Julien Marie Cosmao-KerjulienSurnom:
« Va de bon cœur »contre-amiral français
né le 27 novembre 1761 à Châteaulin
Acte de naissance de Julien-Marie Cosmao Kerjulien - Mairie de Châteaulin (Finistère)mort le 17 février 1825 à Brest à l'âge de 63 ans
Surnommé « Va de bon cœur » par ses marins, Napoléon Ier dit de lui:
« Il est le meilleur marin de l'époque et personne n'a été plus brave et plus généreux »Volontaire à quinze ans dans la marine
Fils de Jacques Cosmao (1718-1780), notaire puis procureur royal à Châteaulin, et de Louise Jacquette Cuzon (1728-1802), il est le 13e de leurs quinze enfants. C'est par la suite qu'il adjoignit à son nom le surnom de Kerjulien, sans doute pour se différentier de trois de ses frères qui servent également dans la marine.
À 15 ans, ne voulant pas devenir notaire comme son père le souhaitait, il s'enfuit de chez lui et rejoint Brest où, avec la complicité de son frère ainé, Guillaume Cosmao Dumanoir, secrétaire du Commandant de la marine à Brest, il s'engage dans la marine comme volontaire2.
Officier bleu pendant la guerre d’Amérique
Il embarque sur l’Aigrette en 1776 et fait campagne pendant un an aux Antilles.
Il embarque ensuite sur la frégate l’Oiseau, expédiée sur les côtes de l'Atlantique. Pendant cette seconde campagne, Cosmao se fait remarquer dans deux combats. Le premier, devant Bordeaux contre une frégate anglaise de premier rang que l’Oiseau force à s'éloigner. Le second, dans l'ouest de Belle-Ile, contre un corsaire anglais de 24 canons de 12, dont la frégate française s'empare, après un engagement très vif.
Passé en janvier 1779 sur l’Hirondelle, frégate de 20 canons, il prend part, le 16 septembre suivant, à un combat opiniâtre contre deux corsaires anglais : l'un de 14 canons, l'autre de 12, qui furent très maltraités et réduits à fuir, après une lutte de trois heures. Quinze jours plus tard, l’Hirondelle oblige un corsaire de 16 canons à se jeter à la côte, à l'entrée de la rivière de Suriname, et, le 10 juillet 1780, la frégate française capture deux bâtiments de la Compagnie des Indes richement chargés.
Cosmao, nommé lieutenant de frégate, au mois de novembre 1781, fait dans l'Atlantique, sur les vaisseaux le Pégase (Vaisseau de 74 canons) et le Protecteur (74), plusieurs croisières suivies d'une expédition à Terre-Neuve, sur la flûte la Fidèle qu'il commande.
La réputation d'habile manœuvrier qu'il avait su mériter, le fait nommer sous-lieutenant de vaisseau en 1786, il fait partie de la première promotion des sous-lieutenants de vaisseau, grade créé pour intégrer de façon permanente au corps des officiers de marine du roi des roturiers anciens officiers auxiliaires (« officiers bleus »). Il est recherché successivement des commandants de la Lourde, de la Vigilante et de la Dorade. Il fait sur ces bâtiments diverses campagnes dans les mers du Nord et aux Antilles, jusqu'en 1787, époque à laquelle il obtient d'abord le commandement du Vanneau et, deux mois après, celui de la gabarre la Boulonnaise qu'il conserve pendant deux ans. Il est ensuite notamment second capitaine sur la Précieuse.
Promu lieutenant de vaisseau en mai 1792, Cosmao prend le commandement du Brave (74), puis celui de la gabarre (ou bombarde) la Sincère. Il fait partie de la division Latouche-Tréville envoyée en renfort de l’escadre aux ordres de l'amiral Truguet dans la Méditerranée et participe aux différentes actions de la campagne, notamment aux bombardements d’Oneglia et de Cagliari (Sardaigne).
Capitaine de la République puis de l'EmpireNommé capitaine de vaisseau à compter du 1er avril 1793, il commande le Centaure (Vaisseau de 74 canons), le Commerce de Marseille (74) et le Duguay-Trouin (Classe Téméraire).
Il fait partie du 25 au 29 août 1793 avec ce dernier vaisseau de la rébellion républicaine de la flotte de la Méditerranée contre l'amiral royaliste Trogoff lors du siège de Toulon.
En 1794, il est nommé capitaine de pavillon du Tonnant (80), monté par le contre-amiral Delmotte, et faisant partie d'une armée navale de quinze vaisseaux, six frégates et trois bricks, commandée par le contre-amiral Martin.
Lors de la sortie le 5 juin 1794, d'une division de sept vaisseaux, cinq frégates et une corvette, Cosmao commande toujours le Tonnant.
Le 1er mars 1795, l'armée entière sort cette fois, Cosmao encore capitaine du Tonnant a à son bord le contre-amiral Delmotte.
Lors de l'engagement qui a lieu, le 7 du même mois, entre la frégate française l’Alceste et le HMS Berwick, le Tonnant, arrivé sur le champ de bataille deux heures après le commencement de l'action, tire trois coups de canon après lequel le Berwick' amène son pavillon.
Cinq jours après, l'armée est rencontrée sous le cap Noli par une escadre anglaise de treize vaisseaux, deux corvettes et un cutter.
Dans cette affaire, le Ça Ira (80) et le Censeur (74) sont pris, malgré le secours de quatre vaisseaux, du nombre desquels était le Tonnant.
Devenu chef de division, Cosmao commande successivement et sans interruption, de 1797 à 1805, six vaisseaux différents, sur lesquels il fait plusieurs campagnes. Commandant le Jemmapes (74) en 1798; il participe au raid de Bruix en 1799 de Brest à Toulon et retour. Dans l’escadre Dordelin à compter de 1801, il croise jusqu’à Saint-Domingue au commandement des vaisseaux l’Océan (118), puis l’Alliance et enfin le Mont-Blanc (74).
À Saint-Domingue, il commande plusieurs stations et prend part à quelques-uns des combats livrés aux esclaves révoltés.
Le Pluton flambant neuf en 1805 comme L'Achille fera la campagne de Trafalgar.Il commande ensuite, en 1805, le vaisseau le Pluton (Classe Téméraire), faisant partie de l'armée franco-espagnole de dix-huit vaisseaux, sept frégates, une corvette et un brick, commandée par le Vice-amiral Villeneuve, qui, après avoir appareillé de Toulon en mars, atteint la Martinique à la fin de mai 1805
La prise du Rocher du Diamant (31 mai au 2 juin 1805)https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_Marie_Cosmao-Kerjulien