Le roi a taxé les régiments d'infanterie qui se vendaient si cher, qu'il y avait peu de gens de qualité qui les pussent acheter.
Les six vieux corps sont taxés à 5,000 livres; les six petits vieux à 55,q00 livres.
Les régiments suivant ces douze premiers jusqu'à ceux qui furent faits en 1684 > et qu'on appelle les régiments de Luxembourg, sont taxés à 40i000 livres.
Ces régiments-là sont appelés Luxembourg, parce que c'est cette année-là que nous prîmes Luxembourg.
On a mis tous les autres régiments qu'on conserve à 3o,00o livres, à commencer par celui de Guienne.
On n'a point taxé les régiments des princes, comme Orléans, Chartres, Bourbon, etc., parce que ce sont les princes qui, avec l'agrément du roi, en disposent. 23 Décembre.
Le roi donne au prédicateur qui prêche l'avent 1500 livres, et 3o00 livres à celui qui prêche le carême
6 Janvier 1715.
On apprit la mort de M. de Grignan, qui était parti de Lambesc pour aller à Marseille.
Il est mort dans une hôtellerie sur le chemin.
Il n'a que deux filles de deux mariages différents.
L'aînée est la marquise de Vibraye, et la cadette la marquise de Simiane, qui était toujours auprès de lui, et qu'il a avantagée autant qu'il a pu.
Il avait quatre-vingt-trois ans.
10 Janvier.
Le cardinal de Polignac eut une longue audience de madame de Maintenon, à Saint-Cyr.
Il a demandé au roi l'archevêché de Cambrai.
Il n'est pas prêtre encore; mais il songe à l'être, et a besoin des bontés du roi, et d'une grâce considérable, car il est mal dans ses affaires.