Mercredi 13, à Fontainebleau.
Nous avons appris aujourd'hui par un courrier de Philipsbourg, arrivé ce matin, que la Lande, l'ingénieur, avoit été tué d'un coup de canon; c'étoit un homme' de mérite et qui avoit trèsbien et très-longtemps défendu Philipsbourg quand les Impériaux le prirent.
M. le nonce s'est retiré à SaintLazare, à l'insu de tous ses domestiques; M. de SaintOlon l'y a suivi et ne le quittera point.
La goutte a prisà M. de Duras; ainsi il ne pourra pas beaucoup agir à Philipsbourg; la tranchée n'y doit avoir été ouverte que la nuit du dimanche au lundi.
La nuit du samediau dimanche on fit un petit travail (1)
M. le Duc y fut toujours avec son régiment, et Monseigneur ne permit qu'à M. le prince de Conty d'y coucher.
Il a mis tous les volontaires en des régiments séparés, et défense à tous d'aller à la tranchée que quand leurs régiments seront de garde, sous peine d'être envoyés en prison , à Landau, jusqu'à nouvel ordre du roi.
Le roi, s'est promené aujourd'hui avec les dames à l'entour du canal.
M. de Beauvilliers a écrit au roi que deux coups de canon étoient tombés fort près de Monseigneur, qui n'en mande rien au roi, et M. de Beauvilliers ajoute que Monseigneur n'en avoit point du tout été ému, et que tous les officiers sont charmés des honnêtetés de Monseigneur, qui prend tous les soins d'un bon général. Il se leva la nuit du samedi au dimanche sans en avertir personne, et alla visiter le travail qu'avoit fait le régiment de M. le Duc; il y fut très-longtemps, et il fallut que Vauban l'en arrachât.
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Sam 13 Oct - 14:06
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