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 Le monde ne se divise plus par genres

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de La Reinta

de La Reinta


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MessageSujet: Le monde ne se divise plus par genres   Le monde ne se divise plus par genres Icon_minitimeMar 12 Déc - 15:37

Le monde ne se divise plus par genres
C'est Pierpaolo Piccioli qui le dit. Le monde ne se divise plus par genres 454943

Clair nous avec le streetwear on le sait depuis longtemps Le monde ne se divise plus par genres 454943

Bazardées ces vieilles étiquettes de genres qui ne correspondent plus à rien !

Chacun fait et met ce qu'il veut !

Trop bien ! Ce sera back to the XVIIIe !!!! Le monde ne se divise plus par genres 588717


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Je dois avouer ma dissipation et paresse pour les choses sérieuses
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betagen

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MessageSujet: Re: Le monde ne se divise plus par genres   Le monde ne se divise plus par genres Icon_minitimeVen 27 Mar - 8:27

Merci ma belle pour ce cri du coeur. J'en profite pour ajouter ces quelques réflexions lues ce matin dans mon journal du confinement. Le monde ne se divise plus par genres 588717

"En défendant les droits des femmes on ne perd pas sa masculinité"

par Maïlys Khider dans Madame Figaro

  • La virilité, synonyme de supériorité ? L’équation ne fait plus l’unanimité. Pour Serge Rabier, sociodémographe, il y a autant de masculinités que d’hommes et il est temps d’en finir avec les stéréotypes, dès le plus jeune âge.


Le monde ne se divise plus par genres Serge-10

La période est agitée. Libération trop longtemps attendue pour certains, dangereux déclassement du mâle pour d’autres, la crise du genre est plus que jamais sur le devant de la scène. Ce que l’on a longtemps considéré comme le «masculin» et le «féminin» se rencontrent, s’imbriquent, fusionnent. Il existe aujourd’hui - en Occident tout du moins - une multitude d’expressions de sa masculinité (ou de sa féminité). Après des siècles de virilité imposée, les lignes sont redéfinies. Inquiétudes et revendications s’expriment dans le cadre d’un débat polarisé, parfois extrême. Pour Serge Rabier, chercheur en sociodémographie à l’université Paris-Descartes et spécialiste en «genre et développement» (1), questionner non pas la mais les masculinités est un travail que les chercheurs n’ont pas encore suffisamment mené.

Les virilités ont toujours été au service de la supériorité

Madame Figaro. - Vous dites que les masculinités restent en 2020 un champ délaissé des études de genre. Pourquoi ?
Serge Rabier. - Avant, et c’est de plus en plus remis en cause, injonction était faite aux hommes d’être forts, puissants. Une virilité perçue comme une forme de revendication exagérée d’être «homme», ou une expression exacerbée de la masculinité. L’ouvrage de référence d’Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello, Histoire de la virilité (Éd. Seuil, 2011), détaille comment les virilités se sont manifestées dans l’Histoire. Elles ont été plurielles, contradictoires, mais toujours au service de la supériorité. Si cette ligne a persisté, c’est que le sujet de la masculinité lui-même est longtemps resté marginal.

Les études de genre ont constitué un angle mort de la recherche. Françoise Héritier (anthropologue et ethnologue mondialement reconnue pour ses travaux de déconstruction des idées reçues sur le masculin et le féminin, NDLR) explique très bien cela. «Le point aveugle de l’anthropologie, nous dit-elle (2), se situe dans le questionnement du statut du masculin. Et plus précisément du masculin adulte […], la virilité adulte [dont] on ne parle pas.»

On étudie depuis des décennies la dimension féministe, les mouvements collectifs de femmes, les avancées en matière de droits politiques, sociaux (avortement, contraception) et économiques (plafond de verre dans les entreprises)… Mais l’absence de questionnement sur les masculinités menace elle aussi les acquis des femmes. Or ces questionnements relèvent d’un long processus, qui ne peut pas se passer des hommes. Qui doit se faire avec eux.

En défendant les droits des femmes, on ne perd pas sa masculinité

Se questionner sur la masculinité, c’est donc aussi s’interroger sur le rôle des hommes dans les luttes féministes ?
Je commencerais par dire qu’en défendant les droits des femmes on ne perd pas sa «masculinité». Des hommes l’ont fait. Dès le XVIIIe siècle, le chevalier de La Barre a écrit sur le caractère anormal des différences de traitement entre hommes et femmes. Puis, on a vu grossir le nombre d’hommes sensibilisés à ces inégalités violentes. Désormais, tous ne le clament pas, mais, au quotidien, de plus en plus composent avec leur carrière pour favoriser celle de leur femme, investissent le terrain des tâches domestiques, s’impliquent différemment dans l’éducation des enfants. Les hommes ont commencé à s’affranchir des rôles genrés.

Pourquoi ces évolutions de la masculinité suscitent-elles aussi du rejet ?
Nous sommes en train de vivre une sorte d’éclatement, de diversification dans l’expression de la masculinité. Une voie s’est ouverte. Nous sommes dans cette phase où les revendications et les témoignages sortent dans le désordre, et les levées de boucliers dans l’excès. Comme dans tout changement sociétal d’ampleur, les réactions sont vives, et les réticences à changer de paradigme sont nombreuses.

Certains groupes d’hommes payent un prix fort pour le maintien de la «masculinité hégémonique»

Le concept de masculinité «toxique», décrypté par beaucoup de chercheurs aujourd’hui, prend en compte une domination des hommes sur les femmes, mais aussi des hommes entre eux…
La masculinité est multiple, tant pour un même individu qu’au sein des groupes constitués. Et il existe des normes de domination d’un genre sur l’autre, mais aussi à l’intérieur de chaque genre. Pour la sociologue australienne Raewyn Connell, certains groupes d’hommes payent en réalité un prix fort (en pauvreté, en violence, en dépression) pour le maintien de l’ordre du genre en vigueur et de ce qu’elle appelle une «masculinité hégémonique». Ce que Connell analyse, ce sont les rapports entre hommes. Par exemple, on ne met pas en valeur les Noirs américains pauvres, dont la situation est peu enviable, en revanche, les rappeurs ou boxeurs noirs, qui perpétuent la masculinité hégémonique, sont dépeints comme des héros, puisque alignés au modèle dominant.

Comment ouvrir le débat ?
Nous sommes dans une dictature du pour ou contre, une injonction de l’urgence. Il nous faut ramener les conditions d’une réflexion. À mes yeux, la formation continue citoyenne est primordiale. Elle commence à l’école par l’apprentissage du respect et du fait que de la différence ne doit pas naître la hiérarchie. Nous devons réapprendre à nous insérer dans la complexité du monde, questionner aussi le rôle de la justice dans les affaires de harcèlement, d’agressions, etc. Le premier chantier ? L’application de la loi. L’arsenal juridique existe. L’utiliser pleinement, c’est remettre en cause des siècles de rapports ancrés.


(1) Il est aussi ancien membre du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes.
(2) Dans Une pensée en mouvement, de Françoise Héritier, Odile Jacob, 456 pages, 11,50 €.

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https://madame.lefigaro.fr/societe/interview-serge-rabier-sociodemographe-masculinite-virilite-160320-180349

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