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 Oeuvres d'Art volées pendant la Révolution

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2 participants
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madame antoine

madame antoine


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Date d'inscription : 30/03/2014

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MessageSujet: Oeuvres d'Art volées pendant la Révolution   Oeuvres d'Art volées pendant la Révolution Icon_minitimeJeu 18 Jan - 12:18

Voici quelques informations sur une affaire pénible.

Après plusieurs années de conflit culturel, le député libéral belge Richard Miller est passé à la vitesse supérieure en déposant début janvier 2018, une résolution visant à ouvrir un dialogue avec la France sur le vol d’œuvres d’art pendant la Révolution.

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Près de 200 tableaux mais aussi des sculptures ont été dérobés par l’armée révolutionnaire française à ce qui n’était pas encore la Belgique. La raison ? La France envisageait, en 1794, d’ouvrir la plus grande exposition universelle publique au musée du Louvre à Paris.

"Ces tableaux de Rubens, de Jordaens et d'autres peintres de cette période dite 'Ecole de Rubens' étaient la propriété d'édifices religieux (…)", racontait déjà Richard Miller, qui se bat depuis plusieurs années pour récupérer ces oeuvres, dans un communiqué le 18 mai 2017.

Ces saisies se sont étendues jusqu’à la Restauration, où Napoléon décide d'attribuer par décret (décret Chaptal) certaines de ces œuvres à 15 grandes villes de France. A la chute de l’Empire en 1815, ces prises de guerre sont pour la plupart restituées. Mais environ 70 objets seraient toujours exposés dans des musées de provinces françaises, d'après l’Institut royal du patrimoine artistique belge (IRPA).

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Le Triomphe de Judas Macchabée de Pierre Paul Rubens, exposé au musée des Beaux-Arts de Nantes, en France
© Wikipedia/Libre de droits


Vols ou dons ?

Et si la Belgique avait fait des dons à la France ? "L’administration liégeoise (Belgique) de l’époque était clairement prorévolutionnaire, donc partisane de la France, et voulait participer à ce grand mouvement d’émancipation universelle des œuvres d’art. Ils étaient très fiers d’envoyer leurs tableaux (…) au musée du Louvre", explique à la RTBF Pierre-Yves Kairis, spécialiste du 18e siècle et chargé du répertoire des œuvres d’art spoliées à l'IRPA.

"Nous avons des titres de propriété"- R. Miller

Si certaines œuvres ont peut-être été données, d’autres ont bien été volées : "Nous avons des titres de propriété, notamment d’un Rubens appartenant à la cathédrale (Notre-Dame) de Tournai qui faisait partie d’un diptyque qui avait été commandé à Rubens par la fabrique. Ce sont les Tournaisiens qui avaient payé le travail de Rubens", affirme le député fédéral.

Reste à savoir si ces traces écrites sont suffisantes pour voir ces oeuvres, entrées dans le domaine public en France, repartir sur les terres belges. "Accepter de restituer leurs biens, par exemple aux cathédrales de Tournai et d'Anvers, serait un geste à portée européenne qui, de plus, servirait d'exemple sur la scène internationale", espérait Richard Miller en mai dernier. Jusqu’à maintenant, l’Etat français n’a jamais donné suite.

"Accepter de restituer leurs biens serait un geste à portée européenne" - R. Miller

Autres conflits

Ce n’est pas la première fois que le territoire national est interpellé sur du pillage d’arts notamment datant de l’époque coloniale en Afrique. En juillet 2016, le gouvernement du Bénin demandait officiellement à la France de lui restituer des œuvres volées en 1892, actuellement exposées au musée du Quai-Branly à Paris. Une première demande pour une ancienne colonie africaine… que l’Etat a refusé en mars 2017. Dans un document destiné au ministre béninois de la Culture que le journal Libération a consulté, le ministère des affaires étrangères écrit : "Les biens que vous évoquez ont été intégrés de longue date, parfois depuis plus d’un siècle, au domaine public mobilier de l’Etat français. Conformément à la législation en vigueur, (...) leur restitution n’est pas possible."

L’arrivée d’Emmanuel Macron à la tête du pays peut-elle changer la donne ? Sa récente déclaration lors de sa première tournée africaine en décembre 2017, annonçant vouloir « le retour du patrimoine africain à l’Afrique d’ici cinq ans » peut laisser le supposer. Nul doute que le député belge Richard Miller suivra aussi ce dossier de près.

http://information.tv5monde.com/culture/un-depute-belge-repart-la-conquete-d-oeuvres-d-art-pillees-par-la-france-214162

Bien à vous

madame antoine

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Chakton

Chakton


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Date d'inscription : 22/10/2017

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MessageSujet: Re: Oeuvres d'Art volées pendant la Révolution   Oeuvres d'Art volées pendant la Révolution Icon_minitimeSam 20 Jan - 8:13

Autre article : Wink
(Le Monde Culture)

Entre Nantes et la Belgique, un Rubens qui fâche

Les élus francophones belges se fâchent : ils veulent que le ministère fédéral des affaires étrangères tente enfin de récupérer une toile de Pierre Paul Rubens dérobée par les troupes françaises à la cathédrale de Tournai... en 1794. Le Triomphe de Judas Macchabée est actuellement détenu par le Musée des beaux-arts de Nantes, qui tombe des nues. "Nous connaissons l'histoire de cette oeuvre, que nous prêtons d'ailleurs régulièrement, mais à aucun moment nous n'avons entendu parler d'une demande de restitution", affirme une responsable de la communication.

Le tableau faisait partie, avec La Délivrance des âmes du Purgatoire, d'un ensemble commandé au grand peintre anversois par l'évêque Maximilien Villain de Tournai. Livrés en 1635 et payés par les habitants de la ville, les deux tableaux devaient former une composition autour du maître-autel. Dérobée durant l'occupation française, La Délivrance a ensuite été confiée à Nantes sur ordre de Napoléon. L'autre partie du diptyque fut, elle, renvoyée par erreur à Gand, avant de reprendre le chemin de Tournai.

Cette ville est la seule de Wallonie à détenir encore une oeuvre du maître flamand. Et si elle se mobilise, soutenue par les élus de la Communauté Wallonie-Bruxelles qui devraient voter, jeudi 10 novembre, une proposition de résolution exigeant la restitution, c'est parce qu'elle procède actuellement à une restauration complète de sa cathédrale, très endommagée par une tempête. Les élus francophones qui l'appuient jugent, aujourd'hui, qu'il est "à tout le moins normal" de rétablir les collections d'un haut lieu de culte.

Milliers d'objets dérobés

Les représentants des quatre partis signataires tiennent à préciser qu'ils ne visent que le tableau de Rubens et pas les milliers d'objets d'art dérobés en Belgique lors de la Révolution, du Consulat et de l'Empire. "Envisager une restitution de grande envergure est inutile ; en revanche, rien ne s'oppose à tenter d'initier une procédure au cas par cas qui serait fondée sur des arguments indiscutables", note Richard Miller, ancien ministre de la culture francophone et membre du Mouvement réformateur libéral.

"Pas d'approche globale du problème des restitutions, pas d'esprit antifrançais", souligne encore l'auteur de la proposition. Et donc, pas d'exigences abruptes, comme celles qui sont formulées en Flandre depuis quelque temps. En revanche, pas question d'admettre l'argument qui a été opposé jusqu'ici par le ministère fédéral aux prudentes et rares demandes francophones : les oeuvres d'art dérobées durant la période française ne peuvent faire l'objet de réclamations officielles parce qu'elles n'ont jamais été "physiquement présentes dans l'Etat de Belgique". L'Etat belge, rappelait-il, n'est, en effet, né qu'en 1830...

Jean-Pierre Stroobants
http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/11/07/entre-nantes-et-la-belgique-un-rubens-qui-fache_1599964_3246.html


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