Nantes
27 vendéens et chouans du Morbihan, font 7 femmes parmi lesquelles les sœurs La Métayrie, âgées de 17 à 28 ans, sont guillotinés sans jugement
( Charles Berriat-Saint-Prix, La justice révolutionnaire, p. 95-103)
Vingt hommes et sept femmes
Parmi les exécutées, les quatre demoiselles De la Métairie, cousines d'Athanase-François Charette.
La plus jeune avait 17 ans, toutes étaient fort belles.
Leurs domestiques, Marie Marchand et Jeanne Roy (25 et 22 ans) furent également décapitées ce jour-là.
Le bourreau, Michel Sénéchal, particulièrement marqué par la jeunesse de ses victimes, mourut moins d'un mois après.
Ordre et exécution semblables à ceux du 17 décembre (27 frimaire)
cette fois, il y avait vingt-sept victimes, parmi lesquelles les quatre sœurs La Métayrie, leur servante, et deux autres femmes
Ce convoi avait été, la veille, amené à Nantes, de la commune de Nozay, où le comité local, à ce qu'il parait, avait prononcé sa sentence de mort
Les sept femmes, d'abord déposées au Bon Pasteur, furent ensuite envoyées, au Bouffay par le comité de Nantes
Des agents de ce comité vinrent, sans ordres, demander ces prisonnières au concierge Laquèze, qui les leur refusa
Le lendemain, Carrier délivra l'ordre concernant toute la fournée
En le recevant, Laquèze n'eut pas le courage de le faire connaitre aux demoiselles La Métayrie: il chargea de cette mission funèbre, la fille Laillet, poissonnière à Nantes, alors détenue et cuisinière au Bouffay
Cette fille prit à part les quatre sœurs et leur annonça le sort qui les attendait
"mais nous n'avons été ni jugées, ni entendues ! "s'écrièrent ces infortunées"
C'est un ordre de carrier" répliqua la fille Laillet. "A neuf heures, il sera exécuté"
Les victimes se prosternèrent et firent leur prières
Au moment de partir pour l'échafaud, la plus jeune, olympe, âgée de 17 ans, donna, comme souvenir, un anneau à la messagère de la mort
cette fille le portait encore lors du procès de Carrier; elle le produisit au tribunal de Paris, où sa déposition fit pleurer tout le monde
Il est de tradition, à Nantes, que le bourreau (Sénéchal) mourut de chagrin, trois jours après cette exécution
J'ai inutilement fait rechercher la date de cette mort
Ce qui est certain, c'est que cet exécuteur fut remplacé par le citoyen Feray, bourreau de Pont-Audemer, nommé, à Nantes, le 16 nivôse an II, dix-sept jours seulement après l'exécution des La Métayrie, la tradition peut-être vraie, à quelques jours près