Lithographie de F.-S. Delpech d'après le portrait de J.-B. Belliard
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Carrier
Jean-Baptiste Carrierhomme politique français et un des acteurs de la Révolution française, et particulièrement de la Terreur.
dit le bourreau de Nantes
né le 16 mars 1756 à Yolet près d'Aurillac
guillotiné le 16 décembre 1794 (26 frimaire an III) à Paris
Son nom reste associé aux massacres et aux noyades de Nantes de 1793 et 1794
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noyades_de_Nantes
Appelé le bourreau de Nantes, il avait été chargé par le Comité de salut public, fin septembre 1793, d'organiser la politique révolutionnaire en Bretagne.
Conformément aux mesures prises lors de la Terreur, il avait organisé plusieurs noyades collectives de prêtres, de prisonniers, et, en février 1794, d'insurgés qui s'étaient rendus après la défaite de Savenay.
"Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière et de manquer le but que nous nous sommes proposé"Voir notre Ephéméride du 17 mai, dans lequel on voit Louise Michel proposer la même juste interprétation de la "pensée" (!) révolutionnaire...
Ce fou furieux, sadique psychopathe, fit mourir des centaines de personnes en les noyant dans la Loire depuis des bateaux équipés de trappes ("bateaux à soupapes"), exécutions qu'il nommait lui-même les "déportations verticales" et qui sont restées célèbres sous le nom de "mariages républicains": les condamnés étaient attachés par deux (de préférence un homme avec une femme, nus) et étaient jetés nus dans la Loire, ce "fleuve républicain" comme il l'écrit...
16 décembre,guerre de cent ans,charles vii,jeanne d'arc,reims,carrier,terreur,nantes,alphonse daudet,cressentPlus de 4.000 personnes auraient péri ainsi. Au total, sur les 13 000 prisonniers détenus à Nantes, environ 10.000 furent tués (4.000 à 5.000 noyés, environ 2.000 fusillés et guillotinés et environ 3.000 morts du typhus ou autres maladies).
Pendant le déroulement de ces exécutions, Jean-Baptiste Carrier organise des orgies nocturnes en utilisant des "suspectes" de la bourgeoisie et de la noblesse nantaise....
D'abord blanchi par le Comité de Salut public - sa folie sanguinaire avait malgré tout été dénoncée... - il finit tout de même par être mis en accusation, après la chute de Robespierre : il répliqua alors à ses juges (!) - et il avait tout à fait raison : "Tout est coupable ici, jusqu'à la sonnette du président. Vous serez tous enveloppés dans une proscription inévitable".
Comme le dit Jacques Bainville:
"La seule chose qui rende supportable les récits de la Révolution, c’est qu’on peut dire à la plupart des imbéciles et des scélérats qui ont coopéré aux actes révolutionnaires : "Toi non plus tu n’en as pas pour longtemps."16 décembre,guerre de cent ans,charles vii,jeanne d'arc,reims,carrier,terreur,nantes,alphonse daudet,cressentEt pourtant, presque un siècle après, à la Chambre des députés, le 29 janvier 1891, Clemenceau osa proférer l'insanité suivante (à propos de l’interdiction d’une pièce de Victorien Sardou, Thermidor, qui avait été jouée au Théâtre français et jugée antirépublicaine):
"J’approuve tout de la Révolution. J’approuve les massacres de Septembre où pour s’éclairer, la nuit venue, les travailleurs plantaient des chandelles dans les yeux des morts. J’approuve les noyades de Nantes, les mariages républicains où les vierges accouplées à des hommes, par une imagination néronnienne, avant d’être jetées dans la Loire, avaient à la foi l’angoisse de la mort et la souffrance de la pudeur outragée. J’approuve les horreurs de Lyon où on attachait des enfants à la gueule des canons, et les égorgements de vieillards de quatre-vingt-dix ans et de jeunes filles à peine nubiles. Tout cela forme un bloc glorieux et je défends qu’on y touche. Je défends que, sur un théâtre qui dépend de l’État, un dramaturge illustre vienne après plus de cent ans révolus, prononcer une parole de pitié qui serait un outrage aux mânes augustes de Robespierre et de Marat."