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| L'Hôtel de la Marine | |
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+15Hercule Poirot Aglae Juin 1791 betagen soho23 Cochevis de Thekla Chakton de Neubourg globule pepe12547 The Collector Charlotte madame antoine pimprenelle Chou d'amour 19 participants | |
Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 18 Aoû - 23:20 | |
| Oh mais c'est fait depuis hier !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 18 Aoû - 23:22 | |
| Ce bâtiment appartient au patrimoine national, c'est scandaleux. D'autant que j'y ai consacré toute une partie de mon mémoire de maîtrise. J'en pleurerais. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 18 Aoû - 23:24 | |
| Je vous comprends chère OLivia. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 18 Aoû - 23:35 | |
| Espérons que cette pétition puisse être suffisamment efficace ... Je ne comprends pas qu'un président de la République n'ait pas le sens du patrimoine. Ce doit être inhérent à la fonction. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Ven 3 Sep - 19:42 | |
| Ayant signé la pétition afin de sauvegarder dans notre patrimoine ce joyau ignoré de notre Histoire, j'ai reçu ce mail. Sûrement beaucoup de membres du Boudoir l'auront-il reçu (parce qu'il faut absolument signer !!!!) mais je tiens à en faire part à ceux qui ne voient pas l'intérêt de ce bâtiment ou qui tout simplement ne sont pas au courant de la politique anti-culturelle de notre président. C'est assez long, mais j'ai appris beaucoup ! Tant pis si ce bâtiment est également un lieu fort de la Ière République. C'est en ce lieu que fut décidé une fois pour toute l'abolition de l'esclavage ! Son caractère historique majeur est indéniable donc à protéger ! Madame, Monsieur, Vous portez un intérêt affirmé à l'hôtel de la Marine, Monument historique parisien intégralement classé en 1862. Notre association des Amis de l'hôtel de la Marine a été sensible à votre intérêt et à votre approbation du texte présenté à votre signature sur notre site web. Vous êtes certainement tout disposés à mieux connaître les raisons qui soutiennent notre action pour que ce haut lieu de l'histoire de France soit totalement maintenu dans le domaine culturel de l'État et pour que le public ait la possibilité d'en mieux apprécier l'importance patrimoniale,. Nous en sommes persuadés et c'est pourquoi je vous adresse les aperçus ci-dessous. Cette information va dans le sens de la vocation du monument auquel nous portons intérêt à rester pour tous une Maison de la France. Si vous souhaitez compléter vos connaissances à son propos, c'est avec plaisir que nous y contribuerons en répondant à vos demandes. Mais sans attendre d'avoir le plaisir de vous lire, veuillez, s'il vous plait, trouver un complément à ce qui est affiché sur notre site. QUELQUES RAPPELS à propos de l'HÔTEL DE LA MARINE A l'heure où un projet d'aliénation n'est pas encore écarté du futur de ce Monument historique, l'association des Amis de l'hôtel de la Marine, déclarée en 1978, se sent spécialement engagée à rappeler la place éminente que ce bâtiment occupe dans notre culture et spécialement dans notre histoire. Construit par l'État pour la gloire des Arts et de la France, il est aussi un exceptionnel témoin d'événements qui - pour les raisons les plus profondes - sont inscrits dans le passé national. Les collections mobilières qu'il abrite - dont une partie considérable est elle-même classée " Monument historique " en sont aussi des témoins, tout autant que les murs et les décors immeubles par destination. Conçu par Jacques Ange Gabriel pour être le premier musée de la capitale (car c'est bien cela qu'était le Garde-Meuble de la Couronne) et, en même temps, pour être le siège d'une administration royale et la résidence - socialement mêlée - de serviteurs de la Maison du roi. Achevé par Jacques Germain Soufflot et aménagé par les meilleurs décorateurs du XVIIIe siècle, cet édifice placé au cœur de Paris a été, depuis son ouverture au public en 1775, un véritable emblème national. Depuis la visite que l'empereur Joseph II, beau-frère du roi Louis XVI, y fit le 2 mai 1777, jusqu'à la grande exposition de 1989 (Bicentenaire de la Révolution), où furent rappelées et même révélées de nombreuses pages de l'histoire de notre pays, l'hôtel de la Marine n'a cessé, pendant plus de deux siècles, d'être un haut lieu de la politique, des sciences, des arts et des lettres. Une sorte de cathédrale laïque ! Or, de la fin du XVIIIe - de décembre 1789 - jusqu'à l'aube du XXe siècle, l'administration centrale de la Marine y était plus civile que militaire et avait en charge des domaines d'action bien plus vastes que ce que l'on sait communément. Ainsi, est-ce à son siège que Gaspard Monge a préparé - alors que se réglait l'issue de la bataille de Valmy - l'instauration de la Ière République, proclamée le 22 septembre 1792 par la Convention nationale. C'est dans ses murs qu'a été élaborée l'abolition de l'esclavage, par le ministre François Arago - grand savant et grand humaniste - et par le secrétaire d'État Victor Schoelcher au temps de la IIème République. Sous le Ier Empire, sous la Restauration, pendant la Monarchie de Juillet, puis tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, bien d'autres décisions considérables s'y sont formulées. La Première Guerre mondiale y a laissé des souvenirs et ses lendemains aussi. C'est-là par exemple, que le Secrétaire d'État à la Marine des États-Unis d'Amérique Franklin D. Roosevelt (futur président des Etats-Unis) est venu entretenir secrètement le ministre de la Marine Georges Leygues de problèmes internationaux et maritimes consécutifs au conflit. On remplirait des volumes du récit des grands événements qui, en plus de deux siècles, ont enrichi l'âme de l'hôtel de la Marine. Quel que soit le type d'aliénation de ce monument auquel ont songé des services financiers de l'État, un décrochement de la puissance publique serait incohérent avec la belle intention de M. le président de la République de voir installer un musée de l'Histoire de France " dans un lieu symbolique ". En outre, au moment où les urbanistes déplorent que l'habitat contemporain ne facilite pas la mixité sociale, le prestigieux bâtiment de la place de la Concorde offre un exemple irremplaçable, au cœur de Paris, de la réunion sous un même toit - au temps de Louis XV - de logements destinés à des personnes de classes sociales très différentes. Avec un manque étonnant de culture sociale, on se laisse épater par les lambris dorés de Napoléon III et de la IIIe République, tandis que l'on néglige des locaux du XVIIIe siècle moins rutilants mais plus significatifs de la vie des Français au siècle des Lumières. Peu de connaisseurs de Paris savent que des descriptifs et inventaires précis ont été faits à l'hôtel du Garde-Meuble de la Couronne en 1787; 1788, 1797, 1804 qui nous conserve le souvenir des lieux. Voici en vingt lignes,un aperçu des raisons qui animent notre action pour que l'hôtel de la Marine garde la vocation d'un haut Lieu national et s'ouvre à un large public. Celui-ci y retrouvera sa " mémoire et la trace des vertus de la France ", comme l'évoque l'hymne "La Marseillaise", Le savant Gaspard Monge (1846-1818) qui fut ministre de la Marine en 1792-1793 avait une si forte sensibilité aux sonorités de ce chant que, au cours de la campagne d'Italie, le général Bonaparte le faisait retentir en l'honneur de celui-ci qui avait été chef du gouvernement français lors de l'instauration de la République et lui avait donné audience en août 1792. Le DESTIN de ce MONUMENT est une " CAUSE NATIONALE " Dans ce sens, "Le Monde" des 20-21 juin, a publié en p. 16 un article de Florence Evin à la suite de l'assemblée générale des Amis de l'hôtel de la Marine. Cet article se terminait sur ces mots : "Le caractère public du bâtiment, ainsi conçu dès son origine, l'emportera-t-il ? Les investisseurs privés séduiront-ils un État en quête de recettes ? Le ministre de la Culture devra trancher."
Essayons de comprendre pourquoi nous entrons dans un débat aussi étonnant que celui de l'avenir d'un Monument historique aussi riche de passé. Pourquoi ce débat n'est-il pas sur la ligne où il aurait convenu de le placer dès qu'il a été décidé de transférer sur un autre site l'état-major de la Marine ?
On a avancé - non sans quelque motif - que c'était en raison des problèmes financiers de l'État. Sans doute ces difficultés ont-elles pesé sur la méthode d'examen du dossier. Mais il y a une cause principale, profonde et grave, dont vous, qui avez perçu la nécessité d'agir et celle d'éviter une irrévérence inouïe à l'égard de l'Histoire de France, permettrez la révision. Cette cause néfaste, c'est l'immense ignorance de l'intérêt architectural, historique et artistique dont souffre cet édifice, dans le public généralement et quelquefois - hélas ! - dans les cercles de ceux qui s'y intéressent.
Même en ce qui concerne la présence de la Marine dans ses murs, il est rare de voir publier des informations exactes. Ainsi, la date de l'installation de la Marine rue Royale à la fin du règne de Louis XI est souvent ignorée (c'était un peu avant le 26 décembre 1789). On la reporte parfois au règne de Napoléon Ier, sans se préoccuper de l'incohérence historique qu'il y aurait entre les travaux de réhabilitation de l'immeuble engagés par la Marine dès 1797 et le fait qu'elle n'aurait pu avait la possibilité d'engager d'importants travaux sans avoir la jouissance de lieux qui ne lui auraient été dévolus que sous l'Empire, huit ans plus tard ! Querelle d'historiens, diront certains. Non pas ! Souci de Français désireux que l'on ne porte pas atteinte à leur Mémoire nationale dans ce qu'elle a eu de plus contradictoire et, pourtant, de plus affirmé dans le sens de l'avenir de la Nation. Par là même, on tient en effet dans l'ombre des informations essentielles. Certes, on évoque volontiers le vol des bijoux de la Couronne et les exécutions capitales que la place de la Révolution (actuelle place de la Concorde) a connues. Il faut voir comment ! " Heureuse époque ! " dirons-nous avec un sourire amer où les faits divers avaient une dimension royale. Mais on occulte ainsi le choix républicain. On masque l'éclosion d'une volonté de résistance à l'invasion du territoire français par des armées ennemies. On dissimule les heures d'angoisse qui avaient suivi la perte de Longwy, celle de Verdun (déjà clef de l'issue d'un conflit pour l'indépendance nationale) et... l'attente de l'issue de la dernière bataille qui a été celle de Valmy.
Et quelle importance ce jour où la France est devenue république, après plus d'un millénaire de monarchie ! Quel besoin avons-nous de savoir que le président du Comité exécutif provisoire (appellation du Gouvernement intérimaire en ces jours dramatiques) était le savant Gaspard Monge, ministre de la Marine et des Colonies ! Quelle nécessité de pouvoir contempler les lieux mêmes - presque inchangés et soustraits depuis longtemps à l'entrée du public, ces lieux où le Comité exécutif se réunit en septembre 1792 dans l'attente des nouvelles de l'investissement de Verdun, alors que l'on massacrait dans Paris ! Quel manque de sens de la modernité d'espérer que l'on puisse imaginer la terreur que causait alors "ces féroces soldats qui viennent jusque dans nos bras..." !
Ces lieux historiques, encore ornés de la plupart de leurs décors et de certains de leurs meubles, sont - il est vrai - cloisonnés par l'administration pour son usage : Tant mieux ! Réjouissons-nous qu'ils aient ainsi échappé à des dégradations qui les auraient irrémédiablement défigurés, comme cela s'est produit ailleurs. Rien ne parle mieux au public que les murs et les objets restés comme des témoins immortels des passions des hommes.
Le manque de culture historique, parfois l'esprit de parti, font que depuis longtemps on esquive la rencontre dérangeante avec notre conscience. Les divers régimes qui se sont succédé du Ier Empire à la IVe République l'avaient bien compris qui ont entrepris de maquiller les espaces d'un édifice aussi expressifs des qualités - souvent héroïques - des Français, comme de leurs incroyables faiblesses, de les respecter cependant comme s'il y avait eu des génies cachés dont on redoutait la vengeance. L'hôtel de la Marine a beaucoup souffert de la crainte des tempêtes de la vengeance. Il est vrai que son histoire est
Le manque de culture historique, voire l'esprit de parti, fait que s'il y a bien une plaque commémorative dans le bureau où se trouvait Guy de Maupassant à la fin du XIXe siècle, le souvenir de la Ière République restera effacé, même celui des heures où le sort de la France se jouait déjà à Verdun. Des salons dorés, voilà qui enchante les privilégiés admis à des réceptions... Mais de belles salles datant du XVIIIe siècle sans dorure, où s'est arrêté le destin de la France... Sans intérêt !
Que de grands savants français tels que Gaspard Monge en 1792 ou François Arago en 1848, aient eu dans leur vie politique, au ministère de la Marine, le courage civique d'affirmer : l'un que la France était une République, l'autre que l'esclavage serait désormais aboli dans les colonies françaises, ne mériterait-il pas, au coeur de la capitale, un effort de gratitude ?. Non ! Cachez donc cela qui nous place face à la gravité de l'histoire nationale ! Il suffit de quelques tableaux de maîtres dont les reproductions illustrent nos livres et nos revues ! Quelle idée fâcheuse de rappeler que la vie des peuples n'est pas un long chemin tranquille et que le faste n'est qu'un aspect fragile de la marche des Etats ! ..
Pour l'heure, je pousse des idées comme celle-ci : L'hôtel de la Marine est l'un des seuls édifices parisiens où la première République puisse être évoquée dans les lieux mêmes où agit son premier exécutif (la salle des réunions de la Législative n'existe plus, celle de la Convention non plus, celle du Comité de Salut public idem...) mais les pièces où vinrent Danton, Monge, Rolland, Pache,... à l'hôtel de la Marine, où le " Comité exécutif provisoire " [le Ggouvernement] du 10 août 1792 se réunit dans des circonstances dramatiques existent toujours à l'hôtel de la Marine... Là, Gaspard Monge prépara sa déclaration à la tribune de la Convention, au premier jour de la réunion de cette Assemblée nationale, et même celles que Fouquier-Tinville vint perquisitionner... Ces lieux sont, sinon tout à fait intacts, du moins présents et possèdent encore leurs décors d'origine, voire certains de leurs meubles (On ne les fait jamais visiter, car ils sont occupés par les bureaux de la Marine). La République peut-elle renier son passé en continuant, à la suite de de la Monarchie de Juillet et du Second Empire à les désacraliser ? D'autre part, on peut remarquer que les portes de l'ancienne salle des Armes du roi qui s'ouvrirent devant les émeutiers du 13 juillet 1789 sont toujours là. Elles ont vu passer l'empereur Joseph II et, moins de trente ans plus tard, l'empereur Napoléon Ier. Elles dataient de Louis XIV. Puis, Louis XV - avec l'aide de Gabriel - les avaient réemployées, Bonaparte les fit rénover dans le goût antique, Napoléon III les fit maquiller en ton d'acajou, la Ve République les fit décaper et... prise de remords les rétablit, entre 1979 et 1981, dans leur apparence de 1802. Flux et reflux de l'Histoire et du Goût ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Promenades de la marquise Ven 24 Sep - 14:00 | |
| Le ci-devant Garde-meuble royal (1ère partie) Il a été construit entre 1757 et 1774 selon les plans d’Ange-Jacques Gabriel, premier architecte du roi Louis XV. Son édification s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération d’urbanisation de l’espace encore libre entre le jardin des Tuileries et les Champs-Elysées, aujourd’hui place de la Concorde, dont l’élément central devait être une statue équestre du roi Louis XV. L’immeuble fut utilisé à l’origine comme « garde-meuble » royal. Il abritait le mobilier, les tapis, tapisseries, luminaires et objets décoratifs les plus précieux des demeures royales qui y étaient soigneusement entretenus et restaurés. Il s’agissait donc plutôt d’un conservatoire, voire d’un musée, puisque le public pouvait y admirer les joyaux de la couronne, lesquels y furent d’ailleurs dérobés en septembre 1792. L’installation du Ministre de la Marine dans ces locaux en 1789 fut un peu fortuite. Les ministres qui avaient rejoint Louis XVI, après son retour forcé de Versailles à Paris, se sont en effet installés au gré des opportunités qui se présentaient. A la fin de la 4ème République, au sein du cabinet Félix Gaillard du 11 novembre 1957 au 14 mai 1958, Monsieur Alain Poher est le dernier ministre en titre de la Marine ayant résidé au 2 rue Royale. Son titre exact était : Secrétaire d’Etat aux Forces Armées « Marine ». Escalier d’honneur ou Grand degré, une merveille de l’architecture du XVIIIe siècle. Galerie des ports de guerre, celle-ci servait jusqu’au XIXe siècle d’antichambre est souvent intitulée « galerie des tapisseries » car elle avait reçu deux tapisseries des Gobelins faisant partie de la série des Nouvelles Indes, d’après les cartons de Desportes. Lors de sa restauration, et après avoir retiré les panneaux, les restaurateurs ont découverts derrière les lambris peints, imitant la texture de bois exotique (faux bois des Antilles) portant les noms des cinq ports de guerre de l’époque Napoléon III. Galerie dorée, au plafond, on redécouvre le bleu et le vert qui représentent une alternance entre la mer et la terre. Le public empruntait cette galerie au XVIIIe siècle pour quitter l’édifice après avoir découvert les joyaux de la Couronne exposés dans une grande armoire, ainsi que d’autres objets précieux exposés dans de petites armoires (au nombre de 7) et dans une commode, dans le salon dit aujourd’hui « diplomatique » (salle des bijoux) où fut commis entre le 11 et 17 septembre 1792, le plus grand vol de l’histoire de France. Salon diplomatique ou des ambassadeurs (salle des bijoux), cette pièce doit son appellation à l’usage, établi par les ministres de la Marine au XIXe siècle, d’y recevoir les hôtes de marque et plus particulièrement les ambassadeurs étrangers. Au XVIIIe siècle, cette pièce était désignée comme la salle des joyaux de la Couronne. L’ameublement se composait d’armoires coffres-forts vitrées dans lesquelles étaient exposées les pierres les plus précieuses dans le célèbre « Régent ». Salon des amiraux , en dégageant les repeints, les restaurateurs ont ainsi retrouvé sur le plafond la frise de couleur rouge, le pourtour bleu des caissons et du blanc qui avaient disparus. Ce programme décoratif avait été conçu pendant la Monarchie de Juillet autour des couleurs du drapeau français. Ce salon et le suivant ne formaient à l’origine (XVIIIe) qu’une immense salle, sans ouverture sur la galerie dorée. Au XIXe, les jours de bal et de grandes réception, les invités se répartissaient selon leur rang dans les divers salons, et seules les personnalités ayant rang d’officier général pouvaient accéder au salon des amiraux. Les effigies de Jean Bart et Duguay-Trouin (corsaires) Duquesne et Tourville, peintes sur bois évoquent la Marine des XVIIe et XVIIIe, datent probablement du règne de Louis-Philippe. Salon d’honneur, de part et d’autre du salon, six consoles en bois doré sculpté décorées d’attributs maritimes signés Jeanselme, d’époque Louis-Philippe. Les effigies de Bougainville, La Pérouse, La Touche-Tourville, Du Couëdic, Suffren et Forbin peintes sur toile (marouflé) évoquent la Marine du XVIIIe, mis en place fin XIXe. Cheminée monumentale Napoléon III. Dans la niche décorée des symboles de l’Empire, un biscuit en porcelaine tendre de la manufacture nationale de Sèvres représente le prince impérial (Eugène-Louis-Napoléon) et son lévrier Néro. Quelques vues. Salle à manger d’honneur ou Salle des armes, entre 1774 et 1789, cette salle abritait les armes et armures des Rois de France. Elle fut transformée en salle à manger à la demande du Premier consul en 1801. Sur les portes, le décor en bois sculpté est l’un des plus beaux des dernières années de l’Ancien Régime, il évoque la force, les arts, l’amour et la prospérité. Sur la chemise, la pendule représentant le Globe céleste a été offerte par Bonaparte au tragédien Talma. D’une fenêtre, on peut découvrir la place de la Concorde, le jardin des Tuileries et l’Assemblée nationale. Cordialement |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Ven 24 Sep - 14:25 | |
| Merci, chère Nikko, pour cette visite époustouflante !!! C'est superbe !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Promenades de la marquise Ven 24 Sep - 14:51 | |
| Le ci-devant Garde-meuble royal (2ème partie) Le boudoir dit de «Marie-Antoinette», lorsque la Marine s’installe dans ces lieux, la cloison séparant les pièces fut supprimée. Plusieurs miroirs sont ajoutés aux lambris. La cheminée en marbre blanc fut réalisée par Hersent pour le cabinet doré de Thierry de Ville d’Avray. De cette pièce donnant sur la loggia, les commissaires chargés de vérifier l’exécution de Marie-Antoinette rédigèrent le procès-verbal attestant que la peine avait bien été appliquée Salon rouge, première pièce des appartements qui, selon les inventaires anciens, étaient ceux de M. et Mme Thierry de Ville d’Avray. Ces pièces étaient mises à la disposition des hôtes de marque en visite officielle au garde-meuble de la Couronne, Joseph II, frère de Marie-Antoinette y séjourna en mai 1777. Salon d’angle, cette pièce à grand décor XVIIIe ouvrait côté sud sur le jardin des Tuileries et le pont tournant. Sur le côté est sur les jardins du couvent de la rue St Honoré. Les deux tapisseries ont été tissées aux Gobelins (fin XVIIIe d’après les cartons de Callet). L’imposante cheminée Louis XVI en marbre griotte, représente des pampres de vignes et des têtes de béliers sur les pilastres et des entrelacs de chèvrefeuille sur la terrasse en bronze doré. Table-bureau (Louis XVI) marqueté et orné de bronzes. Dessus, un flambeau porte la marque du château de Fontainebleau. Sièges de la même époque. Salle à manger de Thierry de Ville d’Avray, l’élément le plus prestigieux de cette pièce, était une paire de bas d’armoire exécutée par deux des plus grands ébénistes du XVIIIe Gaudreau (aujourd’hui à l’Elysée) et Riesener. Vases en faïence de Delft. Le bureau à cylindre en bois d’acajou est d’époque Louis XVI. Antichambre carrelée, cette pièce a conservé la quasi-totalité de son mobilier XVIIIe. Ensemble de siège en bois doré Louis XV, recouverts de velours vert-amande gaufré. Poêle en faïence. Chambre dite de Marie-Antoinette, elle ne fut certainement jamais occupée par la reine, elle servait d’antichambre à l’appartement de Mme Thierry de Ville d’Avray et de passage aux cabinets. Fauteuils Louis XVI. Un fragment de papier vert avec motif à l’empochoir noir collé sur une grosse toile datant de la fin du XVIIIe a été retrouvé dans l’alcôve en 1989, ce qui a permit la restitution. Les dessus de porte seraient de Jean-Baptiste Monnoyeur. L’état des lieux d’avril 1797 décrit « quatre tableaux dessus de portes, peints sur toile, dessins de vases remplis de fleurs sous cadres sculptés et dorés ». Une pendule à seconde était enchâssée dans le mur. Banquette à dossier Louis XV. Table-bureau de style Louis XV, marqueterie de fleurs d’oiseaux et instruments de musique, d’époque Napoléon III. Le cabinet des glaces, Pierre de Fontanieu imagina avec son architecte Gondoin, un cabinet au décor très coûteux et original consacré à l’amour. En 1784, Thierry de Ville d’Avray demande à Gibelin de modifier le décor peint pour masquer les nudités initiales. Les glaces sont peintes de motifs « arabesques en terrasses, fleurs, vases, figures, jeux d’enfants, oiseaux et autres, le tout peint à l’huile. Le soubassement, les volets, le plafond d’ébrasement de la croisée et les quatre petits pilastres de la niche sont revêtus de panneaux de lambris « peints en gris satiné, partie ornés de fleurs or peint et ombré », sur la corniche, une guirlande de fleurs en résine et en bois de couleurs, complète cette décoration champêtre et raffinée. Démonté en 1844, pour être installé, à la demande de Louis-Philippe, dans sa salle de bains de Fontainebleau, ce décor ne sera reposé qu’en 1997, à son emplacement d’origine. Cordialement |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Ven 24 Sep - 15:16 | |
| Oh que c'est beau ! Merci de nous faire partager ces merveilles, chère marquise de Chissay ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Ven 24 Sep - 19:07 | |
| Un très grand merci chère marquise. Vous nous gâtez ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Sam 25 Sep - 8:03 | |
| C'est sublime ..... Merci de tout cœur, chère marquise, , d'autant que l'intégrité de ces lieux et de ses collections sont menacées par des projets immobiliers de l'État ... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Sam 25 Sep - 10:08 | |
| Reportage qui est un vrai bonheur. Tu as bien raison. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:37 | |
| Hier, visite de l'Hôtel de la Marine. Organisé par les amis de Versailles. Et merci au Baron, qui pour des raisons professionnelles ne pouvait y assister. Donc nous avons permuté. L'horloge de la cour d'Honneur |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:39 | |
| L'escalier d'honneur |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:43 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:46 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:48 | |
| Ooooooh ! cette plongée donne le vertige ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 12:57 | |
| Première partie de la galerie Dorée, dont les portes donnent sur les salons XIXème ayant vue sur la place de la Concorde. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 13:39 | |
| Détail du buste de l'Impératrice Joséphine que nous pouvons voir sur la photo précédente. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 13:41 | |
| Génial ! Merci cher Comte ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 13:51 | |
| La deuxième partie de la Galerie Dorée. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 13:54 | |
| Détail du plafond |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 14:08 | |
| Le salon diplomatique, ancienne salle des bijoux de la Couronne. Les bijoux les plus précieux étaient abrités dans douze armoires fortes. Le fameux vol eu lieux dans cette pièce entre le 11 et le 17 septembre 1792. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 14:11 | |
| Quelle finesse !!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine Mer 27 Oct - 14:12 | |
| Je parlais du détail du plafond ... |
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| Sujet: Re: L'Hôtel de la Marine | |
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