Mort du maréchal de Plessis-Praslin
S'il fut un loyal serviteur de la Couronne, notamment durant les troubles de la Fronde, et si ses talents de militaire et de négociateur furent indéniables, c'est néanmoins pour une autre sorte de souvenir qu'il est, finalement, resté dans l'Histoire, fût-ce la petite; et ce sont les gourmets, et les gourmands, qui lui vouent une reconnaissance perpétuelle : c'est pour lui, en effet, que Clément Jaluzot, son chef cuisinier, inventa cette sucrerie raffinée, à laquelle on donna le nom du duc : la praline...
Mazarin avait envoyé à Bordeaux le fidèle et habile Maréchal de Plessis-Praslin, réputé pour ses qualités de négociateur, car des troubles graves y avaient éclaté, à cause de la mauvaise administration de l'Intendant. Mais les Bordelais, en insurrection ouver23 décembre,bourgogne,picardie,louis xi,traité d'arras,henri III,guise,champollionte contre le pouvoir royal, avaient, à son arrivée, fermé les portes de leur cité. Pour s’attirer les bonnes grâces des jurats de la ville, le 14 décembre 1649, le duc - toujours fin négociateur - les invita, tout simplement... à dîner !
Au dessert, on passa une nouveauté : des sucreries que personne ne connaissait. Il s’agissait d’amandes simplement rissolées dans du sucre, selon l'idée du chef-cuisinier du duc, Clément Jaluzot.
On les appela aussitôt pralines et le succès du "bonbon le plus simple qui soit" fut immense. On chantonna alors :
"Quand le bonbon fut fait, il n’était point commun,
Bosselé de tous sens et coloré de brun,
D’un fumet délicat qui flattait les narines,
On eût cru le produit d’une essence divine."