Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -16%
Friteuse sans huile NINJA Foodi Dual Zone 7,6 L 2400W ...
Voir le deal
135.01 €

 

 15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi

Aller en bas 
AuteurMessage
madame antoine

madame antoine


Nombre de messages : 6903
Date d'inscription : 30/03/2014

15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi Empty
MessageSujet: 15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi   15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi Icon_minitimeMer 20 Déc - 8:44

Le manoir de Kerigou, en Saint-Pol-de-Léon, est séparé de sa chapelle, dédiée à Saint-Charles Borromée, et de son petit colombier octogonal par un chemin côtier qu’empruntent volontiers randonneurs et cyclotouristes lorsque reviennent les beaux jours. C’est dans ce cadre pittoresque, en bordure de mer, que naît Jean-Gilles le 15 septembre 1700.

Originaires de Plounéour-Ménez, les Du Coëtlosquet ont su tisser des liens très forts avec une autre illustre maison de la noblesse bretonne, les du Plessis d’Argentré, dont la proximité avec le trône, au début du XVIIIe siècle, ne sera pas sans incidence sur la destinée du jeune Saint-Politain.


15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi Jean-g10

Le prélat

Celui-ci quitte à dix-huit ans sa province natale pour la capitale, où il intègre la prestigieuse université de la Sorbonne. Une opportunité inespérée, qu’il doit à l’intercession d’un puissant protecteur, Charles du Plessis d’Argentré, lequel occupe en 1718 la position enviée d’aumônier du roi Louis XV, alors âgé de huit ans… Jean-Gilles du Coëtlosquet ne trahira pas les espoirs ainsi placés en lui. Au terme de son cursus universitaire, il est reçu docteur « in utroque », c’est-à-dire à la fois en droit canon et en droit civil. Une carrière de haut dignitaire de l’église s’ouvre alors à lui, qu’il inaugure en tant que vicaire général de Tulles (1729), puis de Bourges (1732). Au mois de septembre 1739, enfin, il est nommé évêque de Limoges.

Jean-Gilles du Coëtlosquet a laissé l’image d’un prélat consciencieux et zélé. Il aime à sillonner son diocèse, multipliant les visites pastorales, et apparaît sincèrement attaché à ce territoire et à ses habitants. À Limoges, il entreprend en 1757 la construction d’un nouveau palais épiscopal. L’homme s’épanouit, de toute évidence, dans le Limousin, et semble soucieux d’y inscrire son action dans la durée.


Courtisan contre son gré…

Il est pourtant des offres qui ne se refusent pas… En 1758, du Coëtlosquet est appelé à la Cour en tant que précepteur des « enfants de France », les quatre petits-fils de Louis XV. A Versailles, le Saint-Politain intègre un petit groupe de quatre personnes dédié à l’éducation de l’héritier de la couronne, le duc de Bourgogne, que rejoignent au fur et à mesure ses trois jeunes frères : le duc de Berry (futur Louis XVI), le comte de Provence (futur Louis XVIII) et le comte d’Artois (futur Charles X). Au sein de cette équipe pédagogique, placée sous la responsabilité du duc de la Vauguyon, deux Bretons: Jean-Gilles du Coëtlosquet, donc, mais aussi Jean-Baptiste du Plessis d’Argentré, le neveu de son ancien protecteur, qui y exerce la fonction de lecteur.

La Cour n’exerce pourtant nul attrait sur le Léonard, qui n’aspire qu’à la quitter au plus vite. De toute évidence, la comédie du pouvoir l’effraie, et il ne s’en préserve qu’en se tenant à l’écart de toutes les coteries. Un témoignage de 1836 a le mérite de préciser ce que fut alors sa ligne de conduite: «On ne se doutait pas qu’il y eut là un précepteur, un surveillant: c’était un commensal agréable, que tout le monde aimait, puisqu’il n’offensait, ne blessait, ne nuisait à personne. […] Avec lui, tout était bien, il ne reprenait personne, ni les princes ni les serviteurs ». Il est nommé à l’Académie française en février 1761, non en reconnaissance d’un quelconque talent d’écrivain, mais parce qu’il était alors l’usage pour les précepteurs des enfants de France d’être ainsi honorés au sein de cette prestigieuse institution. Une distinction que du Coëtlosquet reçoit avec moins d’enthousiasme que de résignation, bien conscient qu’il ne la doit qu’au «noble et honorable fardeau qu’il porte»… Du moins, à l’Académie comme à Versailles, saura-t-il se faire apprécier pour sa bonté et sa tolérance, n’hésitant pas, lui l’homme d’église, à prendre parti pour le libre penseur d’Alembert, dont il loue à l’envi la conduite irréprochable et la bonne moralité!


Au service des démunis

En 1774, l’accession au trône de Louis XVI le libère enfin de sa charge de précepteur. À 74 ans, le voici enfin libre d’assouvir son penchant pour la retraite. Il opte pour l’abbaye Saint-Victor à Paris où il consacre ses dernières forces à soulager les indigents. Cet humble, que les circonstances de l’existence ont amené à frayer avec les puissants, peut enfin renouer avec le dénuement auquel il a toujours aspiré. Il s’éteint le 21 mars 1784.

Conformément à ses dernières volontés, il est inhumé dans le cloître de son abbaye parmi les simples religieux. Nul éloge dans son épitaphe, simplement un nom et des dates. À défaut d’avoir vécu comme il l’aurait souhaité, Jean-Gilles du Coëtlosquet est mort selon ses vœux.


Pour en savoir plus:
- « Nécrologie - Mort de M. du Coëtlosquet », L’esprit des journaux français et étrangers, juillet 1784.
- « Soirées de S. M. Charles X, recueillies et mises en ordre par M. le duc de *** », Paris, 1836, Étienne-Léon de Lamothe-Langon.
© Le Télégrammehttp://www.letelegramme.fr/histoire/jean-gilles-du-coetlosquet-le-precepteur-des-rois-04-12-2017-11766671.php#AGo0QxV69iLdj1wz.99

madame antoine

_________________
Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
Revenir en haut Aller en bas
 
15 Septembre 1700 : Naissance de Jean-Gilles du Coëtlosquet, Percepteur du Roi
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Au fil des jours :: 1700-1710 :: Septembre-
Sauter vers: