chancelier de France
1er novembre 1685 au 2 septembre 1699
Biographie
Il commence une carrière de parlementaire: conseiller au parlement de Paris en 1641, maître des requêtes en 1643.
Il fut sous Louis XIV intendant de Guyenne, de Languedoc, de Picardie, de Champagne.
Il fut conseiller d'État en 1662.
Il fut trois fois commissaire du roi aux États de Languedoc et dix fois aux États de Bretagne.
En 1681 il devint conseiller au Conseil royal des finances, et fut nommé chancelier de France à la mort de Michel Le Tellier, 1685, charge qu'il exerça du 1
er novembre 1685 au 02 septembre 1699.
Il eut à mettre à exécution l'édit sur la révocation de l'édit de Nantes, que son prédécesseur venait de signer.
Déjà âgé lors de sa nomination, Boucherat ne semble pas avoir pesé d'un grand poids dans le gouvernement de Louis XIV.
Il n'obtint jamais la dignité de ministre d'État et, sous son cancelleriat, la chancellerie de France se trouva de plus en plus réduite à ses attributions judiciaires.
Le Mobilier national conserve une tapisserie dite "chancellerie" (des Gobelins ?) dont la bordure porte ses armes, traditionnel présent du roi à son chancelier ou Garde des Sceaux lors de son entrée en fonctions.
Iconographie
Une médaille à l'effigie de Louis Boucherat fut exécutée par le graveur Michel Mollart en 1685, à l'occasion de l'accession du modèle à la dignité de chancelier.
Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 0567)
Une gravure de Nicolas Arnoult réalisée d'après un tableau d'Antoine Dieu, le représente en robe de chancelier avec, en bas et à gauche de la gravure, son sceau.
Un tronçon de l'actuelle rue de Turenne à Paris s'appelait
rue de Boucherat autrefois, et il y reste une fontaine nommée fontaine Boucherat.
Sources
- Thierry Sarmant et Mathieu Stoll, Régner et gouverner: Louis XIV et ses ministres, Paris : Perrin, 2010 (ISBN 978-2-262-02560-1), notamment p. 227-229.