Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -20%
Sony PULSE Elite – Casque PS5 sans fil (blanc) ...
Voir le deal
119 €

 

 1er décembre 1716

Aller en bas 
AuteurMessage
yann sinclair

yann sinclair


Nombre de messages : 26592
Age : 66
Localisation : Versailles
Date d'inscription : 10/01/2016

1er décembre 1716 Empty
MessageSujet: 1er décembre 1716   1er décembre 1716 Icon_minitimeVen 15 Déc - 16:06

1er décembre 1716


Le jeune roi a des yeux noirs comme du jais, et ce qu'on peut appeler un beau regard; ses yeux sont bien plus doux qu'il ne l'est en effet, car il a une petite tête violente. Il a déjà une vanité effroyable, et il sait fort bien ce que c'est que le respect.


3 décembre 1716


Mon fils prétend que sa fille n'a aucun pouvoirsur lui. Il était enchanté de commander l'armée d'Espagne; aussi tout a été de son goût dans ce pays; cela lui a valu la haine de la princesse des Ursins, qui a craint que mon fils ne fit tort à son autorité, et qu'il ne gagnât plus qu'elle la confiance des Espagnols.


Paris, 11 décembre 1716


On dit que la princesse de Galles a été au moment de périr, parce que l'accoucheur anglais s'opposait à ce qu'une sage-femme allemande approchât de la princesse, et pendant ce débat, sa vie courait tes plus grands dangers. Je voudrais savoir si cela est vrai.


Paris, 15 décembre 1716


On dit qu'une dame d'honneur de la reine d'Angleterre, une veuve, se trouve enceinte du fait du prince de Galles; je vous prie, ma chère Louise, de me dire si c'est vrai ou non. Si la chose est vraie, je plains de tout mon cœur la princesse. Quoiqu'elle ne se soit jamais montrée jalouse, un pareil éclat, dans sa propre maison, ne peut lui convenir. Tous ces Anglais sont des cerveaux étranges, et je regretterais infiniment qu'il survînt quelque chose de désagréable à la princesse. On a bien raison de dire que des catins ne vient jamais rien de bon '


16 décembre-1716


Ce bossu de Fagon 3, favori de la vieille guenipe,

1 Von Huren kompt nie nichts gutts. Proverbe allemand que nous reproduisons avec l'orthographe de la duchesse.

2 Mort en 1693, à l'âge de quatre-vingts ans. 11 avait été nommé en 1672 premier médecin de Louis XIV.

disait que ce qui lui déplaisait dans le christianisme, c'était de ne pouvoir élever à la Maintenon un temple et un autel afin de l'adorer '


24 décembre 1716


Le roi était galant, mais souvent débauché; tout lui / était bon, pourvu que ce fussent des femmes; paysan/ nés, filles de jardiniers1, femmes de chambre, dames

de qualité, pourvu qu'elles fissent seulement semblant

d'être amoureuses de lui.

Bien avant sa toute-puissance , elle avait des flatteurs. L'homme le plus caustique de l'époque écrivait: « Je sais la « générosité de Mme Scarron, son honnêteté et sa vertu, et je « suis persuadé que la corruption de la cour ne la gâtera jamais » Lettre de Bussy à Mme de Sévigné, datée de Paris, 13 décembre 1673, publiée par M. Lud. Lalanne, Bibliothèque de l'École des chartes, 3e série, t. IV, p. 157.

2 Voir les Mémoires de Saint-Simon, t. I, ch. xiv, les Aventures de d'Assoucy, t. H, etc., au sujet d'une jardinière, modeste mère du premier et du moins exigeant des bâtards de Louis XIV. Benserade se permit de reprocher au roi ses ardeurs fougueuses avec une franchise dont Louis ne lui sut pas mauvais gré; le poète plaça lès vers suivants dans le Ballet des Plaisirs, dansé par Sa Majesté le 4e jour defebvrier 1666; ils sont adressés au roi représentant un débauché:

Mais d'en user comme cela,
Et de courir par-ci par-là,
Sans vous arrestër à quelqu'une,
Que tout vous soit bon, tout égal,
La blonde autant comme la brune;
Ah! Sire, c'est un fort grand mal.

Voir aussi La Beaumelle, Mémoires pour servir à l'histoire de 3/n>« de Maintenon, 1756, t. I, p. 217. Citons aussi quelques lignes que nous empruntons à une curieuse dissertation de M. Paul Lacroix: Concordance de l'état sanitaire de Louis XIV avec les événements de son règne ( Dissertation sur quelques points curieux de l'histoire de France, n° VI, 1839 ). « Louis XIV


26 décembre 1716


Sans la vieille guenipe, le duc deBerri eût été bossu comme les autres jeunes princes à qui le duc de Beauvilliers avait fait porter des croix de fer... Le caractère du duc de Berri a changé tout d'un coup; on dit qu'il lui est arrivé ce qui arrive à beaucoup d'enfants de Paris qui montrent beaucoup d'esprit dans leur jeunesse, et qui deviennent ensuite stupides.


3 janvier 1717


La vieille Beauvais, première femme de chambre de la reine-mère, était dans le secret de son mariage avec le cardinal Mazarin; cela obligeait la reine à passer par tout ce que voulait cette femme ' ; de là est

avait dans le sang une àcreté qui se révéla dès sa naissance par des gales et des ërysipèles, sans que les médecins parvinssent à détruire ce principe d'éruption cutanée. C'était là certainement une des causes organiques de son caractère orgueilleux, obstiné, despote, irritable; c'était là aussi le foyer de ses amours. Il faut le dire, en demandant pardon de cette hypothèse triviale aux dames et à la dignité de l'histoire, si Louis XIV ne fût pas venu au monde couvert de yale, et s'il n'eût pas tari le lait d'un nombre infini de nourrices, il aurait imité un père qui tirait avec des pincettes un billet doux caché dans la gorge de Mme de Hautefort, et les noms de Mancini, de La Vallière, de Montespan, de Fontanges et de tant d'autres n'éveilleraient aucun souvenir de galanterie et de libertinage »

1 « C'ëtoit une femme avec qui les plus grands ont longtemps compté, et qui, toute vieille, hideuse et borgnesse qu'elle était devenue, a, de temps en temps, continué de paraître à la cour, en grand habit, comme une dame, et d'y être traitée avec distinction jusqu'à sa mort. » (Notes du Journal de Dangeau. ) La reine l'aimait fort et ne l'appelait que Cataut; elle ne manquait ni d'esprit, ni d'expérience. Le marquis de Richelieu épousa par amour sa fille, et, à la recommandation de la reine-mère, le roi

venu que les premières femmes de chambre de ce pays-ci ont tant de droits dans nos appartements.


13 janvier 1717


Un gentilhomme du Palatinat qui avait longtemps servi dans les Indes racontait que, dans une des cours de ce pays-là, le premier ministre et le garde des sceaux avaient l'un contre l'autre une haine effroyable; un jour, ce dernier voulant se servir des sceaux, ne les trouva plus dans la cassette. Il fut saisi d'effroi, car sa vie et sa tête étaient fort compromises. 11 alla trouver un ami qui lui était dévoué et lui demanda ce qu'il y avait à faire en cette circonstance. L'ami lui demanda s'il avait des ennemis à la cour : « Oui, répondit le garde des sceaux, le premier ministre est mon ennemi acharné. Tant mieux! dit l'ami; allez vite mettre le feu à votre maison, ne prenez que la eassetle où sont renfermés les sceaux, remettez-la vite au premier ministre; elle ne peut être déposée en meilleures mains. Retournez ensuite chez vous afin de sauver ce que vous pourrez. Quand l'incendie sera fini, allez chez le roi et priez-le d'ordonner au premier ministre de vous remettre les sceaux; faites que la chose ait lieu en présence du roi; si les sceaux se retrouvent dans la cassette, tout est au mieux ; s'ils n'ysont pas, prenez-vous en au ministre, accusez-le de Jes avoir volés; vous perdrez ainsi votre ennemi et vous recouvrez les sceaux. » C'est ce qui est arrivé en effet, et les sceaux se sont retrouvés.

lui donna la capitainerie de Saint-Germain ( Mémoires de Choisy ). On lit dans les Lettres de Gui-Patin : « La marquise de Richelieu est fille de Mme de Beauvais, première femme de chambre de la reine; on dit que le père de cette madame de Beauvais ctoit un fripier de la halle; d'autres disent encore moins que fripier, mais seulement crocheteur »

( Lettre du 4 mai 1GG3, t. 111, p. 433)


15 janvier 1717


Aussitôt qu'un enfant du roi vient au monde, il se

nomme Enfant de France ; on l'emmaillotte et on lui met au cou le cordon (de l'ordre du Saint-Esprit); mais il n'est fait chevalier de l'ordre qu'après sa première communion, et cela a lieu avec les cérémonies habituelles.


16 janvier 1717

11 ne peut y avoir dans le monde entier de mains plus vilaines que les miennes. Le roi me l'a souvent reproché et m'a fait rire de bon cœur; comme je n'ai jamais de ma vie pu me vanter d'avoir quelque chose de joli, j'ai pris le parti de rire moi-même de ma laideur, et cela m'a réussi, car j'ai souvent trouvé des sujets de rire.


18 janvier 1717


Le roi d'Espagne est un bon et paisible personnage; il parle peu et il aime extrêmement sa femme; il lui

laisse tous les soucis et il ne se tracasse de rien Il

est dévot; mais s'il ne l'était pas, il serait fort débauché, car il ne peut se passer de femmes; voilà pourquoi il airrfe si fort toutes ses épouses. Ce bon roi n'est pas assez délicat pour faire des différences; pourvu qu'il ait une femme dans son lit, tout lui est bon.


25 janvier 1717


Tant que le roi a été jeune, toutes les femmes ontcouru après lui; mais il a renoncé à ce genre de vie quand il s'est imaginé qu'il était devenu dévot. Le véritable motif était que la vieille sorcière le surveillait si bien qu'il n'osait plus regarder personne '. Elle le

1 Les libellistes et les chansonniers continuèrent de prétendre que, dans sa vieillesse, le roi se livrait à la galanterie. Les recueils manuscrits renferment, sous la date de 1710, une chanson qui a été reproduite dans le Nouveau Siècle de Louis XIV, l. IV, p. 76.

Chantons les exploits inouïs
De notre invincible Louis,
Qui, septuagénaire,

Eh bien!

S'avise encor de faire,
Vous m'entendez bien.

Les malheurs de son petit-fils.
Nos pertes, ni ses cheveux gris,
N'ont encor pu l'abattre,

Eh bien

II est vif comme quatre,
Vous m'entendez bien.

Quoique devenu bisaïeul,
Et près d'entrer au cercueil,
11 a fait à la nièce,

Eh bien!

De sa vieille maîtresse,
Vous m'entendez bien.

Ce trait, relatif à Mme de Caylus, est une calomnie stupide. Un sonnet de la même époque fait aussi allusion aux prétendues amours du roi.

Cessez donc, ennemis, d'insulter ma personne:
Si vous me surpassez au métier de Bellone,
Je vous surpasse tous au métier de Vénus.

En 1696 on avait publié en Hollande les Amours de Louis le Grand et de mademoiselle du Tron, comédie satirique où Mme de Maintenon est vivement attaquée. Cette pièce, réimprimée plus tard avec des augmentations, a reparu dans les Mélanges de Boisjourdain, 1.1, p. 74-178.

dégoûta aussi de tout le monde pour l'avoir et le gouverner toute seule, et cela sous prétexte de prendre soin de son âme.


30 janvier 1717


J'ai entendu raconter qu'en Angleterre on regardait mon oncle, le feu prince. Rupert ', comme un grand sorcier, et un gros chien noir qui l'accompagnait pour le diable. Quand il vint à l'armée et qu'il marcha à l'ennemi, des régiments entiers s'enfuyaient devant lui à cause de cela.


2 février 1717


Quoique feu Monsieur ait beaucoup reçu de moi, j'ai été obligée de tout lui céder : bijoux, meubles, tableaux , enfin tout ce qui m'est venu de ma famille; je n'avais pas autrefois les moyens de vivre selon mon rang et de soutenir ma maison, qui est fort considérable... On m'a maltraitée; mais c'est un peu la faute de la princesse Palatine, qui a si mal fait dresser mon contrat de mariage

Toutes les madames ont des pensions du roi; mais comme elles sont établies sur l'ancien pied, cela ne donne pas les moyens d'arriver au bout de l'année.

5 février 1717.
Des femmes de chancelier n'ont ici le tabouret que

1 Fils de Frédéric, électeur palatin, et d'Elisabeth, fille ainée de Jacques 1er. Il défendit avec beaucoup de vigueur et de talent la cause de Charles 1er, et mourut en 1682. Il s'occupa assidûment d'expériences de chimie et de physique, ainsi que de la pratique des arts mécaniques. On lui doit plusieurs inventions importantes.

le matin, lorsqu'elles viennent à la toilette; le soir, elles doivent se tenir debout ; cela vient de ce que, du temps de la reine Marie de Médicis, il y avait une chancelière qui était en grande faveur; mais elle avait de mauvaises jambes et ne pouvait se tenir debout; la reine la faisait venir tous les matins et lui permettait de s'asseoir ; depuis, cet usage s'est maintenu.


9 février 1717


Le marquis de Villequier, fils du duc d'Àumont, fit il y a quelques jours une visite à la marquise de Nesle. Il vint dans la tête de celle-ci de lui demander s'il était vrai qu'il était amoureux de sa femme. Villequier répondit: «Je n'en suis pas amoureux; je la vois même fort peu; nos humeurs diffèrent beaucoup : elle est sérieuse, et moi j'aime la gaieté et les plaisirs. Je l'aime d'une amitié fondée sur l'estime, car c'est une des plus honnêtes femmes de France. » Madame de Nesle à laquelle on ne peut donner pareils éloges, crut que le marquis voulait lui faire un affront, et s'en plaignit à M. le Duc, qui lui promit de la venger. Quelques jours après, il invita le jeune Villequier à dîner chez le marquis de Nesle même; il y avait, outre madame de Nesle, le marquis de Gèvres ', madamede Coligny et d'autres. Pendant le dîner, M. le Duc commença tout à coup à dire ainsi : « Bien des gens croient être à couvert du cocuage, mais c'est une erreur. J'ai cru me mettre à l'abri, en épousant un monstre : cela ne m'a servi de rien, car un vilain Du Challar, plus laid que moi, me fait cocu. Pour le marquis de Gèvres, il ne le deviendra point, parce qu'étant impuissant, il ne saurait se marier; mais vous (à M. de Nesle), vous l'êtes de tel et tel, etc. » Nesle, qui ne le croyait pas, quoique cela soit très-vrai, se mit à rire de tout son cœur; puis, s'adressant àVillequier, il lui demanda: « Et vous, ne croyez-vous pas l'être, Villequier? » Celui-ci se tut. M. le Duc continua: « Vous l'êtes du chevalier de Pesay. » Villequier rougit; cependant il dit: «J'avoue que, jusqu'à présent, je n'ai pas cru l'être, mais, puisque vous me mettez en si bonne compagnie, je n'ose m'en fâcher. » Je trouvai que madame de Nesle n'avait pas été bien vengée.

1 Le marquis de Gèvres a dû une célébrité fâcheuse à l'étrange procès que lui intenta sa femme, pour cause d'impuissance, procès dont les pièces recueillies à Rotterdam, en 1714, remplissent deux volumes formés de neuf cents pages. Il avait épousé M"0 Maserani, fille d'un maître des requêtes, extrêmement riche. Saint-Simon parle de ce procès qui amusa tout Paris, t. XIX, p. 74, t. XXI, p. 136. Le père du marquis, le duc de Gèvres, renchérissait sur le laisser-aller de l'époque en fait d'ortho


13 février 1717



Mon fils était si content de commander une armée, que tout lui a plu en Espagne; de là est venue la haine que la princesse des Ursins lui porte; car elle

graphe, ainsi que le montre un billet écrit de sa main, et que M. Peignot a fidèlement reproduit ( Documents et détails sur les dépenses de Louis XIV, 1827, p. 44): « Monsieur me trouvant oblije de randre unne bonne party de largan que mais anfant ont pris de peuis qu'il sont an campane cela moblije a vous suplier treshumblemantde me faire la grâce de commander Monsieur quant il vous plcra que l'on me pay la capitenery de Mousaux vous asscurant que vous moblije res fort sanbi blement.

s'est figuré que mon fils empiéterait sur son autorité et qu'il gagnerait plutôt qu'elle la confiance des Espagnols.

Le baron Gœrz a voulu ici tromper mon fils; mais mon fils ne s'est point fié à lui et ne lui a pas permis d'acheter un seul navire, de sorte que les espérances du baron ' se sont dissipées.


15 février 1717


Quand mon fils n'avait que quatorze ou quinze ans, il n'était pas laid; mais depuis, le soleil d'Italie et d'Espagne l'a si fort bruni, que son teint est devenu d'un rouge foncé. Il n'est pas grand et cependant il est gros ; ses mauvais yeux font qu'il louche parfois, et il a une mauvaise démarche. Je l'aime du fond de mon âme, mais je ne puis comprendre que des femmes soient éprises de lui, car il n'a nullement les manières de la galanterie, et il n'est pas discret.


22 février 1717


J'ai été obligée de céder mes joyaux à mon fils, autrement je n'aurais pas eu assez pour vivre selon mon rang et entretenir ma maison, qui est fort grande, et, à mon avis, c'est une chose plus recommandable que d'être parée de pierreries Lorsqu'on dresse le contrat de mariage, selon la coutume de Paris, tout est en commun; mais le mari est maître de la communauté. On ne compte que ce que l'on a apporté dans l'avoir conjugal.

Lorsqu'on se flattait que je gagnerais mon procès à

1 11 était venu en France pour servir les intérêts du prétendant..

Rome et que je recevrais de l'argent, la vieille me fit dire, au nom du roi, que je devrais m'engager, si je gagnais mon procès, à donner aussitôt à mon fils la moitié de ma fortune, et que, si je ne le faisais pas, je devais m'attendre à la disgrâce du roi; je me mis à rire et je dis que je ne savais pas pourquoi l'on me faisait des menaces, que je n'avais nul autre héritier que mon fils, qu'il était convenable, s'il me survenait quelque bien, qu'il attendît ma mort pour en avoir la propriété, et que le roi était, trop juste pour m'en vouloir si je ne faisais que ce qui était équitable et convenable. Là-dessus vint la nouvelle que j'avais perdu mon procès, ce qui, pour les motifs que je viens de dire, ne me chagrina pas.


23 février 1717


La guenipe cachait au roi tout ce qui pouvait le chagriner dans les affaires étrangères ou dans les événements du royaume, mais elle l'a tourmenté continuellement avec la constitution' et avec les bâtards qu'elle a toujours voulu élever plus haut que le roi même ne l'aurait désiré; elle l'a tourmenté aussi par suite de sa haine contre moi et contre mon fils; mais quant à lui, il ne nous haïssait pas.


4 mars 1717


La reine d'Angleterre (veuve de Charles Ier) avait contracté un mariage clandestin en épousant son che

1 La constitution Unigenitvs, rendue par Clément XI, et qui condamne cent une propositions extraites des Réflexions morales du père Quesnel; l'acceptation de la bulle du pape donna lieu en France à de longs et vifs débats fort oubliés aujourd'hui.

_________________
1er décembre 1716 C_icgp11
👑    👑   👑
   ⚜king
Revenir en haut Aller en bas
http://louis-xvi.over-blog.net/
 
1er décembre 1716
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Au fil des jours :: 1711-1720 :: Décembre-
Sauter vers: