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 King Arthur - Versailles

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Chakton

Chakton


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Date d'inscription : 22/10/2017

King Arthur - Versailles Empty
MessageSujet: King Arthur - Versailles   King Arthur - Versailles Icon_minitimeLun 16 Avr - 9:53

Critique de l'interprétation : Wink

A l’Opéra royal de Versailles, on aime le King Athur de Purcell. On ne se lasse apparemment pas d’y accueillir le spectacle monté par Shirley et Dino créé en 2008 à Montpellier, qu’on a pu voir dans la salle conçue par Gabriel en 2010, en 2013 et en 2016. Le public versaillais pouvant aussi aspirer à entendre la musique de Purcell sans les facéties proposées par le duo qui a, depuis, récidivé en ces mêmes lieux avec Don Quichotte chez la duchesse, de Boismortier, il a été jugé bon de proposer du semi-opéra de Purcell une version de concert. Hélas, le compte n’y est pas tout à fait et, ainsi accueilli dans le palais des rois de France, le légendaire monarque britannique paraît singulièrement privé de tout faste.

Bien sûr, redonner la pièce de Dryden dans son intégralité pour replacer les musiques de Purcell dans leur contexte reste une opération lourde et rarissime. Bien sûr, comparé à The Fairy Queen, King Arthur pâlit un peu : à part « Fairest Isle » et un tube comme l’air du Génie du froid, on n’y trouvera rien qui se hisse sur les même sommets que « Let me weep », la fête d’anniversaire de Thésée ou le divertissement chinois. L’état dans lequel la partition a survécu y est aussi pour quelque chose, semble-t-il. Mais cette version de concert a malgré tout d’autres raisons de laisser un peu l’auditeur sur sa faim.

Paul McCreesh dirige un ensemble vocal et orchestral pratiquement réduit au strict minimum : quinze instrumentistes en tout, dont trois sur le plateau pour le continuo, et neuf chanteurs. Ce relatif dépouillement permet parfois des effets saisissants, et les premières danses de l’ouverture prennent un savoureux caractère rustique, avant que les vents ne rejoignent les cordes. Hélas, on ne saurait passer sous silence la prestation assez désastreuse de la trompette, qui accumulent les fausses notes même si, on le sait, les cuivres sont souvent soumis à rude épreuve dans les orchestres d’instruments anciens.

Neuf chanteurs en tout, cela signifie que tous peuvent être à la fois solistes et artistes du chœur. Tous britanniques, ils connaissent bien cette musique et savent lui donner vie, jusque dans ses aspects les plus outrageusement nationalistes (ah, cet éloge de la laine anglaise confié à un trio de voix masculines !), ils mettent tout leur cœur dans l’éloge de la Grande-Bretagne (pour lequel Paul McCreesh a préféré emprunter un extrait de Dioclesian, considérant que la partition connue n’est pas de Purcell mais doit être une réécriture très postérieure).

Les deux sopranos solistes présentent des qualités bien distinctes, qui s’unissent avec bonheur dans le duo des Sirènes. La voix d’Anna Dennis, Philidel dans « Hither this way », et interprète de « You say ’tis love » et de « Fairest Isle » possède une belle densité de couleur, mais manque un peu de dessin, et les mots n’ont pas toujours des contours aussi nets qu’on le voudrait. Mhairi Lawson séduit par une diction beaucoup plus claire et par un timbre plus limpide, qui fait merveille en Amour, face au Génie du froid. Celui-ci trouve en Dingle Yandell un interprète convaincant, qui chante son air de manière beaucoup moins fragmentée et « tremblante » que ce n’est parfois le cas. On signalera aussi les belles interventions du ténor James Way, claironnant à souhait dans « Come if you dare », et délicatement songeur dans l’hommage aux bergers.

Par Laurent Bury
https://www.forumopera.com/king-arthur-versailles-un-roi-sans-faste

C'est selon. tongue

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