Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 D'où vient la notion d'empathie ?

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pocket princess

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Date d'inscription : 15/07/2017

D'où vient la notion d'empathie  ? Empty
MessageSujet: D'où vient la notion d'empathie ?   D'où vient la notion d'empathie  ? Icon_minitimeLun 23 Juil - 8:32

ALTRUISME
Terme forgé par Auguste Comte en 1851, dans son "Système de politique positive". Le fondateur du positivisme voit dans la "disposition à vivre pour autrui" un trait inné de l'être humain, au même titre que l'égoïsme auquel elle s'oppose. La tâche de la société est de subordonner celui-ci à celui-là. En psychologie et en philosophie, la question de la motivation, désintéressée ou non, est centrale dans l'analyse de l'altruisme, qui suppose par ailleurs une capacité à se mettre à la place d'autrui (empathie ou sympathie). Le concept a été utilisé par les sciences naturelles afin de décrire le comportement des animaux qui dans certaines circonstances se sacrifient pour la sauvegarde du groupe auquel ils appartiennent, voire pour des représentants d'autres espèces.

BIENVEILLANCE
C'est la disposition à vouloir le bien d'autrui, à l'aimer de manière désintéressée. Le bouddhisme la place au cœur des "quatre incommensurables", les qualités qu'il faut cultiver sans limite. Elle s'exprime dans l'amour bienveillant (maitri), d'abord, qui s'adresse à tous les êtres, sans désir de possession ni jalousie, avec le souhait que tous trouvent le bonheur. Elle se manifeste aussi dans la compassion (karuna), c'est-à-dire le désir que les êtres soient libérés de leurs sou rances, et dans la joie empathique (mudita), qui tire son bonheur de celui des autres. Le quatrième " incommensurable " est le détachement (upeksa).

CARE
Le "soin" en anglais. Notion formulée par Carol Gilligan dans son livre Une voix différente, en 1982. La philosophe et psychologue féministe américaine fait le constat d'une " division sociale du travail moral " : les tâches relevant du soin d'autrui ont été massivement déléguées aux femmes, et confi nées à la sphère privée, tandis que dans l'espace public prédomine un esprit de compétition et d'autonomie individuelle occultant la vulnérabilité de chacun et l'interdépendance de tous. Face à cette dichotomie, les théoriciens du care promeuvent une éthique fondée sur le souci de l'autre et la préservation des liens sociaux.

CHARITÉ
Aimer son prochain comme soi-même : des trois vertus théologales que Dieu, selon la théologie chrétienne, infuse dans l'âme des croyants pour leur permettre de mériter la vie éternelle, la charité est la plus importante, devant la foi et l'espérance.

COMPORTEMENTS PROSOCIAUX
Actions visant à apporter aide, bienêtre ou réconfort aux autres, y compris à des inconnus, sans attendre de contrepartie. Ces comportements apparaissent spontanément chez les jeunes enfants, avant même l'apprentissage des normes morales. On les observe aussi chez certains singes.

COMPASSION
Disposition à ressentir les souffrances d'autrui, accompagnée ou non d'une action pour les soulager.

COOPÉRATION
Mode d'association entre deux organismes di érents, qui peut prendre diverses formes. Dans le mutualisme, l'interaction est profi table aux deux partenaires. C'est le cas de la pollinisation, qui permet aux plantes à fl eurs de se reproduire tout en fournissant leur nourriture aux abeilles. La symbiose est une interaction plus étroite, indispensable à l'un au moins des partenaires. Exemple : l'intestin humain et les centaines d'espèces de bactéries qu'il contient et qui contribuent à la digestion ; ou le lichen, association d'une algue et d'un champignon. Dans le parasitisme, à l'inverse de la coopération, la relation s'établit au détriment d'un des organismes associés.

DARWINISME SOCIAL
Expression inventée en 1880 par Émile Gautier. Le journaliste français visait la doctrine du sociologue britannique Herbert Spencer, qui avait transposé à la société le principe de lutte pour la vie mis en évidence par Darwin, faisant de la sélection des plus aptes l'origine du progrès humain. Cette idéologie a été combattue par Darwin lui-même, qui voyait dans l'altruisme un des fondements de la société.

EMPATHIE
Traduction du mot allemand Einfühlung ("ressenti de l'intérieur"), créé en 1873 par le philosophe Robert Vischer pour qualifier l'émotion qui nous saisit devant une œuvre d'art. Repris par le philosophe et psychologue Theodor Lipps, qui lui a donné son sens actuel de capacité à connaître les sentiments d'autrui, le terme a été utilisé au XXe siècle par Freud, avant de se diffuser dans les sciences sociales et jusque dans l'éthologie. L'empathie, dimension essentielle de l'altruisme, se rapproche de la sympathie.

ENTRAIDE
Avec son livre "l'Entraide", un facteur de l'évolution, paru en 1902, l'anarchiste et scientifi que russe Pierre Kropotkine prend le contre-pied du darwinisme social. À l'inverse de Spencer, il fait de la coopération le ressort de l'évolution des espèces animales comme des sociétés humaines. En français, le terme d'entraide a été popularisé par un autre anarchiste, le géographe Élisée Reclus.

FRATERNITÉ
Tandis que l'article premier de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 affirme que les hommes sont "libres et égaux en droits", la fête de la Fédération célèbre, le 14 juillet 1790, "les liens indissolubles de la fraternité". Le troisième terme de la devise républicaine dessine une communauté d'égaux unis par une même aspiration à la liberté, et vouée à s'étendre au-delà des frontières nationales.

GÈNE ÉGOÏSTE
En 1975, l'entomologiste américain Edward O. Wilson émet l'idée que les véritables acteurs de la lutte pour la vie et la sélection naturelle ne sont pas les individus, mais les gènes. Conséquence : les comportements apparaissant à l'échelle des premiers comme des prises de risque ou des sacrifices relèveraient, au niveau des seconds, d'un simple "calcul" de bénéfice. Cette thèse, popularisée par Richard Dawkins, est aujourd'hui fortement contestée.

INDIVIDUALISME
Les théories libérales font de l'individu rationnel poursuivant égoïstement son intérêt propre le moteur de l'économie, dont la croissance serait en fi n de compte profitable au plus grand nombre. Mais Adam Smith lui-même a décrit les penchants sociaux de l'être humain, irréductibles à un simple intérêt bien compris.

SOLIDARITÉ
Situation de dépendance mutuelle qui pousse des individus soumis à une même condition à se prêter assistance. Ce qui est fait par solidarité, comme une caisse de grève, relève de l'entraide plutôt que de l'altruisme.

SYMPATHIE
Notion apparue chez les philosophes des Lumières écossaises, au XVIIIe siècle. David Hume y voit la "propension à recevoir les inclinations et les sentiments des autres", tandis qu'Adam Smith en fait une "faculté de partager les passions des autres" qu'il relie à "la faculté de nous mettre, par l'imagination, à leur place". Si par l'empathie nous connaissons les sentiments d'autrui, la sympathie en revanche nous permet de les éprouver. Au XIXe siècle, Darwin en a fait un des " instincts sociaux " acquis par l'homme.

TSEDAKA
C'est, dans le judaïsme, l'obligation faite par Dieu de donner aux nécessiteux. Par la tsedaka, le fidèle contribue à rétablir un juste partage des ressources de la terre entre riches et pauvres. Elle lui permet aussi, avec la repentance (techouva) et la prière (tefilah), d'expier ses péchés.

ZAKAT
L'aumône est le troisième pilier de l'islam, après la profession de foi et la prière, et avant le jeûne du ramadan et le pèlerinage à La Mecque. Commandement divin, elle purifie le croyant de l'égoïsme et de la cupidité.
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