Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 24 décembre 1709: Bonne de Pons

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yann sinclair

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MessageSujet: 24 décembre 1709: Bonne de Pons   24 décembre 1709: Bonne de Pons Icon_minitimeLun 24 Déc - 10:08

24 décembre 1709: Bonne de Pons 1357
Bonne de Pons

Née vers 1644

Décédée le 24 décembre 1709 à Versailles à l'âge de 65 ans
Parents

Pons de Pons, baron de Bourg-Charente
Elisabeth de Puyrigaud +1693

Mariée en 1666 avec Michel Sublet d'Heudicourt +1720

dont

Louise 1668-1707
Armand-Gaston 1670-1710
Michel 1673-1693
Pons Auguste 1676-1742
Témoin au mariage de Jacques de Salomon, seigneur de la Lande + 1703 et de Jeanne Françoise de Biaudos 1672-1761

Fille d'honneur de la reine Marie Thérèse de 1661 à 1665

Bonne de Pons est née dans le Poitou en 1644.


Protestante, elle se convertit au catholicisme.


24 décembre 1709: Bonne de Pons 1358



Bonne de Pons arriva rapidement dans le cercle de la cour grâce à sa famille.


Elle est la nièce du maréchal d'Albret chez qui elle vivant à Paris avec sa sœur Marie Elisabeth.


Elle était également cousine de Madame de Montespan et de Marie-Anne de La Trémoille.


Protégée par Monsieur, frère du roi, elle obtint une place de fille d’honneur de la reine Marie Thérèse.



En 1661, elle fut l’une des maitresses de Louis XIV.


Elle dut être belle car selon Madame de Caylus dans « ses souvenirs », elle fut la rivale de Mme de La Vallière dans le cœur du roi.


Elle joua cependant peu de rôle à la Cour.


Elle rentra rapidement à Paris, rappelée par le maréchal d’Albret son oncle sous le prétexte de maladie.


Il la soustrayait ainsi à ce rôle de maîtresse royale qui prit alors Mme de La Vallière.


Bonne de Pons était parente du maréchal d’Albret, c’est lui qui lui avait fait épouser en 1666 Michel Sublet marquis d’Heudicourt, grand louvetier de France, de la famille du secrétaire d’état des Noyers.


St Simon dit d’elle que :

« C'était Mme Heudicourt, qu'il faut reprendre de plus loin. Le maréchal d'Albret … avait chez lui, à Paris, la meilleure compagnie, et Mlles de Pons n'en bougeaient, qui n'avaient rien, et qu'il regardait comme ses nièces. Il fit épouser l'aînée à son frère, qui n'eut point d'enfants, et est morte en 1714 ; elle s'appelait Mme de Miossens et faisait peur par la longueur de sa personne. La cadette [Bonne de Pons], belle comme le jour, plaisait extrêmement au maréchal et à bien d'autres.»


« Melle de Pons était belle comme le jour, et qu’elle plaisait extrèmement au maréchal d’Albret et à bien d’autres ; il semble que le roi balança quelques temps entre elle et Melle de la Vallière. Mme de Maintenon n’oublia jamais que l’Hotel d’Albret avait été le berceau de sa fortune, elle aima et protégea ouvertement Mme d’Heudicourt et elle éleva sa fille avec les enfants de Mme de Montespan. Elle était aussi le mauvais ange de Mme de Maintenon, on ne pouvait avoir plus d’esprit qu’elle ni être plus désespérément méchante, et que tout fléchissait le genou devant cette mauvaise fée. »

… »Le roi failli aimer cette Melle de Pons qui s’y serait prêté et aurait prévenu La Vallière, si la reine mère et le maréchal d’Albret ne l’avaient fait enlever de la cour en 1661. Elle revint plus tard à la cour et déjà sans jeunesse, aussi se maria t’elle avec joie. Vive, enjouée et badine, Mme d’Heudicourt a paru aussi un peu folle… »


Bonne de Pons fut mariée en 1666 à Michel III Sublet, marquis d’Heudicourt, grand louvetier de France, mort en 1718.


Elle alors fut surnommé à la cour « La grande Louve »


Saint Simon relate les circonstances du mariage :

« Le maréchal [d’Albert], qui ne savait que faire de Mlle de Pons, trouva un Sublet, de la même famille du secrétaire d'État des Noyers, qui avait du bien et qui, ébloui de la beauté et de la grande naissance de cette fille, l'épousa pour l'alliance et la protection du maréchal d'Albret, qui, pour lui donner un état, lui obtint, en considération de ce mariage, l'agrément de la charge de grand louvetier dont le marquis de Saint-Herem se défaisait pour acheter le gouvernement de Fontainebleau. Ce nouveau grand louvetier s'appelait M. d'Heudicourt… »


Elle fut aussi l'amie de Mme de Maintenon qu'elle avait connu à l'hotel d'Albret :

« Mme Scarron, belle, jeune, galante, veuve et dans la misère, fut introduite par ses amis à l'hôtel d'Albret, où elle plut infiniment au maréchal et à tous ses commensaux par ses grâces, son esprit, ses manières douces et respectueuses, et son attention à plaire à tout le monde et surtout à faire sa cour à tout ce qui tenait au maréchal… Mme de Montespan ne bougeaient de chez lui, et ce fut où elle connut Mme Scarron et qu'elle prit amitié pour elle. Devenue maîtresse du roi, le maréchal … en bon courtisan prit son parti et devint son meilleur ami et son conseil. C'est ce qui fit la fortune de Mme Scarron, qui fut mise gouvernante des enfants qu'elle eut du roi, dès leur naissance… Mme Scarron, devenue Mme de Maintenon, n'oublia jamais le berceau de sa fortune et ses anciens amis de l'hôtel d'Albret»


Quand elle reparait enfin à la Cour, le roi a désormais Madame de Montespan pour maîtresse.


Elle y demeure néanmoins comme amie et confidente du roi.


Sa fille, Louise Sublet, avait deux ans de plus que Louis Auguste de Bourbon, futur duc du Maine né en 1670.


Selon Saint-Simon :

« Mme Scarron fit trouver bon à Mme de Montespan qu'elle prit cette enfant pour faire jouer les siens, et l'éleva avec eux dans les ténèbres et le secret qui les couvraient alors. Quand ils parurent chez Mme de Montespan, la petite Heudicourt était toujours à leur suite, et après qu'ils furent manifestés à la cour, elle y demeura de même »


D’autres rapportent que

« La marquise d’Heudicourt était la complaisante de Madame de Montespan ; et lorsqu’on faisant encore un mystère de l’existence du duc du Maine et de son frère (Louis César, comte du Véxin mort en 1683), cette marquise avait à la cour un petit appartement où la maîtresse et la gouvernante se rendaient en secret. Mme Scarron avait pris chez elle sa fille (depuis comtesse de Montgon), qui passait tantôt pour la sœur de ces petites princes, tantôt pour leur cousine »


Mais en février 1671, Bonne de Pons est disgraciée et éxilée pour avoir imprudemment révélé dans ses lettres à son amant M. de Béthune, ambassadeur de Pologne, et au marquis de Rochefort les amours du roi et de madame de Montespan, ainsi que l'existence de leurs enfants cachés.


Elle y calomniait également le maréchal d’Albret son oncle et Mme Scarron son amie.


Cette dernière indique dans une lettre

« J'ai été sensiblement touchée d'être obligée d'abandonner madame d'Heudicourt ; mais je ne pouvois plus la soutenir sans nuire beaucoup à ma réputation et à ma fortune »


De son côté, Madame de Sévigné écrit que

« Madame d'Heudicourt est partie avec un désespoir inconcevable, ayant perdu toutes ses amies, convaincue de tout ce que madame Scarron avoit défendu et de toutes les trahisons du monde»


Elle partit en exil au château d’Heudicourt en Normandie ou sa beauté et sa santé déclinèrent.


Dans ses souvenirs, Mme de Caylus rapporte qu’elle devint boiteuse et eut dès lors de grandes difficultés à marcher.



Dans une lettre de décembre 1673, Madame de Sévigné parle du retour de Mme d’Heudicourt et de sa fille :

« Madame d'Heudicourt est allée rendre ses devoirs : il y avait longtemps qu'elle n'avait paru en ce pays-là. On est persuadé que, si elle n’était point grosse, elle rentrerait bientôt dans ses premières familiarités : on juge par- là que madame Scarron n'a plus de vif ressentiment contre elle ; son retour a pourtant été ménagé par d’autres, et ce n'est qu'une tolérance. La petite d'Heudicourt , est jolie comme un ange ; elle a été de son chef huit ou dix jours à la cour, toujours pendue au cou du roi : cette petite avait adouci les esprits par sa jolie présence; c'est la plus belle vocation pour plaire que vous ayez jamais vue : elle a cinq ans ; elle sait mieux la cour que les vieux courtisans»


Mais ce n’est qu’en juillet 1676, à la demande de Madame de Maintenon, le roi finit par consentir à son retour à la Cour.


Aux demandes répétées de la marquise, le roi répondit :

"Je connaîs votre bon cœur Madame, mais quant à moi, je n'oublie pas si aisément qu'on m'a outragé, mais comme je ne me souscie que de vous plaire, je verrai à ce qu'elle puisse revenir..."


Entre-temps, Bonne de Pons était devenue d’une grande laideur et boiteuse.


En 1685, lors d’une fête donnée par le marquis de Seignelay en l’honneur du roi à sceaux, Marie Joseph de Poitiers lança à Mme d’Heudicourt lors d’une querelle

« Vous êtes un beau visage de fête »


La marquise de Sévigné qui rapporte l’anecdote ajoute

« Vraiment elle a raison : il faut dans une fête un visage qui ne gâte point la décoration ; et quand on en a point, il faut en emprunter ou n’y point aller »


Mme de Maintenon reprendra l’expression dans une lettre à son frère, M. d’Aubigné :

« Il est vrai que le roi donne souvent des fêtes et que je m’y trouve le moins que je puis. Je ne saurois veiller sans être fort incommodée, et je ne veux pas que mademoiselle de Poitiers me puisse dire ce qu’elle à dit à madame d’Heudicourt à Sceaux, qu’elle appela beau visage de fête »


Bonne de Pons, marquise d’Heudicourt meurt à Versailles le 24 janvier 1709, à 65 ans.


Voici ce qu’en dit alors Saint-Simon :

« La cour fut délivrée d'une manière de démon domestique en la personne de Mme d'Heudicourt, qui mourut sur les huit heures du matin, à Versailles, le jeudi 24 janvier. J'ai parlé suffisamment d'elle, de sa fortune, de son mariage par l'hôtel d'Albret, et de l'intime liaison qu'elle y fit avec Mme de Maintenon qui dura toute leur vie, et de tout ce qui s'en est suivi. Elle était devenue vieille et hideuse; on ne pouvait avoir plus d'esprit ni plus agréable, ni savoir plus de choses, ni être plus plaisante, plus amusante, plus divertissante, sans vouloir l'être. On ne pouvait aussi être plus gratuitement, plus continuellement, plus désespérément méchante, par conséquent, plus dangereuse, dans la privance la plus familière dans laquelle elle passait sa vie avec Mme de Maintenon, avec le roi; tout aussi, faveur, grandeur, places, ministres, enfants du roi, même bâtards, tout fléchissait le genou devant cette mauvaise fée, qui ne savait que nuire et jamais servir… Mme de Maintenon...et le roi y perdirent beaucoup de plaisir, et le monde, aux dépens de qui elle le donnait, y gagna beaucoup, car c'était une créature sans âme.»


extrait de « l’histoire amoureuse des Gaules » de Bussy Rabutin.


http://souvenirsdutemps.xooit.com/t895-Bonne-de-Pons-marquise-d-Heudicourt.htm


en 1661
Bonne de Pons
Mademoiselle de Pons

fille d'honneur de la reine Marie Thèrèse.

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