L'origine du parc de l'Orangerie remonte au XVIIIe siècle. Durant le Grand Siècle XVIIe siècle, Le Nôtre — créateur des jardins de Versailles — avait déjà dessiné les allées principales du parc.
Lors de la Révolution française, la ville de Strasbourg hérite de cent quarante orangers confisqués par les républicains au château de Bouxwiller et décide de construire en 1804 l'actuel pavillon Joséphine (du nom de Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français, femme de Napoléon Bonaparte de 1796 à 1809) pour les abriter.
Le parc de l'Orangerie est largement agrandi sous la période allemande, à l'occasion de l'exposition industrielle et artisanale de Strasbourg de 1895.
Malheureusement, ce bâtiment fut détruit en 1968 :
- Dans la nuit du 16 au 17, un violent incendie se déclare dans le parc de l’Orangerie ; le pavillon Joséphine est en proie aux flammes. L’incendie est visible depuis le centre-ville ; les murs en bois recouverts de plâtre sont un aliment de choix pour le feu et les pompiers ne peuvent éviter l’effondrement de l’aile sud. L’eau du lac est utilisée pour alimenter les 15 pompes mises en œuvre, car le réseau est trop faible. Le bâtiment central qui abrite les bureaux du service des Parcs et promenades est en partie dévasté. Toutes les plantes exotiques mises à l’abri pour l’hiver sont détruites alors que les employés venaient de rentrer les derniers orangers quelques heures auparavant. Par chance aucune exposition ne se tenait à ce moment, car des travaux de maintenance électrique et de peinture étaient en cours ; ces derniers seraient à l’origine du sinistre. Le lendemain matin des centaines de Strasbourgeois se dirigent vers le parc pour constater l’étendue des dégâts. Le pavillon inauguré en 1809 en présence de l’impératrice Joséphine, avait été conçu pour héberger la famille impériale pendant les campagnes d’Allemagne mais également pour servir d’abri aux quelques 138 orangers que la ville avait reçus en cadeau. La bâtisse était peu habitable – le sol était en terre battue - et éloignée du centre de la ville ; L’impératrice n’y a jamais vécu d’autant qu’elle disposait de vastes appartements dans le château des Rohan. (Voir la notice historique de Roger Kiehl sur dna.fr) Le pavillon sera reconstruit à l’identique ; seules les trois cloches qui ornaient le fronton seront remplacées par une horloge qui en imite le timbre. Les matériaux seront plus résistants et l’inauguration se fera en octobre 1972 après quatre années de travaux.
Le pavillon Joséphine sera reconstruit à l'identique mais pour une vocation culturelle.
Aujourd'hui il ne reste que trois orangers conservés dans les serres du parc mais qui ne sont plus accessibles au public.
Sourceshttp://www.napoleonprisonnier.com/lieux/pavillonJosephine.html
https://www.dna.fr/edition-de-strasbourg/2018/10/21/le-pavillon-josephine-part-en-fumee