yann sinclair
Nombre de messages : 26588 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 11 novembre 1700 Ven 23 Fév - 17:49 | |
| jeudi 11 novembre 1700 St Martin de Tours
Eu égard à la divergence des opinions, Louis XIV réserva sa décision.
Pourtant, « entre son lever et sa messe du jeudi 11 », il donna audience à l’ambassadeur d’Espagne qui lui apporta une copie authentique du testament original: Monseigneur et Torcy y assistaient.
Après quoi le roi fit entrer le duc de Bourgogne, ce qui persuada la Cour que le roi avait pris sa décision mais qu’il ne voulait pas la révéler. ( Dangeau 1854-1860, t. VII, p. 413-414, jeudi 11 nov. 1700)
Le soir
Après son souper, Louis XIV demanda en badinant, aux princesses ses filles, quel parti elles prendraient au sujet des affaires d’Espagne: Madame la Duchesse et la princesse de Conti répondirent qu’elles « enverraient promptement monseigneur le duc d’Anjou et que, par le raisonnement qu’elles entendaient faire au public, c’est ce qui serait le plus approuvé »
Louis XIV observa alors: « Je suis sûr que quelque parti que je prenne que beaucoup de gens me condamneront », preuve qu’il ne badinait guère.
Le marquis d’Harcourt, ambassadeur de France à Madrid, était naturellement pour l’acceptation du testament.
Des courriers révélèrent l’enthousiasme témoigné tant par les grands que par le peuple espagnol lorsque furent connues les dispositions testamentaires du défunt roi.
L’enthousiasme de Portocarrero (AECP, Espagne, 85, fo 350-2, « Lettre de Blécourt du 4 novembre 1700 »), du marquis d’Harcourt ou de Blécourt allait de soi car tous les trois se considéraient comme les artisans de ce dénouement en faveur de la France.
Moins prévisibles, en revanche, étaient l’acceptation formelle du testament par le prince de Darmstadt ou le calme qui régnait tant à Milan qu’à Barcelone.
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