Une fuite avec otages

Je viens d'apprendre par Philippe Delorme (dans son livre "Henri comte de Chambord, journal") qu'un plan de sortie des Tuileries avait été pensé peu après l'échec de Montmédy. Il s'agissait de faire sortir la famille royale, en échange d'otages pour garantir que Louis XVI ne sortirait pas du royaume

Je cite Philippe Delorme :

"Cette idée "d'otages de Louis XVI" revient à Firmin de Rozoi, rédacteur de la Gazette de France qui, indigné par l'assignation à résidence de la famille royale aux Tuileries, décrétée par l'Assemblée nationale, avait proposé que le roi et les siens soient remis en liberté, en échange de l'emprisonnement d'otages volontaires, garantissant sur leur vie que le souverain ne quitterait pas le royaume. Une centaine de candidats à cet honneur héroïque se feront connaître entre le 20 juillet et le 2 août 1791."

Je n'en avais jamais entendu parler!

Et c'est vrai en plus, car le comte de Chambord évoque l'un de ces otages dans son journal, le 1er février 1846 :

"Visite. Comte Barruel, fils d'un otage du Roi Louis XVI."

Mais du coup cette manière d'écrire "fils d'un otage" est étonnante, car si otages il y a eu, nous savons que la famille royale n'est pas sortie des Tuileries après juin 1792

C'est vraiment étonnant ! Donne-nous des détails si tu en as, Chou !

N'est-ce pas!

Malheureusement j'ai dit tout ce que j'ai pu lire sur la question

Mais...entre la note de Philippe Delorme et cette phrase du comte de Chambord, je pense qu'on peut y croire

Eh oui, mais alors cet échange a tourné court .

C'est ce que je pense aussi car je ne vois que cette option

Pourquoi n'en parle t-on jamais ?

Bonne question! Je me le demande aussi, car ce n'est pas anodin!

Chou d'amour a écrit:

Je viens d'apprendre par Philippe Delorme (dans son livre "Henri comte de Chambord, journal") qu'un plan de sortie des Tuileries avait été pensé peu après l'échec de Montmédy. Il s'agissait de faire sortir la famille royale, en échange d'otages pour garantir que Louis XVI ne sortirait pas du royaume

Je cite Philippe Delorme :

"Cette idée "d'otages de Louis XVI" revient à Firmin de Rozoi, rédacteur de la Gazette de France qui, indigné par l'assignation à résidence de la famille royale aux Tuileries, décrétée par l'Assemblée nationale, avait proposé que le roi et les siens soient remis en liberté, en échange de l'emprisonnement d'otages volontaires, garantissant sur leur vie que le souverain ne quitterait pas le royaume. Une centaine de candidats à cet honneur héroïque se feront connaître entre le 20 juillet et le 2 août 1791."

Je n'en avais jamais entendu parler!

Et c'est vrai en plus, car le comte de Chambord évoque l'un de ces otages dans son journal, le 1er février 1846 :

"Visite. Comte Barruel, fils d'un otage du Roi Louis XVI."

Mais du coup cette manière d'écrire "fils d'un otage" est étonnante, car si otages il y a eu, nous savons que la famille royale n'est pas sortie des Tuileries après juin 1792

Moi non plus, je n'avais entendu parler de ça. Ou du moins je ne m'en souviens plus. Sans doute l'idée émise par cet homme a-t-elle été si vite écartée que les historiens ne l'effleurent même pas... Pourtant, l'idée de l'échange était pleine de bon sens et sera reprise par la suite... mais trop tard.

Chou d'amour a écrit:

Bonne question! Je me le demande aussi, car ce n'est pas anodin!

C'est un journaliste qui l'a émise. Peut-être ne siégeait-il même pas à l'assemblée. Or, l'assemblée n'écoutait jamais que celui qui gueulait le plus fort.

Un journaliste? Je pense cependant qu'il a dû être relativement entendu puisqu'il y a eu des candidatures d'otages

C'est à dire que certains étaient prêts à risquer leur vie au nom de Louis XVI en 1791, et assez pour que le comte de Chambord s'en souvienne un demi-siècle plus tard

Citation :

Or, l'assemblée n'écoutait jamais que celui qui gueulait le plus fort.

En effet

Mais rien n'a été concret, dans cette histoire, Chou. Il y a eu des candidats otages, mais rien ne dit que la proposition soit même passée devant l'assemblée. Des gens prêts à risquer leur vie pour leur roi, ça courait les rues, et jusqu'à la fin.

Ah çà on est bien d'accord, d'autant plus que je pense qu'il était plus que suicidaire de faire une telle proposition à l'Assemblée en 1791

Mais si candidatures il y eu, c'est que ce projet a été rendu public, je ne sais pas comment, mais manifestement des candidats ont entendu l'appel

Un journaliste a tout ce qu'il faut pour se faire entendre !

Comment sait-tu que c'est un journaliste qui en est à l'origine?

Au temps pour moi j'avais négligé ma propre source