Jeudi 1er janvier 1660
CirconcisionLe Roi à CarcassonneVisite du 30 décembre 1659 au 1er janvier 1660Le Roi va faire ses dévotions aux grands Augustins et touche ensuite les malades en la manière accoutumée
L'après-midiLe Roi assiste aux vêpres et entend le sermon en l'église des Jésuites
Chénier, un collège royal
L'Hôtel Roux d'Alzonne, rue de Verdun
Robert Amouroux, pour terminer sa carrière d'enseignant, vient d'accéder au poste de principal du collège André-Chénier à Carcassonne.
Amateur d'Histoire de France, il a, au fil de ses recherches, appris avec surprise que dans cette demeure de style Louis-XIV, le célèbre Roi-Soleil fit un séjour au XVIIe siècle alors qu'il se rendait au Pays basque pour y épouser l'infante Marie-Thérèse.
L'hôtel de Roux d'Alzonne, c'est le nom de cette imposante bâtisse, a donc une vénérable histoire.
Courant 2000, sous la férule d'un professeur d'histoire toujours en activité, Robert Villa, de Marie-Christine Canivenq et de Claudine Gleizes, enseignants du collège, des élèves de sixième et de troisième de l'établissement, historiens en herbe, avaient rédigé l'histoire de l'hôtel de Roux d'Alzonne.
Un document remarquable qui, à la veille du centenaire de l'établissement, en octobre prochain, atteste, s'il se devait, d'un passé riche dans la bastide Saint- Louis.
Les juges-mages de Carcassonne
C'est au XVIe siècle qu'une puissante famille de magistrats accéda au bâtiment qui devint l'hôtel de Roux d'Alzonne.
Les juges-mages, c'était leurs fonctions, étaient la principale autorité judiciaire de Carcassonne et, peu à peu, la première autorité de la ville.
C'est de la sorte que le Roi- Soleil fait escale avec toute sa cour à l'hôtel, du 30 décembre 1659 au 2 janvier 1660, où il est accueilli par François de Roux, le juge-mage de la ville.
Depuis, la tradition ovale nomme à ce niveau « la chambre du Roi »
Paradoxalement, à ce jour nulle trace, nulle plaque, n'évoque au niveau de
« la chambre » le passage de Louis XIV.
Un oubli d'autant plus étonnant que le mariage de ce dernier avec l'infante Marie- Thérèse, qui suivit, mit fin définitivement aux hostilités entre la France et l'Espagne et constitua une des clauses principales du traité des Pyrénées de 1659.
Restauré dans les règlesDes réparations ponctuelles ont lieu au collège André- Chénier par l'intermédiaire du conseil général, maître d’œuvre en la matière.
Ces travaux sont effectués dans le respect des normes dictées par les Bâtiments de France.
La visite de l'établissement, qui sera autorisée dans le cadre du centenaire du collège, permettra aux Carcassonnais de découvrir l'un des joyaux de la ville basse.
L'escalier magistral en pierres de taille de Carcassonne en est l'un des fleurons.
C'est le 22 février 1921, sur proposition au conseil municipal, que le nom d'André Chénier est donné au collège pour l'honorer.
André de Chénier, de son vrai nom, était un grand poète audois qui passa une partie de son enfance à Carcassonne, chez une tante paternelle.
Il mourut guillotiné à Paris, en 1794, alors qu'il était révolutionnaire
Louis XIV(1638-1715)
Le Roi y résida en janvier et avril 1660 quand il passa dans notre ville sur la route de Saint-Jean de Luz pour son mariage avec l'infante Marie-Thérèse.
Il se recueillit devant le "Saint-Suaire" de Carcassonne.
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