Portrait par Daniel Dumonstier en 1631
Achille de Harlay de Sancy
Militaire, ambassadeur de France dans l'Empire ottoman (1611-1618), orientaliste, puis prêtre oratorien, et Évêque de Saint-Malo (1631-1646)
baron de Sancy
Parents
- Nicolas de Harlay, baron de Maule 1546-1629
- Marie Moreau, dame de Grosbois 1555-1629
Fils de Nicolas de Harlay de Sancy surintendant des finances de Henri II, et de Marie Moreau fille du seigneur de Grosbois fut d'abord Abbé de l'Abbaye de Villeloin en Touraine, de Saint-Benoît-sur-Loire et des Chastelliers.
Débuts
Fils de Nicolas de Harlay de Sancy, surintendant des finances d'Henri II, et de Marie Moreau, fille du Seigneur de Grobois, Achille de Harlay de Sancy embrasse dans un premier temps la carrière ecclésiastique.
Abbé de Villeloin en Touraine, de Fleury, des Chastelliers, il est nommé évêque de Lavaur par Henri IV mais n'accepte pas cette charge, quittant alors l'état ecclésiastique et prenant le titre de Marquis de Morainvilliers.
Carrière diplomatique
Il est dès lors envoyé comme ambassadeur de France au Levant (Constantinople), de 1610 à 1619, sous la régence de Marie de Médicis.
Il acquiert et fait copier pour son compte un grand nombre de manuscrits en grec et en hébreu.
Ayant appris l'arabe, cet excellent orientaliste lègue sa précieuse bibliothèque aux Pères de la Congrégation de l'Oratoire, les susdits manuscrits se trouvant aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France.
En 1619, il entre dans la congrégation de l'Oratoire de la rue Saint-Honoré dont il devient le supérieur général.
Envoyé à la cour de Savoie puis en Angleterre en tant qu'aumônier et confesseur de la reine Henriette, il est nommé le 16 août 1631 évêque de Saint-Malo.
Épiscopat et décès
Sacré en janvier 1632, il prend possession du siège de Saint-Malo par procureur le 27 février 1632, ne rentrant dans la ville épiscopale que le 29 suivant.
En 1634, il préside les États de Bretagne.
En 1636, il procède à la bénédiction de l'église des moines récollets sur l'île de Cézembre, au large de Saint-Malo.
Nommé abbé de Saint-Méen et Gaël en août 1639, il met en œuvre les directives du Concile de Trente, transformant le 20 octobre 1643 ce monastère en séminaire diocésain, les Bénédictins devant laisser la place aux Lazaristes, des lettres patentes de mars 1646 confirmant par ailleurs cette décision.
Il obtient en 1644 le nomination de son neveu, Ferdinand de Neufville de Villeroy, comme coadjuteur avec succession au siège de Saint-Malo.
Ce dernier, qu'il sacre évêque de Sébaste le 28 août, ne deviendra évêque de Saint-Malo qu'à la démission de son oncle le 20 novembre 1646.
Mgr de Harlay de Sancy décède six jours plus tard. Embaumé, il ne sera inhumé en sa cathédrale que le 18 décembre suivant, à proximité des fonts baptismaux.
Armes : d'argent à deux pals de sable.
- Chanoine Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes, Rennes, Fougeray et Paris, René Haton, 1880-1886, 6 vol. in-8° br., couv. impr.
[th]Précédé par[/th][th]Achille de Harlay de Sancy[/th][th]Suivi par[/th]
Guillaume Le Gouverneur | Évêque de Saint-Malo | 1631-1646 |
| Ferdinand de Neufville de Villeroy |
Par la suite, lorsqu'il fut nommé à l'Evêché de Lavaur par le roi Henri IV, il n'accepta pas cette charge et quitta l'Etat ecclésiastique pour pendre le titre de Marquis de Morainvilliers.
Avec ce titre il fut envoyé comme Ambassadeur à Constantinople où il apprit la langue arabe en devenant Orientaliste et d'où il ramena de nombreux manuscrits de la Bible qu'il donna aux Pères de la congrégation de l'Oratoire de la rue Saint-Honoré dont il devint le Supérieur Général.
Par la suite, le roi l'envoya à la cour de Savoie puis, à son retour, il fut chargé de mission en Angleterre en tant qu' Aumônier et Confesseur de la reine Henriette.
En 1634, il présida les Etats Généraux de Bretagne.
En 1636, il se rend sur l'île de Cézembre afin de bénir la nouvelle église des Récollets, ou Moines Cordeliers.
Nommé en 1639 Abbé de Saint-Méen-de-Gaël, il fit de ce Monastère un Séminaire qu'il donna aux Lazaristes, malgré l'opposition des Bénédictins qui tentèrent d'occuper les lieux sans succès.
En 1644 il obtient comme coadjuteur avec succession son neveu Ferdinand de Neufville qu'il sacrera le 28 août de la même année sous le titre d'Evêque de Sébaste.
Collaborateur zélé de la politique de Richelieu dont il fut l'un des rédacteurs de ses "Mémoires"
La vie et carrière de ce prélat hors du commun ont données suite à un poème latin écrit par son neveu Ferdinand de Neufville qui lui rendait ainsi hommage.
Cet ami de Marie de Médicis et de Richelieu reçut de nombreuses critiques relatives à sa faculté de parler l'arabe autant que le français ainsi que d'avoir suivit la politique du Cardinal.
in Liste des Evêques de Saint-Malo
Biographie (en anglais)
Ambassadeur de France à Constantinople 1611.