Cher Chakton, merci pour cette information de la première importance et au sujet de laquelle voici quelques renseignements complémentaires.
Le roi Charles passa en effet quelques années en exil à Istanbul chez les Ottomans au tout début du XVIIIe siècle. Il en aurait profité pour ramener d’autres produits et recettes, parmi lesquels le café et le chou farci, nous apprend le New York Times.
Mais revenons-en à ces boulettes, les kefta. Il se dit qu’elles seraient une spécialité d’Alger, et qu’elles ont ensuite gagné le reste du Maghreb ainsi que le proche Orient…pour arriver en Turquie, donc. Mais d’autres sources prétendent qu’elles auraient été inventées en Iran, d’autres en Arménie… Les kefta étant ce qu’elles sont, c’est à dire de simples boulettes (le mot kefta veut d’ailleurs dire «hacher» en persan) on ne peut écarter une origine multiple. Elles font en tout cas aujourd’hui partie intégrante de la gastronomie turque.
Les boulettes kefta sont traditionnellement composées de viande hachée, bœuf et agneau étant les plus courantes, mais on en trouve aussi avec de la volaille, et les kefta végétariennes existent également, parce que bon. Elles sont parfumées aux épices et aux oignons. La présence de mie de pain leur donne aussi cette texture particulière sous la dent.
Quant aux boulettes à la suédoise…c’est vrai qu’elles y ressemblent beaucoup, maintenant qu’on y pense. Les kottbullar*, selon leur appellation d’origine, qu’on trouve pour une bouchée de pain chez Ikea, sont traditionnellement constituées de boeuf et de porc et agrémentées de cinq-épices. On les sert avec de la purée de pommes de terre, de la sauce aux fruits rouges voire du «pressgurka», un concombre dont le destin vacille entre salade et pickles.
https://blogs.letemps.ch/food/
*Plusieurs orthographes existent mais la plus correcte semble effectivement être être köttbullar tel que l'avait écrit Chakton.
Bien à vous
madame antoine
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Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)