Marie-Guillemine Benoist, Autoportrait, 1790 (« Self Portrait by Marie Guillemine Benoist, 1790, France » [archive], earlywomenmasters.net (consulté le 6 octobre 2015)Marie-Guillemine Benoist Marie-Guillemine de Laville-Leroux épouse Benoist
née le 18 décembre 1768 à Paris
morte le 8 octobre 1826 à Paris à l'âge de 57 ans
artiste peintre néoclassique française.
BiographieLe 12 mars 1793, elle épouse Pierre-Vincent Benoist, banquier, dit Benoist d’Angers, dont elle eu trois enfants:
- Prosper Désiré Benoist, né le 16 février 1794 à Paris 2.
- Denys Aimé René Emmanuel Benoist, né le 3 janvier 1796 à Paris 3.
- Augustine Benoist, née le 14 juin 1801 à Versailles 4.
FormationNée d’un père, René Delaville-Leroulx, fonctionnaire qui fut ministre des contributions en 1792 5, Marie-Guillemine Benoist est formée par Élisabeth Vigée Le Brun à partir de 1781.
En 1784, elle rencontre le poète Charles-Albert Demoustier, qui s’inspirera d’elle pour son personnage d’Émilie dans ses Lettres à Émilie sur la mythologie6 (1801); cette même année, alors qu'elle à seize ans, elle peint le portrait de son père, exposé au Salon de la Jeunesse de 1784.
Elle entre en 1786, comme sa sœur Marie-Élisabeth Laville-Leroux, à l’atelier de Jacques-Louis David 7, qui, sous l'empire, sera investi dans la fonction de « Premier peintre » par Napoléon Ier.
Une femme peintre au tournant du XVIIIe siècleLe tableau l’Innocence entre la vertu et le vice sous le couvert d’un sujet mythologique, reflète ses convictions féministes, le vice y étant représenté sous les traits d’un homme alors qu’il l’est traditionnellement sous ceux d’une femme. Marie-Guillemine Benoist expose pour la première fois au Salon en 1791 un tableau inspiré de la mythologie Psyché faisant ses adieux à sa famille, réalisé à la même époque que le précédent.
Vers 1795, elle abandonne les sujets classiques pour la peinture de genre, après de rudes attaques8 et se libère progressivement de l’influence de David. Elle continue sa carrière de peintre avec succès et expose au Salon de 1800 le Portrait d'une négresse, qui assoit immédiatement sa réputation. Peint seulement six ans après l’abolition de l’esclavage, ce tableau est considéré comme un manifeste de l’émancipation des esclaves9 et du féminisme. Ce portrait, qui représenterait une domestique ramenée des îles par le beau-frère de l’artiste, sera acheté par Louis XVIII pour l’État français en 181810.
Marie-Guillemine Benoist remporte une médaille d’or au Salon de 1804 et obtient une pension du gouvernement. Elle ouvre à cette époque un studio réservé exclusivement aux femmes à qui elle enseigne la peinture. Elle reçoit une commission de Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, pour réaliser son portrait à l’intention de la ville de Gand et réalisera un portrait d’Elisa Bonaparte, sœur de l’empereur et duchesse de Lucques en 1805.
Au salon de 1806 elle expose deux tableaux, celui de Deux jeunes Enfans, avec un nid d'oiseau, et Le Sommeil de l'Enfance, et celui de la Vieillesse11,12; sous l'Empire, elle peint différents portraits pour la famille Bonaparte.
À la Restauration, son époux Pierre-Vincent Benoist, monarchiste convaincu, est créé comte héréditaire par ordonnance du 21 août 1828 après avoir été nommé au Conseil d’État, puis Ministre d'État et membre du Conseil privé. Marie-Guillemine Benoist est alors, à son grand regret, contrainte de cesser d’exposer ses tableaux en public13,14, alors qu’elle est au sommet de sa carrière, son mari occupant différents postes importants sous la Restauration.
Collections publiques Paris, musée du Louvre: Portrait d'une négresse (1800)15,16
Gand, tribunal: Portrait de Napoléon (1804)
Musée du château de Versailles:
Portait du Maréchal Brune (1805)
Portrait de Pauline Borghèse (1807)
musée de la villa Guinigi de Lucques: Portrait de Marie-Élise, grande duchesse de Toscane (vers 1805)
Bayeux, musée Baron Gérard: Portrait de Raphaël de Casabianca (1807)17
Château de Fontainebleau: Portrait de l’impératrice Marie-Louise
Musée de Louviers: La Lecture de la Bible (1810)
Musée des beaux-arts de Beaune: Madame Grassini, huile sur toile
Musée de l'Échevinage de Saintes: La Consultation ou La Diseuse de bonne-aventure
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Guillemine_Benoist