Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Israël Silvestre

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Chakton

Chakton


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MessageSujet: Israël Silvestre   Israël Silvestre Icon_minitimeJeu 7 Juin - 15:23

Pourquoi je vous parle d'Israël Silvestre, qui est plutôt du XVII que du XVIIIe ? tongue
J'ai craqué. Il y a pour le moment une super expo au Louvre et, oui j'ai craqué.  

Mais d'abord quelques mots de l'intéressé :


  • Israël Silvestre, né à Nancy le 13 août 1621 et mort à Paris le 11 octobre 1691, est un dessinateur, graveur et collectionneur d’art lorrain.


Le voilà :

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Portrait par Charles Le Brun.


  • Une fabuleuse collection d’œuvres d’art, essentiellement des dessins et des gravures, a été accumulée par Israël Silvestre, dessinateur ordinaire du roi, maître à dessiner du dauphin et des pages des Grande et Petite Écuries, conseiller du roi en son Académie royale de peinture et de sculpture, et ses descendants.


Personnage intéressant, n'est-ce pas ?
L'expo, maintenant. tongue
La bonne nouvelle, c'est qu'il est encore temps de la voir. Very Happy

Le Musée du Louvre présente jusqu’au 25 juin 2018 une soixantaine d’œuvres dessinées d’Israël Silvestre (1621-1691). Peu montrés, voire exposés pour la première fois, ces rares dessins, au regard des centaines d’estampes qu’il a gravées, illustrent tout autant sa technique, parfaitement maîtrisée, que son exceptionnel talent. Les sujets qu’il a représentés, au hasard de ses voyages de formation ou dus aux commandes du souverain ou des grands serviteurs de l’Etat, vont des églises romaines aux fêtes royales, en passant par les jardins du Grand Siècle. Un témoignage irremplaçable, d’autant que nombre de ces jardins, avec les châteaux dont ils étaient l’écrin, ont disparu.

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« Château de Vaux. Vue du parterre de fleurs », par Israël Silvestre (vers 1659-1661),
Musée du Louvre, département des arts graphiques.
RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE DU LOUVRE)/MICHEL URTADO

Israël Silvestre n’est pas né sujet du roi dont il allait devenir le dessinateur attitré. En 1621, sa ville de naissance, Nancy, était la capitale du duché de Lorraine, qui ne sera rattaché à la France qu’en 1766. Ayant perdu ses parents à l’âge de 10 ans, le jeune Lorrain recevra une formation artistique à Paris, auprès de son oncle, Israël Henriet. Celui-ci, excellent dessinateur, avait été formé aux côtés d’un autre maître de la gravure nancéien, Jacques Callot, à qui l’on doit la série dénonciatrice Les Grandes Misères de la guerre (1633).

Israël, non dénué de dons, apprit son métier en recopiant les œuvres de ce fameux prédécesseur, dont son oncle commercialisait les estampes. L’apprentissage de l’art de l’estampe et le succès commercial rencontré lui permirent assez rapidement de se mettre à son compte. Il entreprit entre-temps trois voyages en Italie, de 1640 à 1653, qu’illustrent, dans l’exposition, la Vue de la porte du Peuple à Rome ou l’extraordinaire Vue du Forum depuis le Colisée.

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« Vue du Forum depuis le Colisée », par Israël Silvestre (vers 1643-1653),
Paris, Fondation Custodia, collection Frits Lugt.
FONDATION CUSTODIA, COLLECTION FRITS LUGT

La notoriété aidant, Israël Silvestre sera nommé « dessinateur et graveur du roi ». Il immortalisera ainsi les événements festifs voulus par le monarque à sa propre gloire. « Louis le Grand » se devait d’asseoir son autorité, mise à bas pendant la Fronde. La fête équestre, mémorable, organisée dans les jardins des Tuileries – et représentée dans le dessin préparatoire à la sanguine et à l’encre La Marche triomphale du carrousel de 1662 – ne célébrait donc pas seulement la naissance du dauphin...

Autre événement marquant dont le souvenir hante encore les jardins de Versailles et que la plume et le burin d’Israël Silvestre ont achevé d’immortaliser : les fêtes, avec leurs décors éphémères, des « Plaisirs de l’Isle enchantée » de 1664. Lors de celles-ci – dédiées officieusement à... sa maîtresse –, le roi lui-même incarnera le Roger du Roland furieux, avant d’assister à un ballet sur le « rond-d’eau » des Cygnes, puis à un spectaculaire feu d’artifice. Molière, lui, fera jouer son Tartuffe – qui connaîtra aussitôt la censure royale avant que d’être réécrit – et acclamé.

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« Vue de la fontaine de la Renommée dans le parc du château de Versailles »,
par Israël Silvestre (1680), Musée du Louvre, département des arts graphiques.
RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE DU LOUVRE)/MICHEL URTADO

Soucieux de proclamer l’emprise de Louis XIV sur les nouvelles villes annexées à son royaume, son ministre, Colbert, envoya Israël Silvestre dessiner des vues de Toul, Metz, Charleville ou... Verdun, récemment devenues françaises. A la différence de la fonction purement militaire des fascinantes maquettes des villes fortifiées par Vauban conservées au Musée des plans-reliefs, aux Invalides, ces dessins décrivent un paysage. Cette impression de « point de vue » est, dans les dessins, renforcée par la présence de silhouettes au premier plan.

Israël Silvestre représenta aussi de nombreux jardins exceptionnels, à commencer par ceux de Vaux, dus à Le Nôtre, pour le compte du surintendant Fouquet, que Louis XIV fit arrêter après les fêtes somptueuses données en son honneur – pour crime de lèse-majesté et de probables malversations financières. L’amitié qui le liait dès cet époque au peintre Charles Le Brun le conduisit par la suite à dessiner des vues de la « maison de plaisance » et des jardins richement ornés de son domaine de Montmorency – aujourd’hui disparu.

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« Château et parc de Meudon, vus du côté du village de Fleury »,
par Israël Silvestre (1687), Musée du Louvre, département des arts graphiques.
RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE DU LOUVRE)/MICHEL URTADO

Les cinq dessins conservés au Louvre des spectaculaires jardins, également dus à Le Nôtre, du château de Meudon, construit par Hardouin-Mansart pour le marquis de Louvois, le ministre de la guerre de Louis XIV, sont un précieux témoignage de leur magnificence passée. Que ne choquait visiblement pas le Mercure galant, un « journal » contemporain cité dans le catalogue, qui édifiait ainsi ses lecteurs : « [Le ministre ne va pas à Meudon] pour prendre du relâche (sic) après ses grandes et longues occupations, mais pour travailler en repos, et ne donner aucune audience... »

  • « La France vue du Grand Siècle. Dessins d’Israël Silvestre (1621-1691) », au Musée du Louvre, jusqu’au 25 juin 2018. Catalogue, sous la direction des commissaires de l’exposition, Bénédicte Gady et Juliette Trey, Louvre Editions/LienArt, 208 p., 29 €. Voir aussi, sur le site « Israël Silvestre et ses descendants », les 1 521 gravures de l’artiste en libre accès.

https://www.lemonde.fr/



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MessageSujet: Re: Israël Silvestre   Israël Silvestre Icon_minitimeJeu 7 Juin - 16:37

Chakton a écrit:
J'ai craqué. Il y a pour le moment une super expo au Louvre et, oui j'ai craqué.  

Ah, chouette ! Israël Silvestre 914132

Moi, je n'y suis pas encore allé (et je ne sais pas si j'aurai le temps) mais j'ai trouvé des infos et des images de cette expo.

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Il est considéré comme l’un des plus grands védutistes français. Le Nancéien Israël Sylvestre (1621-1691) excellait dans cet art basé sur la représentation perspective de paysages urbains, que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de topographiques, et qui fut sublimé par l’école italienne au XVIIIe siècle. Né à Nancy, il sera le graveur officiel du roi Louis XIV. Ce que l’on connaît moins, ce sont ses dessins, ses vues « à vol d’oiseau » ou « à vue d’hirondelles », pour reprendre les formules des auteurs du « Grand Siècle », qui classaient Israël Silvestre comme une sorte de Yann Arthus-Bertrand de l’époque.

113 des 150 dessins conservés au Louvre

« Plus souvent étudié par l’intermédiaire de sa production gravée, plus facile à exposer en raison du très grand nombre d’épreuves conservées, l’œuvre graphique d’Israël Sylvestre attendait encore d’être découverte en mettant ses dessins en valeur », souligne Xavier Salmon, directeur du département des Arts graphiques du Louvre, musée qui consacre donc au Nancéien une rare et exceptionnelle exposition jusqu’au 25 juin. Sur les 150 dessins connus d’Israël Silvestre, « 113 proviennent d’un album éponyme, bricolé aux XVIIIe siècle à partir d’un album enluminé dans lequel on a collé ses dessins », explique Bénédicte Gady, l’une des deux commissaires de l’exposition avec Juliette Trey.

Des dessins méconnus, souvent pliés et qu’il a fallu restaurer il y a trois ans, rendant donc possible leur toute première exposition. Pour compléter cet événement, le Louvre a reçu des prêts de la Bibliothèque nationale de France, de la fondation Custodia, Des Beaux-Arts de Paris et de l’Institut national de l’histoire de l’Art.

« Une vision plus neuve qu’exhaustive »

Alors certes, l’exposition s’adresse à un public de passionnés, mais ces dessins sont particulièrement précieux. Ils permettent de « découvrir la France du Grand Siècle à partir d’œuvres pour la plupart inédite ou jamais exposées », insistent les commissaires de l’exposition. « Une vision plus neuve qu’exhaustive », écrivent-elles, mais qui offre « des témoignages uniques sur les fortifications des villes conquises dans l’est du Royaume (N.D.L.R : de France) avant leur transformation par Vauban ».

L’exposition s’ouvre sur les premiers traits de crayon du jeune Israël Silvestre, né le 15 août 1621 à Nancy, et retrace dans de grands tableaux thématiques son travail jusqu’à son décès, le 11 octobre 1691.

De 17 à 33 ans, il effectua ainsi trois voyages fondateurs à Rome au cours desquels, il croisa Charles Lebrun, qui devint par la suite, premier peintre du roi Louis XIV. Cette rencontre sera déterminante et, selon Bénédicte Gady, aurait contribué à permettre au Nancéien d’obtenir sa nationalité française le 31 janvier 1661 ; de devenir graveur du roi le 20 mars 1663 ; d’exécuter à partir de 1665 pour le cabinet du roi, des vues des villes de l’Est. Et en 1668, de se voir attribuer un logement dans les galeries du Louvre. « L’apogée de sa carrière officielle est atteint le 16 octobre 1670, lorsqu’il devient conseiller à l’académie royale de peinture et de sculpture », rappellent encore les commissaires de cette riche et étonnante exposition.

« La France vue du Grand Siècle : dessins d’Israël Silvestre », exposition à découvrir au Louvre jusqu’au 25 juin.

Alexandre POPLAVSKY
https://www.estrepublicain.fr/

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