yann sinclair
Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 1643: Prestation de serment de fidélité d'un maréchal de France Ven 13 Juil - 9:07 | |
| Prestation de serment de fidélité d'un maréchal de FrancePrestation de serment de fidélité d'un maréchal de France, des gouverneurs de villes, des places et des provins et de quelques Grands Officiers. Le serment se déroule dans la Chambre du Roi. Le Roi est assis dans son fauteuil. Le titulaire remet son chapeau, ses gants et son épée entre les mains de l'huissier de la Chambre, et s'agenouille sur un carreau qu'un premier valet de chambre lui présente devant les pieds du Roi. Le serment est lu par le secrétaire d'état du département dont dépend la charge. Pendant cette lecture, le Roi tient entre ses mains celles du titulaire. Une fois le serment fait, le titulaire reprend, à l'huissier de la chambre, ce qu'il lui avait laissé en garde. Le titulaire fait un présent à quelques officiers de la chambre. Le maréchalat de France est aujourd'hui la plus haute distinction militaire française. Le titre de maréchal de France ou d'amiral de France — son équivalent pour la Marine —, constitue une dignité dans l'État. À l'heure actuelle, la France ne compte aucun maréchal de France vivant. Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L'office de maréchal n'est devenu militaire que depuis le début du XIII e siècle. Historique Époque monarchiqueÀ son origine, le maréchal de France n'a qu'un rôle d'intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du XIII e siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l'abolition de l'office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l'armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu'il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. Outre leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l'ordre dans les campagnes par l'intermédiaire des prévôts des maréchaux, d'où l'appellation de « maréchaussée » donnée à l'ancêtre de la gendarmerie. Jusqu'en 1793, date de l'abolition de cette charge, il y eut 263 maréchaux de France. Révolution, Empire, XIXe siècleLe maréchalat est aboli par la Convention le 21 février 1793. Le sénatus-consulte du 18 mai 1804 établit des « maréchaux d’Empire ». Sous le Premier Empire, on parle, en toute rigueur de terme, de « maréchal de l'Empire français » Avec la Restauration, les maréchaux d’Empire deviennent maréchaux de France. La loi du 4 août 1839 prévoit que le nombre des maréchaux de France soit de six au plus en temps de paix et douze en temps de guerre. Lorsqu'en temps de paix l'effectif est en excédent du chiffre réglementaire, il peut cependant être fait une promotion pour trois vacances. Sous le Second Empire, Napoléon III n'en change pas le titre. Les maréchaux de France deviennent également membres de droit du Sénat. Sous la Troisième République, la fonction étant perçue comme trop liée avec l'Empire, aucun maréchal de France n'est créé avant la Grande Guerre. Le dernier maréchal, Canrobert, meurt en 1895. XXe siècleC'est durant la Première Guerre mondiale que la dignité est rétablie. Les deux derniers maréchaux de France sont Alphonse Juin, mort en 1967, et Marie-Pierre Kœnig 2, mort en 1970. Actuellement, comme il est précisé à l'article 4 de la loi du 13 juillet 1972, le « titre de maréchal de France et le titre d'amiral de France constituent une dignité dans l'État ». Le maréchalat est donc un titre et une dignité, non un grade. Il est symbolisé par sept étoiles (contre cinq étoiles pour le grade le plus élevé, général d'armée). L'autre symbole du maréchalat est le bâton de velours bleu parsemé d’étoiles sur lequel est écrit: Terror belli, decus pacis (Terreur durant la guerre, ornement en temps de paix) Il n'y a pas de condition particulière pour être élevé à la dignité de maréchal de France. La coutume demande que l'on ait commandé en chef une armée et obtenu la victoire; il n'est pas nécessaire que cette victoire ait été emportée sur le sol national. La dignité de maréchal de France a été décernée tout au long du XX e siècle par décret et non par voie législative. Toutefois, une loi a pu préalablement autoriser un décret. Ainsi, l'élévation à la dignité de maréchal de Jean de Lattre de Tassigny s'accomplit par le décret du 15 janvier 1952 faisant suite à la loi du même jour dont l'article 2 dispose que « Le gouvernement est autorisé à conférer, à titre posthume, la dignité de maréchal de France au général d'armée Jean de Lattre de Tassigny ». De même, la loi du 11 juillet 1952 autorise le président de la République française à promulguer par décret le 23 août 1952 l'élévation du général Leclerc à la dignité de maréchal de France. Toutefois, ces deux lois émanaient du gouvernement (projet de loi et non proposition de loi). Les textes officiels français ont du mal à s'accorder sur l'usage de la majuscule (« Maréchal de France » ou « maréchal de France »)
Privilèges liés au maréchalatLes maréchaux ont droit à une dotation personnelle pour frais de représentation de 9 000 francs. Cette dotation est fixée par l'article 1 du décret du 2 août 1960, toujours en vigueur. La loi du 27 mars 1929 disposait que les maréchaux ainsi que les généraux ayant commandé pendant la Première Guerre mondiale pouvaient être inhumés à l'hôtel des Invalides. Par voie législative, des suppléments de pensions ont été accordées aux veuves des maréchaux (loi du 14 avril 1929) avec des dispositions spéciales pour la veuve du maréchal Foch (loi du 29 mars 1929) et la veuve du maréchal de Lattre de Tassigny (loi du 11 juillet 1952). Une autre loi dite personnelle exonéra la veuve du maréchal Juin de droits de succession le 28 décembre 1967. Cinquante-quatre maréchaux créés par Louis XIV, entre 1643 et 1715
- Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne (1611–1675) en 1643, maréchal général des camps et armées du roi en 1660
- Jean, comte de Gassion (1609–1647) en 1643
- César, duc de Choiseul (1598–1675), en 1645
- Josias, comte de Rantzau (1609–1650), en 1645
- Nicolas de Neufville, duc de Villeroy (1597–1685), en 1646
- Gaspard IV de Coligny, duc de Coligny (1620–1649), en 1649
- Antoine d'Aumont de Rochebaron, duc d'Aumont (1601–1669), en 1651
- Jacques d'Étampes, marquis de la Ferté-Imbault (1590–1663), en 1651
- Henri, duc de la Ferté-Senneterre (1600–1681), en 1651
- Charles de Monchy, marquis d'Hocquincourt (1599–1658), en 1651
- Jacques Rouxel, comte de Grancey (1603–1680), en 1651
- Armand Nompar de Caumont, duc de La Force (1582–1675, en 1652
- Philippe de Clérambault, comte de la Palluau (1606–1665), en 1653
- César Phoebus d'Albret, comte de Miossens (1614–1676), en 1653
- Louis de Foucault de Saint-Germain Beaupré comte du Daugnon (1616–1659), en 1653
- Jean de Schulemberg, comte de Montdejeu (1597–1671), en 1658
- Abraham de Fabert, marquis d'Esternay (1599–1662), en 1658
- Jacques de Mauvisière, marquis de Castelnau (1620–1658), en 1658
- Bernardin Gigault, marquis de Bellefonds (1630–1694), en 1668
- François de Créquy, marquis de Marines (1620–1687), en 1668
- Louis de Crevant, duc d’Humières (1628–1694), en 1668
- Godefroy d'Estrades, comte d’Estrades (1607–1686), en 1675
- Philippe de Montaut-Bénac, duc de Navailles (1619–1684), en 1675
- Armand-Frédéric de Schomberg, duc de Schomberg (1616–1690), en 1675
- Jacques Henri de Durfort, duc de Duras (1625–1704), en 1675
- François d'Aubusson, duc de la Feuillade (1625–1691), en 1675
- Louis Victor de Rochechouart, duc de Mortemart le Maréchal de Vivonne (1636–1688), en 1675
- François-Henri de Montmorency-Bouteville, duc de Piney-Luxembourg (1628–1695), en 1675
- Henri Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort (1636–1676), en 1675
- Guy de Durfort, duc de Lorges (1630–1702), en 1676
- Jean II, comte d'Estrées 1624–1707), en 1681
- Claude de Choiseul, marquis de Francières (1632–1711), en 1693
- Jean-Armand de Joyeuse, marquis de Grandpré (1632–1710), en 1693
- François de Neufville, duc de Villeroy (1644–1730), en 1693
- Louis François, duc de Boufflers (1644–1711), en 1693
- Anne Hilarion de Costentin, comte de Tourville (1642–1701), en 1693
- Anne-Jules, duc de Noailles (1650–1708), en 1693
- Nicolas Catinat, seigneur de Saint-Gracien le maréchal Catinat (1637–1712), en 1693
- Claude-Louis-Hector, duc de Villars (1653–1734), maréchal de France en 1702, maréchal général des camps et armées du roi en 1733
- Noël Bouton, marquis de Chamilly (1636–1715), en 1703
- Victor Marie, duc d'Estrées (1660–1737), en 1703
- François Louis Rousselet, marquis de Château-Renault (1637–1716), en 1703
- Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban (1633–1707), en 1703
- Conrad, marquis de Rosen (1628–1715), en 1703
- Nicolas Chalon du Blé, marquis d'Huxelles (1652–1730), en 1703
- René de Froulay, comte de Tessé (1651–1725), en 1703
- Camille, duc d'Hostun (1652–1728), en 1703
- Nicolas Auguste de La Baume, marquis de Montrevel (1636–1716), en 1703
- Henry, duc d'Harcourt (1654–1718), maréchal de France en 1703
- Ferdinand, comte de Marcin (1656–1706), en 1703
- Jacques Fitz-James, duc de Fitz-James et de Berwick (1670–1734), en 1706
- Charles Auguste Goÿon, comte de Matignon (1647–1739), en 1708
- Jacques de Bazin, marquis de Bezons (1645–1733), en 1709
- Pierre de Montesquiou, comte d'Artagnan9 (1645–1725), en 1709
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