Gerard van Spaendonck, peintre du cabinet de Marie-Antoinette

Qui aime les anecdotes ?

Als eenvoudig decoratieschilder uit Tilburg vertrekt Gerard van Spaendonck (1746-1822) in de zomermaanden van 1769 naar Parijs. Binnen enkele jaren weet hij zich op te werken tot hofschilder van koning Lodewijk XVI. En dan is de stap naar de slaapkamer van Marie-Antoinette nog maar klein.


Portret van de schilder Willem Jacob Herreyns, Gerard van Spaendonck, 1756 - 1822


Twaalf dagen lang schildert Gerard van Spaendonck in mei 1769 voor een bedrag van ‘twee gulden tien stuyver’ decoraties op de erepoorten van Breda. Met in totaal dertig gulden op zak vertrekt deze 23-jarige Tilburger naar Parijs, ‘zonder voorkennis of toestemming zijner ouders’. Na een reis van enkele dagen komt hij met de diligence aan in het drukke Parijse centrum, met maar één doel: succesvol schilder worden.

‘Naauwelijks 25 jaren oud, en toen zijne jeugdige makkers voor de gelegenheid waarnamen om zich aan vermakelijkheden te verslaven, die Parijs zoo ruimschoots aanbiedt, vond hij geen vermaak dan in het bestuderen der natuur.’ En niet zonder resultaat, hij wordt de beste bloemenschilder van zijn tijd.

Snuifdoosje

Eerst maakt hij naam als ‘peintre en mignature’; miniaturen op snuifdoosjes die zeer gewild zijn in hogere kringen. Via de juiste en invloedrijke vrienden krijgt ook Lodewijk XVI zijn beschilderde doosjes onder ogen, en die is onmiddellijk liefhebber. Van Spaendonck gaat zich steeds meer toeleggen op het schilderen van bloemen, samen met zijn broer Cornelis die inmiddels ook is afgereisd naar Parijs. Ze werken in Gerards’ atelier in het Maison de Buffon in de Jardin des Plantes, dé ideale plek om je verder te verdiepen in botanische studies.

(Het verhaal gaat verder onder dit schilderij van Van Spaendonck)




Gerards ster rijst snel en hij wordt hofschilder van koning Lodewijk XVI en Marie-Antoinette. De koningin zou zo enthousiast zijn dat ze zijn werken in haar slaapkamer wil. Ondanks zijn koningsgezindheid weet hij – wederom met dank aan de juiste beschermheren - tijdens de Franse Revolutie de dans te ontspringen aan het schrikbewind (en daarmee aan de guillotine). Met Lodewijk en Marie-Antoinette verloopt dat, zoals bekend, heel anders. Maar Gerard overlijdt in 1822, rustig door ouderdom, op 76-jarige leeftijd. Napoleon heeft hem dan allang het Legioen van Eer uitgereikt en hem verheven in de adelstand. Broer Cornelis overlijdt veel later, in 1839.

Altijd zomer

Bijna 250 jaar na het vertrek van Gerard van Spaendonck naar de Franse hoofdstad [in augustus 2018] koopt het Rijksmuseum voor  900.000 euro het werk, Bloemstilleven in albasten vaas (1781) en haalt hiermee – volgens directeur Dibbits – ‘voor altijd de zomer in het Rijksmuseum’. Ook het Noordbrabants Museum heeft mooie schilderijen, studies en snuifdoosjes van deze Tilburgse broers in haar collectie. Klik hier om ze te bekijken.

https://www.bhic.nl/het-geheugen-van-brabant
Marilou Nillesen

C'est intéressant. je n'avais jamais entendu parler de ce peintre.

Excellent peintre, Gerard van Spaendonck. Deux oeuvres de lui seront mises en vente en avril avec une estimation de plusieurs milliers d'euros.



Nature morte au vase et panier de fleurs
Nature morte au vase de fleurs et fruits
Paire de gouaches et aquarelles sur ivoire
Diamètre : 8 cm
Cadres d'origine

Je vous livre les notes des experts. "Gerardus van Spaendonck étudia la peinture auprès de Guillaume Herreyns à Anvers, à partir de 1760. En 1769, il s installa à Paris. Il exposa au Salon de 1777 et devint professeur de peinture florale au Jardin des Plantes. Il fut admis à l Académie en 1778. Grâce au soutien du peintre Claude Henri Watelet il fut nommé miniaturiste de Louis XVI, puis en 1786, peintre du cabinet de Marie Antoinette. Il fut un des tout premier membre de la nouvelle Académie des Beaux - Arts en 1795. Il est le frère du peintre Cornelis van Spaendonck."

En français

Gérard (ou Gerrit ou Gerardus) van Spaendonck, né à Tilburg le 22 mars 1746 et mort à Paris le 11 mai 1822, est un peintre et graveur d'origine néerlandaise installé en France, spécialiste des peintures de fleurs. Il est l'un des premiers peintres à avoir introduit dans un autre pays d'Europe la tradition de la peinture florale néerlandaise, parvenue à son apogée avec Jan van Huysum.

• Sa vie
  
  Né d'un père intendant de la seigneurie de Tilburg, dans le Brabant-Septentrional, et frère du peintre Cornelis van Spaendonck, il étudie la peinture à Anvers auprès de Willem Herreyns dans les années 1760. En 1769, il s'installe à Paris où, grâce à l'intervention de Claude-Henri Watelet, il est nommé miniaturiste de Louis XVI à l'âge de 28 ans. Il expose pour la première fois au Salon de 1777. En 1780, il est nommé professeur de peinture florale au Jardin des Plantes, où il succède à Madeleine Basseporte. Il est admis l'année suivante à l'Académie royale de peinture et de sculpture. En 1786, il est nommé peintre du cabinet de Marie-Antoinette.
  
  Après la Révolution, il obtient en 1793 la chaire d'iconographie naturelle au Muséum national d'histoire naturelle nouvellement créé et il devient en 1795 l'un des premiers membres de l'Académie des beaux-arts. Sous l'Empire, il reçoit la Légion d'honneur en 1804 et il est anobli l'année suivante par Napoléon. Lorsqu'il meurt en 1822, son corps est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

• Postérité
  
  Son œuvre, qui reste hautement estimée parmi celles des grands peintres botaniques, fut très tôt appréciée par les savants. Georges Cuvier, qui prononça son éloge funèbre à l'Institut de France en 1822, y souligne le rôle joué par Van Spaendonck et ses émules dans l'histoire de l'iconographie naturaliste :
  
  
  « Qui ne se souvient de l'imperfection et de la rareté des figures dans les ouvrages publiés encore au commencement du dernier siècle, et de la peine que le naturaliste avait à y reconnaître les espèces les plus communes ? Buffon même n'eut souvent que des planches incorrectement dessinées et grossièrement coloriées. Aujourd'hui des ouvrages nombreux et magnifiques ont multiplié à l'infini des images aussi reconnaissables que les originaux eux-mêmes. Les Redouté, les Huet, les Baraband, ont multiplié le Muséum d'histoire naturelle ; ils ont fourni en quelque sorte au monde entier des cabinets complets et portatifs ; et, nous pouvons en convenir sans honte, ce secours nouveau a contribué, autant que les travaux d'aucun de nous, à fixer la prééminence de notre pays dans les sciences naturelles. »
  
  
  Les peintures florales de Van Spaendonck connurent également en leur temps un grand succès auprès du beau monde, ainsi qu'en témoigne cet article paru dans Le Magasin pittoresque en 1843 :
  
  
  « Peu d'artistes ont été assez heureux pour voir leurs œuvres aussi rapidement et aussi constamment appréciées. L'admiration unanime que l'on professait pour ses moindres ébauches peut s'expliquer à quelques égards par les mœurs du temps. Ce goût des fleurs en peinture s'accordait parfaitement avec l'engouement pastoral qui s'était emparé des esprits dans la haute société. On sait quelle merveilleuse passion l'abus du luxe et des plaisirs de la cour et de la ville avait fait éclore pour les bergeries et les fleurs. Il semblait qu'il fût devenu impossible de vivre au milieu de cette atmosphère viciée sans y aspirer, au moins par l'imagination, un peu de l'air des champs et des parfums de la nature. Pendant plusieurs années, on ne vit plus sur les tabatières, sur les bonbonnières et les boîtes d'ornement que des bouquets peints par Van Spaendonck. »
  Gérard van Spaendonck a eu entre autres pour élèves Pierre-Joseph Redouté, Alexandre Paul Joseph Véron, Pierre-Antoine Poiteau, Henriette Gertruide Knip, Jan Frans van Dael, Pancrace Bessa, Jean Henri Jaume Saint-Hilaire, Piat Joseph Sauvage, Charlotte Eustache Sophie de Faligny-Damas.
  
  
  En 2006, l'écrivain Philippe Sollers lui a consacré son ouvrage Fleurs : Le grand roman de l'érotisme floral.

• Son œuvre
  
  Spécialiste de la technique du crachis, consistant à ajouter à la gravure des petits points destinés à affiner le rendu des détails et à nuancer les couleurs, il privilégiait l'aquarelle par-dessus la gouache en l'honneur à son époque. Gérard van Spaendonck a contribué une cinquantaine d'aquarelles aux Vélins du Roi, une collection de peintures botaniques créée un siècle plus tôt à l'initiative de Gaston de France, frère de Louis XIII. Il a contribué aussi des dessins à la Manufacture de Sèvres dans les années 1780. Entre 1799 et 1801, il a fait paraître une collection de 24 gravures intitulée Fleurs dessinées d'après nature, considérée comme l'une de ses œuvres majeures.
  
  
  Jugements
  
  
  Diderot au Salon de 1781
  
  « Tableau représentant un vase sculpté en bas-relief et rempli de fleurs et de fruits, se détachant sur un fond d'architecture.
  
  De la plus grande beauté, rien à désirer... peut-être y aurait-il quelques observations à faire sur les parties qui sont dans l'ombre.
  
  On a dit de ces fleurs, et la critique a paru du moins ingénieuse, que toutes belles qu'elles étaient, on pourrait bien leur reprocher de manquer d'odeur. Rien n'égale en effet l'éclat et la vivacité de leur coloris ; mais y trouve-t-on ce léger duvet, cette espèce de vapeur qui pourrait seule rappeler à la vue l'idée des doux parfums qu'elles exhalent ?
  
  Le duc d'Enghien, un enfant de huit à neuf ans, demeurait enchanté devant ce beau vase de fleurs. « Ah ! Monsieur, lui dit le jeune prince avec une ingénuité pleine d'esprit et de grâce, voudriez-vous bien m'en permettre d'en prendre une ? »
  
  
  
  • Grimm au Salon de 1785
    
    « Tableau représentant un piédestal d'albâtre, enrichi de bas-reliefs, sur lequel est posé une corbeille de fleurs et à côté un vase de bronze, par M. van Spaendonck (pour le roi). Je crois avoir vu quelques beaux Van Huysum, et ceci me paraît au-dessus de tout ce que j'ai jamais vu dans ce genre. Je ne pense pas que l'art puisse jamais aller plus loin. C'est la nature même, mais la nature dans toute sa fraîcheur, dans tout son éclat ; et il y autant de grâce, d'harmonie et de goût dans la manière dont ces fleurs se trouvent rassemblées qu'il y a d'exactitude et de vérité jusque dans les moindres détails qui en caractérisent si heureusement toutes les formes, toutes les nuances, celles même qui semblent trop fugitives pour ne pas échapper au pinceau. »
    
    
    

Exemples de ses oeuvres :


https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Gerard-van-Spaendonck.html

Comme toujours dans ce forum: très intéressant. Merci messieurs.

Bonjour à tous les Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Prochainement aura lieu la vente exceptionnelle de dessins d'après nature de Gerald Van Spaendonck.

In-folio (49 x 34 cm) demi-chagrin brun à coins, dos à nerfs orné, titre "Album" en lettres dorées au dos, double filet doré sur les plats, initiales M.M. dorées sur le plat (reliure XIXe s.). Coiffe de queue arrachée, manque de cuir au caisson de tête. Sans page titre.
Le recueil renferme 24 planches de botanique gravées au pointillé non colorées, montées sur onglets :
- Maïs, Blé de Turquie (gravée par P. F. Le Grand, petite déchirure marginale sans manque mais avec frotté sur la gravure).
- Lilas (gravée par P. F. Le Grand)
- Lavatere à grandes fleurs (gravée par L. C. Ruotte)
- Seringat odorant (gravée par P. F. Le Grand)
- Mufle de veau (gravée par P. F. Le Grand)
- Jacinthe double (gravée par P. F. Le Grand)
- Anémone double (gravée par P. F. Le Grand)
- Rose à cent feuilles (gravée par P. F. Le Grand)
- [Sceau de Salomon] (avant la lettre, sans légende ni signatures imprimées, légende manuscrite au crayon post.)
- Pavot cultivé (gravée par P. F. Le Grand)
- Rose trémière (gravée par P. F. Le Grand)
- Pivoine double (gravée par Carrée)
- Rose à cent feuilles (gravée par P. F. Le Grand, différente de la précédente)
- Chêne commun (gravée par P. F. Le Grand)
- Mauve alcée (gravée par P. F. Le Grand)
- Tulipe des jardins (gravée par P. F. Le Grand)
- Digitale pourprée (gravée par P. F. Le Grand, petit frotté en bas à droite, coupée à droite pour la gravure)
- Rose de Provins (gravée par J. Godefroy)
- Campanule gantelée (gravée par P. F. Le Grand)
- Néflier cultivé (gravée par P. F. Le Grand)
- Reine Marguerite (gravée par P. F. Le Grand, très légt grisée, petite déch. sans manque en bas à gauche)
- Souci des jardins (gravée par P. F. Le Grand)
- Iris bleu-clair (gravée par P. F. Le Grand)
- Grande capucine (gravée par A. L. X. Chaponnier).
Marges des planches courtes avec nom des graveurs ou de l'artiste parfois coupé. Dim. des planches : 482 x 328 mm.









































Très rare et très beau recueil, complet de ses 24 planches, le seul ouvrage gravé publié du vivant de son auteur le peintre hollandais Gerard Van Spaendonck (1746-1822), professeur et maître de Redouté qui "grâce au patronage dont il a joui et à son inlassable énergie, a moissonné la récolte que van Spaendonck sema".
"Devenu maître dans l'art de la gravure, Gérard Van Spaendonck ajoutait à ses compositions de tout petits points destinés à affiner le rendu des détails et nuancer les couleurs (technique dite du "crachis"). Ces épreuves sont par ailleurs réalisées sur vélin, un support que l'artiste connaissait parfaitement, lui qui fut en charge à partir de 1780 de la Collection des vélins du roi. Le peintre hollandais était alors installé depuis dix ans en France. Il n'avait pas tardé à se faire remarquer par l'artiste et collectionneur Claude-Henri Watelet et par le surintendant des Bâtiments du roi, le comte d'Angiviller, qui le soutinrent auprès de Louis XVI. La consécration devait se poursuivre en 1781 avec sa nomination à l'Académie royale, puis avec celle d'administrateur du Jardin du roi, devenu en 1793 le Muséum d'histoire naturelle. Nommé peintre du Cabinet de la reine Marie-Antoinette en 1786, il fut également un professeur de renom, pouvant se targuer de compter parmi ses élèves Pierre-Joseph Redouté. Admiré en son temps du baron de Grimm, loué par les scientifiques, tel Georges Cuvier, Gérard Van Spaendonck a fourni plus près de nous, en 2006, le sujet d'un ouvrage à Philippe Sollers, Fleurs : le grand roman de l'érotisme floral." Caroline Legrand, in La Gazette Drouot, 15 février 2022.
"Copies are occasionally found either hand-coloured or printed in colour and retouched with watercolour. . . the watercolour serves in fact to cloak the delicacy of the stipple-work. In their black-and-white state, these prints may well claim to be the finest flower-engravings ever made" (Great Flower Books, 77).
Opérateur : Enchères Pays de Loire

Bien à vous

madame antoine