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 30 octobre 1762: André Chénier

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yann sinclair

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MessageSujet: 30 octobre 1762: André Chénier   30 octobre 1762: André Chénier Icon_minitimeJeu 25 Oct - 14:37

30 octobre 1762: André Chénier 220px-Andr%C3%A9_Ch%C3%A9nier_%28by_Joseph-Beno%C3%AEt_Suv%C3%A9e%29
Portrait peint lors de son emprisonnement par Joseph-Benoît Suvée
 André Chénier
(André Marie de Chénier, dit)

poète et journaliste français
Romantisme (hellénisme)

Né le 30 octobre 1762 à Constantinople, 30 octobre 1762: André Chénier 20px-Ottoman_flag.svg Empire ottoman

Guillotiné le 25 juillet 1794 (le 7 Thermidor de l'an II ) à l'âge de 31 ans à Paris, 30 octobre 1762: André Chénier 20px-Flag_of_France.svg France, Ire République


fils de Louis de Chénier et frère de Marie-Joseph Chénier


Sa poésie comprend des réécritures de poèmes antiques, des élégies personnelles, des poèmes philosophiques et des poèmes politiques marqués par le contexte révolutionnaire.

L'œuvre inachevée de ce jeune poète du XVIIIe siècle, publiée progressivement à partir de 1819, a fait de lui une figure majeure de l'hellénisme en France et un inspirateur du romantisme.
( Émile Egger, L'Hellénisme en France, leçons sur l'influence des études grecques dans le développement de la langue et de la littérature françaises, Paris, Didier, 1869, 2 vol. in-8° (notice BnF n[sup]o FRBNF30395567), Tome II, p. 386
L'hellénisme en France, Tome II sur Google Livres)[/sup]


Durant la période révolutionnaire, il entre dans les polémiques politiques.

Héritier des Lumières, il fait partie du parti constitutionnel, admire la Révolution de 1789 mais prend position violemment contre le jacobinisme mené par Robespierre, tout en méprisant les royalistes.

Biographie

Enfance et adolescence

André Chénier est né à Galata, quartier de Constantinople (aujourd'hui Istanbul en Turquie), d’une mère grecque (Elisabeth Lhomaca)2,3 et d’un négociant français, Louis de Chénier. La famille rentre en France en 1765, mais le père repart bientôt seul pour être consul au Maroc4 (ville de Safi). André fut élevé par sa tante Marie et l'époux de celle-ci, André Béraut, à Carcassonne5 Il est admis en 1773 au Collège de Navarre, qui est ouvert sur les idées nouvelles : l'histoire et la géographie sont inspirées de L'Essai sur les mœurs de Voltaire, la philosophie inspirée du sensualisme de Condillac6. Il s'y lie avec des fils de grandes familles, notamment Charles et Michel de Trudaine, ainsi que Louis et François de Pange, grâce auxquels il put ensuite fréquenter les milieux littéraires et aristocratiques ; plusieurs de ses poèmes sont dédiés à ces amis. Les Trudaine et les Pange sont par ailleurs proches de Turgot, des Lumières et des encyclopédistes. Tous ces amis ont Condorcet pour maître à penser7.

Activités poétiques

Pour l'arracher à un amour malheureux pour une chanteuse de l'Opéra (sa Lycoris), on lui ménagea un stage d'élève officier à Strasbourg en 1782 ; mais il se vit fermer la carrière militaire comme roturier. Reportant désormais toute son ambition vers la poésie, quoique sans publier, il conçut de grands projets, avec l'espoir de devenir « l’Homère des modernes »2. Cependant, après un voyage en Suisse en 1784, il composa surtout des Élégies et des Bucoliques, où l'imitation des modèles antiques8 servait l'expression esthétique d'une inspiration orientée par sa passion pour la mondaine Michelle Guesnon de Bonneuil (appelée D'Azan ou Camille), puis par son amitié amoureuse pour la peintre italo-anglaise Maria Cosway née Hadfield, épouse de Richard Cosway, courtisée par l'ambassadeur américain Thomas Jefferson.
À partir de février 1787, au retour d'un rapide et mystérieux voyage en Italie, il s'occupa plus activement de poèmes philosophiques et satiriques qui portent la marque du climat idéologique et politique de l'époque prérévolutionnaire ; mais sa situation précaire l'obligea à contenir sa combativité. Engagé comme ambassadeur privé du Marquis de la Luzerne, ambassadeur de France en Angleterre, il partit le 1er décembre 1787 en compagnie de Maria Cosway, qui rentrait à Londres, où il resta en service jusqu'en 1790, tout en disposant chaque été d'un congé à Paris.

Journalisme

Il contribua au Journal de la Société de 1789 qui compta une quinzaine de numéros2. À partir de 1791, il collabora, comme Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély et François de Pange, au Journal de Paris, organe du parti constitutionnel, où il condamna la Terreur de la Révolution dans des articles critiques contre Jacques Pierre Brissot, et d'autres plus véhéments contre les Jacobins, notamment Robespierre et Marat2. Inquiété pour ses prises de position publiques, il réussit à sortir de Paris, après le 10 août 1792, quittant le quartier du Sentier, où il résidait chez ses parents. Au moment des massacres de Septembre, il se rendit à Rouen, puis au Havre, d'où il aurait pu embarquer. Il refusa néanmoins d'émigrer et revint à Paris, pour participer aux tentatives faites pour arracher Louis XVI à l'échafaud. Il se replia au printemps 1793 à Versailles, d'où il se rendait souvent à Louveciennes où se trouvait la propriété de ses amis Lecouteulx2. Discrètement amoureux de Françoise Lecouteulx, il composa pour elle la mélancolique série des Odes à Fanny.


Arrestation et condamnation

André Chénier est arrêté à Passy (sur l'actuelle rue Bois-Le-Vent9) le 7 mars 1794 alors qu’il rend visite à son amie, Mme Pastoret. Venant de Versailles, il est accompagné d'Émilie-Lucrèce d’Estat qui, comme lui, a participé aux achats de votes de Conventionnels pendant le procès de Louis XVI. Mlle d’Estat, maîtresse puis épouse de José Ocariz, l’ancien chargé d’affaires ayant rang d’ambassadeur espagnol à Paris avant la déclaration de guerre, qui a supervisé cette vaste opération de corruptionNote 1, a conservé des papiers relatifs à cette affaire. Ce dossier très important qu'André Chénier a eu entre les mains est activement recherché par les comités de l’an II.

Sachant que Mlle d’Estat, dont le frère et la sœur viennent d’être guillotinés, est elle-même en grand danger, Chénier se met courageusement en avant, créant une espèce de confusion à l’occasion de laquelle Mlle d’Estat peut s’esquiver tandis qu’on l’emmène, lui, en prison à Saint-Lazare. Impliqué dans une affaire qui permet d’exécuter les suspects sans les entendre, il est condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire, pour avoir « recelé les papiers de l'ambassadeur d'Espagne ». Il est également accusé comme « ex-adjudant-chef et chef-de-brigade » sous les ordres de Charles-François Dumouriez d'avoir écrit « un mémoire contre des habitants de la commune de Breteuil » alors qu'en réalité, c'est son frère « Sauveur » Chénier qui en est l'auteur et qui est lui-même emprisonné à Beauvais10

À l'instar d'Antoine Lavoisier, à qui Jean-Baptiste Coffinhal avait adressé lors de son procès : « La République n’a pas besoin de savants, ni de chimistes », Fouquier-Tinville adressa à André Chénier la phrase suivante : « La République n’a pas besoin de poète »

André Chénier est guillotiné le 7 thermidor, avec le poète Jean-Antoine Roucher et Frédéric de Trenck, deux jours avant l’arrestation de Robespierre. La veille de sa mort, il aurait écrit l’ode La Jeune Captive, poème qui évoque la figure de sa muse, Aimée de Coigny.

S'adressant à Jean Antoine Roucher, ses dernières paroles11 prononcées avant de monter sur l’échafaud sont : « Je n'ai rien fait pour la postérité » et d'ajouter (se désignant la tête) : « Pourtant, j’avais quelque chose là ! » ou « C'est dommage, il y avait quelque chose là ! »Note 2. Son corps, parmi mille trois cents autres victimes de la Terreur et de la guillotine, est jeté Place de la Nation, dans une fosse commune du couvent des Chanoinesses, plus tard devenu le cimetière de Picpus à Paris12.

Il est aussi connu pour l'anecdote suivante : attendant son tour devant l'échafaud, il lit un livre de Sophocle. Lorsque le bourreau l'appelle pour lui lier les mains, Chénier remet son livre en poche, non sans avoir corné la page13.

Son frère cadet, Marie-Joseph Chénier, écrivain, dramaturge, mena de pair une carrière politique. Après la mort d'André, les Royalistes se livrèrent à une violente campagne diffamatoire contre Marie-Joseph, le traitant de Caïn et l’accusant faussement, pour discréditer les Républicains, d’avoir laissé exécuter son frère.

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