yann sinclair
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| Sujet: 12 novembre 1744: Léon Potier de Gesvre Lun 12 Nov - 11:23 | |
| Léon Potier de Gesvres (1656-1744), représenté enfant
Léon Potier de Gesvre
prélat français Né le 15 août 1656 à Paris Décédé le 12 novembre 1744 à l'âge de 88 ans à Versailles Il a été le camérier du pape Innocent XI En 1694, il fut nommé archevêque de Bourges, mais il ne résida jamais dans cette ville Créé cardinal le 29 novembre 1719 Par le pape Clément XI Consécration épiscopalele 23 janvier 1695 Par le cardinal César d'Estrées [th]Archevêque émérite de Bourges[/th] [th]05 mars 1729 - 12 novembre 1744[/th] [th]Archevêque de BourgesPrimat des Aquitaines[/th] [th]30 août 1694 - 05 mars 1729[/th] Témoignages de contemporains
- Dangeau: « Le roi a donné l'archevêché de Bourges à M. l'abbé de Gesvres; cet archevêché vaut entre 25 et 30,000 livres de rente. Le roi n'a pas accoutumé de donner les archevêchés à des abbés; il choisit d'ordinaire un évêque »
- Saint-Simon, au retour de Rome du jeune abbé (il est rappelé à la suite de la querelle des franchises,(La querelle des franchises survint en 1687, le pape voulait recouvrer ses pouvoirs de police dans le quartier des ambassades à Rome, ce à quoi s'opposaient lesdites ambassades. Peu à peu, toutes les puissances cédèrent sauf la France. Louis XIV envoya le marquis de Lavardin avec instruction de faire ferme) tous les Français sont rappelés de Rome par ordre de Louis XIV): « [Il] revint de bonne grâce. Le Roi, qui en fut touché, lui donna en arrivant, de plein saut, l'archevêché de Bourges qui venait de vaquer » (Saint-Simon, Mémoires, Tome I, Edition Yves Coirault, Pléiade,1983, p.677) « Pour le cardinal de Gesvres, c'était avec de l'esprit, du savoir et une rage d'être cardinal, qui avait occupé toute sa vie un hypocondriaque de sa santé, qui, dès qu'il fut parvenu à la pourpre, se renferma presque aussitôt et ne se trouva plus à rien » ( Saint-Simon, Mémoires, Tome VII, Edition Yves Coirault, Pléiade, 1987, p.341)
- La marquise de Créquy, qui n’aimait pas Saint-Simon, donne un éclairage un peu différent: « Celui que nous appelions le Patriarche, pour le distinguer de son neveu l'Évêque de Beauvais, s'était démis de son archevêché de Bourges par excès d'humilité chrétienne; il a fini par se retirer au monastère de Saint-Remi de Reims, dont il était abbé commendataire, et où il se crut obligé de faire maigre le restant de ses jours pour se conformer à la règle de la communauté, qui est de l'ordre de St. Benoît. C'est ainsi qu'il se punit de ses petites sensualités, qui n'avaient scandalisé personne » (Créquy (Marquise de), Souvenirs, Tome I, Garnier Frères, 1873, p. 134) Elle parle de lui lorsqu'elle raconte qu'il fut dévalisé, le plus poliment du monde, par Cartouche en s'en retournant à Bourges. Cette mésaventure n'était évidemment pas de nature à le rendre plus assidu dans son archidiocèse.
Cependant, les Souvenirs de la marquise de Créquy étant tenus pour l'œuvre d'un habile journaliste du XIX e siècle, ( Cf. Joseph-Marie Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, Paris, 1845-56 (réimpr. 1869, 1964), 5 volumes, « Courchamps ») on ne peut évidemment se fonder sur un « témoignage » aussi suspect. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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