Marie-Antoinette: descriptions de la dauphine

M'en parle pas ! Je me suis arraché les cheveux pendant un temps criminel pour essayer de copier ce texte en format texte. Tu vois ce que je veux dire ?

N'y parvenant pas, j'ai été contrainte de le sauver en format photo, et de couper ce qui m'intéressait avec paintbrush. Je te dis pas la galère ! Mais c'était ça ou tout recopier avec mes petits doigts gourds sur le clavier plein de touches partout...

Maintenant, je risque que l'hébergeur bouffe ma photo pour la transformer en croix rouge ou en grenouille, comme il en a le chic...

Elle n'avait alors que quinze ans, et elle était dans tout l'éclat de la fraîcheur et de la beauté. Sa marche tenait à la fois du maintien imposant des princesses de sa maison et des grâces françaises; ses yeux étaient doux, son sourire aimable et je ne sais quelle sévérité auguste, peut-être aussi l'attitude un peu fière de sa tête et de ses épaules faisait retrouver la fille des Césars.

... se souvient Madame Campan dans Les Soirées d'Ecouen.

Qu'est-ce ces soirées d'Ecouen?

Des souvenirs de Madame Campan, qu'elle racontait à ses élèves, le soir, en son établissement d'Ecouen.

pimprenelle a écrit:

M'en parle pas ! Je me suis arraché les cheveux pendant un temps criminel pour essayer de copier ce texte en format texte. Tu vois ce que je veux dire ?

N'y parvenant pas, j'ai été contrainte de le sauver en format photo, et de couper ce qui m'intéressait avec paintbrush. Je te dis pas la galère !

En effet, nous avions évoqué cet...enfer !    
Hélas, je dois souvent tout recopier. C'est encore, pour moi, bien plus rapide.
C'est dire...  

Citation :

Hélas, je dois souvent tout recopier. C'est encore, pour moi, bien plus rapide.

Justement, je me demandais ce qu'il en était pour toutes vos si nombreuses  citations...
Eh bien chapeau, mon cher...vos apports pour nous sont laborieux, mais ils valent le coup car nous en profitons toujours pleinement  

Bien à vous.

C'est pour ça que j'aime tant "Europeana" ! Tu peux sélectionner une page, la copier sur Word, demander à garder le texte uniquement. Et hop !

Malheureusement, beaucoup de pépites d'or n'existent que sur "Gallica"...

... sans parler de celles qui ne se trouvent nulle part...

Une très jolie description de Marie-Antoinette faite par un parlementaire anglais, Burke, en 1790 :

"Il y a maintenant seize ou dix-huit ans que j'ai vu, à Versailles, la Reine de France, alors Dauphine. Jamais apparition plus céleste ne brilla dans cet orbite qu'elle semblait à peine toucher. Je la vis lorsqu'elle sortait de l'horizon, venant égayer et embellir la sphère sublime dans laquelle elle commençait à se mouvoir. Elle étincelait comme l'étoile du matin, toute pleine de vie, d'éclat et de bonheur."

Elle devait vraiment être impressionnante pour qu'une telle description soit faite environ 17 ans après

Oui, Burke a été tellement impressionné par cette apparition qu'en fait il ne la décrit pas.

C'est exact, il décrit surtout ce qu'elle dégageait, et c'est aussi ce qui est impressionnant
C'est quand même fou de susciter autant d'émotions de manière quasi hunanime!
Quelles seraient les femmes (ou les hommes) de nos jours qui pourraient avoir autant d'impact?

Toujours dans "Marie-Antoinette et l'art de son temps" de Jeanne Arnaud-Bouteloup, on a droit à une analyse très vraie du style de la Dauphine Marie-Antoinette :

"Dans une autre circonstance, écrivant à Marie-Thérèse, elle a cette phrase révélatrice : "S'il me fallait choisir un mari entre les trois [frères] je préférerais encore celui que le ciel m'a donné".
Cet "encore" à la fois élogieux et restrictif en dit plus à lui seul que bien des lignes. Mercy a raison, la dauphine "attache souvent à une phrase fort courte un sens plus étendu qu'il n'est possible d'y remarquer au premier abord.", et cette concision dénote chez elle un esprit précis, déjà formé, bien éloigné de la prolixité commune à son âge et propre à son temps."

Je trouve cette réflexion tellement juste...d'ailleurs ce style concis mais précis se retrouvera dans les écrits de Marie-Antoinette

Cette thèse de Jeanne Arnaud-Bouteloup est très prometteuse, tant les sources sont variées (Campan, Mercy, correspondances, Ligne, Vermond) alors que je débute tout juste ma lecture

En effet, Chou, c'est une remarque d'une grande pertinence ! Elle a l'air bien, cette thèse, dis donc !

Oui je suis plus qu'agréablement surpris! Seul petit hic, je pense que Jeanne Arnaud-Bouteloup fait trop confiance en Campan et Mercy, mais bon c'est vraiment histoire de placer une petite critique
Car sa petite analyse sur la Dauphine est plus que bien vue c'est clair

On attend avec passion la suite de ta lecture, Choupinounet !

T'inquiètes Pimounette, au moindre truc intéressant j'en parlerai ici

Wéh !

C'est ainsi que la jeune Marie-Antoinette, fraîchement débarquée en France à l'âge de 15 ans, est décrite par le mémorialiste Louis Petit de Bachaumont. Nous sommes en 1770, l'année de son mariage avec le duc Louis-Auguste de Berry, Dauphin de France, et d'un an son aîné :

...Cette princesse est d'une taille proportionnée à son âge, maigre, sans être décharnée, et telle que l'est une jeune personne qui n'est pas encore formée. Elle est très-bien faite, bien proportionnée dans tous ses membres. Ses cheveux sont d'un beau blond; on juge qu'ils seront un jour d'un châtain cendré: ils sont bien plantés. Elle a le front beau, la forme du visage d'un ovale beau, mais un peu allongé, les sourcils aussi bien fournis qu'une blonde peut les avoir. Ses yeux sont bleus, sans être fades, et jouent avec une vivacité pleine d'esprit. Son nez est aquilin, un peu affilé par le bout : sa bouche est petite; ses lèvres sont épaisses, surtout l'inférieure, qu'on sait être la lèvre autrichienne. La blancheur de son teint est éblouissante, et elle a des couleurs naturelles qui peuvent la dispenser de mettre du rouge. Son port est celui d'une archiduchesse tempérée par sa douceur, et il est difficile, en voyant cette princesse, de se refuser un respect mêlé de tendresse.

En résumé c'est une poupée de porcelaine.

Citation :

En résumé c'est une poupée de porcelaine.

Je ne sais pas, peut-être avez-vous UN PEU raison. Mais, j'avoue ne pas aimer le terme "poupée de porcelaine".  
Physique allemand, sans aucun doute.    
Amicalement.

Ma mère pour me faire plaisir m'a récupéré un vieux magazine où l'on dit que notre Reine, avant de s'en aller en France, avait subit une sorte d'épilation qui a brûlé les racines de son implantation capillaire pour obtenir un grand front (qui était un critère et une marque Habsbourg)... Est ce vrai j'ignore.

C'est une anecdote qui tient plus du XVème siècle (l'époque d'Agnès Sorel...voyez ses portraits ) que du XVIIIème ...
Elisabeth Vigée-Lebrun conseillera à Marie-Antoinette une coiffure à petite frange (qui ressemble à la garcette du XVIIème siècle) pour dissimuler ce si haut front...

Bien à vous.

En tout cas la femme, qui a été interviewée, avait une collection impressionnante sur Marie-Antoinette qu'elle a amassée tout au long de sa vie, chaque murs, meubles étaient décorés de portraits, de statues, d'objets sur notre reine, ou encore un vieux corset avec un rembourrage sur un mannequin qui aurait appartenu à Marie-Antoinette (elle explique également l'épaule basse de Marie-Antoinette ainsi que le grand front qui aurait pour origine l'épilation d'où ma question, bref une grande passionnée de notre reine adorée). Il me semble qu'elle vit dans un appart à Paris.

J'ai lu que c'était Isabeau de Bavière qui avait lancée cette mode, suite à une maladie, elle avait perdu beaucoup de cheveux d'où elle paraissait avoir un grand front, ou alors elle avait perdu ses sourcils d'où le fameux front... Je m'en souviens plus tiens  

Sans doute ce sujet n'est-il pas le seul qui aurait pu recevoir le commentaire d'Edmund Burke que je vais poster. Mais puisque l'auteur donne une description de la dauphine...

I hear, and I rejoice to hear, that the great lady, the other object of the triumph, has borne that day, (one is interested that beings made for suffering should suffer well) and that she bears all the succeeding days, that she bears the imprisonment of her husband, and her own captivity, and the exile of her friends, and the insulting adulation of addresses, and the whole weight of her accumulated wrongs, with a serene patience, in a manner suited to her rank and race, and becoming the offspring of a sovereign distinguished for her piety and her courage: that, like her, she has lofty sentiments; that she feels with the dignity of a Roman matron; that in the last extremity she will save herself from the last disgrace; and that, if she must fall, she will fall by no ignoble hand.

It is now sixteen or seventeen years since I saw the queen of France, then the dauphiness, at Versailles; and surely never lighted on this orb, which she hardly seemed to touch, a more delightful vision. I saw her just above the horizon, decorating and cheering the elevated sphere she just began to move in,—glittering like the morning-star, full of life, and splendour, and joy. Oh! what a revolution! and what a heart must I have to contemplate without emotion that elevation and that fall! Little did I dream when she added titles of veneration to those of enthusiastic, distant, respectful love, that she should ever be obliged to carry the sharp antidote against disgrace concealed in that bosom; little did I dream that I should have lived to see such disasters fallen upon her in a nation of gallant men, in a nation of men of honour, and of cavaliers. I thought ten thousand swords must have leaped from their scabbards to avenge even a look that threatened her with insult. But the age of chivalry is gone.

La suite de la réflexion très intéressante de cet auteur se trouve ici:
http://www.bartleby.com/24/3/6.html

marie antoinette dauphine. looks like her mother

Je ne vois aucune ressemblance de profil...