1er janvier 1758: Adalbert-Charles de Talleyrand-Périgord

Adalbert-Charles de Talleyrand-Périgord
comte de Périgord

   Maréchal des camps et armées du Roi (1817)

   Né le 1er janvier 1758 à Versailles
   Décédé le 13 décembre 1841 à l'âge de 83 ans

Parents

   Gabriel-Marie de Talleyrand-Périgord, comte de Périgord et de Grignols, prince de Chalais, marquis d'Exideuil et de Théobon, baron de Mareuil. Mainteneur de l'Académie des Jeux Floraux. Grand d'Espagne de la première classe , gouverneur du Berry et du Languedoc. Né le 9 octobre 1726 à Théobon en la Paroisse de Loubès du Diocèse d'Agen - Décédé en 1797 à l'âge de 71 ans  Il fut autorisé par S. M. Louis XV à prendre le titre de comte de Périgord.
   22 mai 1745: le comte de Périgord est nommé colonel du Régiment de Normandie à la place de feu son père. En septembre, il apporte au roi le détail de ce qu'on a trouvé dans la ville de Bergopfoom après la prise de cette place et présente à Sa Majesté les drapeaux pris sur la garnison.
   3 février 1753: le comte de Périgord prête serment de fidélité pour le gouvernement et le grand baillage de la province du Berry.
   28 aout 1756: le comte de Périgord maitre de camp-lieutenant du Régiment de monseigneur le Dauphin est nommé brigadier de cavalerie.
   28 octobre 1758: le comte de Périgord, commandant de la brigade du Dauphin se distingue à la bataille de Lutzelberg.
   8 février 1761: le comte de Périgord est fait Maréchal de camp.

   Marie Françoise Marguerite de Talleyrand-Périgord (Marie Françoise Marguerite de Talleyrand) mademoiselle de Chalais. Dame du palais de la reine Marie Lecszinska (10/12/1740) en remplacement de sa mère jusqu'en 1768, puis dame d'honneur de Mesdames les cadettes (Victoire, Sophie et Louise) de 1768 à 1775. Née le 10 août 1727. Baptisée le 10 août 1727 en la paroisse Notre Dame de Versailles à Versailles - Décédée le 22 mai 1775 à l'âge de 47 ans
Mariée en 1743 à Gabriel-Marie de Talleyrand, comte de Périgord et de Grignols, chevalier des ordres du Roi, son cousin, à qui elle porta les biens de la branche de Chalais qui s'est fondue dans celle qui va suivre.

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En 1757, la comtesse de Périgord, dame du palais, est présentée à leurs majestés et à la famille royale comme Grande d'Espagne de la première classe, et en cette qualité, elle prend le tabouret chez la reine Marie Lecszinska. Elle est la fille unique du prince de Chalais. Elle avait épousé en 1744 Gabriel Marie de Talleyrand, comte de Périgord, menin de Monseigneur le Dauphin et maitre de camp du premier régiment de cavalerie de ce prince.

Mémoires du Duc de Luynes:

le 1er février 1744: Madame de Chalais présente aujourd’hui sa fille, qui est mariée depuis peu de jour, et que l’on appelle Madame la comtesse de Périgord. C’est le nom que M. de Talleyrand a fait prendre à son fils, il a fallut pour cela une permission du roi. »

A la cour de France, la comtesse de Périgord fut d'abord nommée dame du palais de la reine en 1744 puis devint dame d'honneur de Mesdames les cadettes en 1768.

Elle assuma cette charge jusqu'à son décès survenu le 22 mai 1775.

Louis XV souhaite faire d'elle sa maitresse:

Marie-Françoise et son époux et cousin Gabriel-Marie, allèrent habiter à l’hôtel de Chalais situé à Paris rue Saint-Dominique, dans le faubourg Saint-Germain, vers 1747 ou 1748.

Pendant les bals de la cour, le roi remarqua beaucoup la jeune princesse de Chalais qui ne trouva, dit-on, d’autres moyens pour échapper à ses séductions, que de venir à Chalais et de subir un exil volontaire.

Mais écoutons plutôt ce que rapporte Madame Campan:

"Les hommes les plus entraînés par les mœurs dissolues, n’en rendent pas moins hommage à la vertu des femmes. Madame la comtesse de Périgord était aussi belle que vertueuse, elle s’aperçut pendant la durée de quelques petits voyages à Choisy, où elle avait été invitée, que Louis XV était fort occupé d’elle. Ses formes d’un glacial respect, le soin d’éviter le moindre entretien suivi avec le monarque, ne parvinrent pas à détruire cette flamme naissante; le roi finit par adresser à la comtesse une lettre assez passionnée. A l’instant, le parti de cette femme estimable fut pris son honneur l’empêchant de répondre à la passion du roi, son profond respect pour son souverain l’engageant à ne pas troubler son repos, elle s’exila volontairement dans une terre nommée Chalais, qu’elle avait près de Barbezieux, et qui depuis près d’un siècle n’avait pas été habitée. Le logement du concierge fut le seul qui put la recevoir; de là, elle écrivit au roi les motifs de son départ et resta plusieurs années dans cette terre sans revenir à Paris. De nouveaux goûts rendirent promptement à Louis XV un repos auquel Madame de Périgord avait cru devoir faire un si grand sacrifice. Quelques années après, la dame d’honneur de Madame vint à mourir; beaucoup de grandes familles demandèrent sa place; le roi ne répondit pas à ces sollicitations et écrivit à Madame la Comtesse de Périgord « Mes filles viennent de perdre leur dame d’honneur cette place, Madame, vous appartient autant pour vos hautes vertus que pour le nom de votre maison".

Madame de Périgord accepta ce poste de confiance. Nous n'irons pas jusqu’à dire qu’une attitude différente de sa part aurait pu changer le cours de l’histoire, et que la jeune princesse serait devenue une nouvelle Pompadour; et il nous est agréable de constater qu’elle soit restée vertueuse sous ce règne corrompu. Mis à part ce séjour forcé à Chalais, Madame de Périgord et son mari vinrent assez souvent à leur château et plus rarement à Excideuil.

Pendant la Révolution, ils n’émigrèrent pas, mais furent étroitement surveillés dans leur résidence de Paris, et leurs biens placés sous séquestre. En l’an III, à la mort de Gabriel, on fit l’inventaire des biens de Chalais, après qu’il ait été déclaré:

"que le «vieux» avait été prévenu d’émigration, mais à tort, car il était très âgé et habitait Paris, et qu’à son décès, lui avait succédé directement son petit-fils mineur"


   Marié le 25 août 1794 avec Marie de Saint-Léger. Née en 1755 -Décédée le 17 août 1830 à Paris à l'âge de 75 ans


(sans postérité)