24 décembre 1770: SECRETAIRE D’ETAT A LA MARINE

L'abbé Joseph Marie Terray

abbé commendataire de Molesme et Troarn

seigneur de La Motte-Tilly

homme d'État français

né à Boën-sur-Lignon le 09 décembre 1715

mort à Paris le 18 février (ou le 22 février ?) 1778 à l'âge de 62 ans

Il fut le dernier contrôleur général des finances de Louis XV (1769-1774)

24 décembre 1770: L'abbé Terray devient Secrétaire d'État à la Marine


24 décembre 1770 au 09 avril 1771............... abbé Terray (intérim)




seigneur de La Motte-Tilly (1747-1778)
Greffier de l'Ordre du Saint-Esprit


Secrétaire d'État à la Marine
Surintendant ou Contrôleur général des finances





Parents:
Antoine Terray 1662-1727
Marianne Dumas




Relation vers 1758 avec Charlotte Dupuy 1732-1771/


Relation avec Anne Thérèse d'Amerval 1720


Fille possible : Marie Josèphe Chol de Clercy 1759-1777


Il fut appelé à Paris par son oncle François Terray, premier médecin de la mère du duc d'Orléans, dont il recueillit plus tard en partie l'opulent héritage.
Conseiller-clerc au Parlement (17 février 1736). Il joua un rôle très important dans l'expulsion des Jésuites (qu'il rallia plus tard dans l'espoir d'obtenir le chapeau de cardinal) et fut admis dans les conseils intimes de la Pompadour.
Contrôleur général des finances sous Louis XV (21 décembre 1769), il obtint la disgrâce de Choiseul et fit partie du "triumvirat" avec Maupéou et d Aiguillon. Les mesures qu'il prit pour renflouer les caisses de l'Etat furent évidemment très impopulaires, et le peuple le surnomma "Vide-Gousset". Ministre d'Etat, Commandeur Secrétaire des Ordres du Roi, il fut également Directeur et Ordonnateur des Bâtiments de Sa Majesté (1774).
Il fut renvoyé lors de l'accession au pouvoir de Louis XVI (au cours de la "saint-Barthélémy" des ministres, le 28 août 1774).
Abbé des Abbayes de Molesme (1764) et Troarn (1774), seigneur de la Motte, Tilly, et autres lieux.
Portrait par Alexandre Roslin en 1774 (Versailles).


Homme de cour plus qu’homme de religion, il est issu d’une ancienne famille forézienne qui a fait du chemin : partant du monde de l’agriculture et du commerce, elle a grimpé dans celui des affaires et atteint le cercle restreint de la cour de Versailles, où son oncle est devenu médecin de la princesse Palatine, épouse du frère de Louis XIV… et a fait fortune dans les opérations financières. Son père, pour sa part, est devenu haut fonctionnaire royal à Lyon, à la tête des fameux et détestés gabelous chargés de récolter la gabelle ou taxe sur le sel… et s’y est enrichi copieusement. Le jeune Joseph Marie est d’emblée dirigé vers l’état ecclésiastique, y grimpe lui aussi, est appelé à Paris par le tonton, nommé membre du Parlement et entre lui aussi dans le monde financier, tout en étant nommé abbé commendataire de deux abbayes. C’est-à-dire en touchant les revenus mais n’y mettant pas les pieds. Travailleur, bien en cour, protégé par la marquise de Pompadour, maîtresse royale du moment, connu pour ses aventures galantes, Terray devient un pion dans le monde politique versaillais, au milieu des intrigues diverses et variées, passant d’un clan à l’autre. Il joue un rôle d’importance dans l’expulsion des Jésuites comme dans la disgrâce du principal ministre Choiseul et finit par être nommé contrôleur général des finances du roi, c’est-à-dire ministre des Finances. Il s’emploie à renflouer les caisses de l’Etat, en piteux état et prend des mesures qui augmentent encore son impopularité, vite surnommé « Vide-Gousset » par le peuple. Un contemporain, l’abbé de Véri, le décrit comme « sinistre et effrayant, une figure sombre, l’œil hagard. » Et une plaisanterie court Paris : « Voilà l’abbé qui rit ; est-ce qu’il est arrivé malheur à quelqu’un ? » Directeur des bâtiments royaux, un moment même ministre de la Marine, Terray fait partie des ministres renvoyés promptement quand le nouveau roi Louis XVI arrive au pouvoir. Il meurt quatre ans plus tard, laissant aussi le souvenir d’un homme d’esprit avec la remarque qu’il lança au roi Louis XV, lors d’une cérémonie : - « Comment trouvez-vous mes fêtes de Versailles ». - « Sire, je les trouve… impayables ! » Sources : Le Progrès 5 juillet 2015.