Le Roi et la Reine assistent aux vêpres en l'église de Sainte Anne la Royale des Théatins
rue de Lille se situe à Paris dans le 7e arrondissement. Longue de 1 060 mètres, elle commence rue des Saints-Pères et se termine rue Aristide-Briand.
n° 26 : Vestiges du couvent des théatins : Installés à Paris en 1644, les théatins achetèrent, grâce à la générosité du cardinal Jules Mazarin, une maison située à l'emplacement de l'actuel n° 23 quai Voltaire, qui pouvait abriter 25 religieux.
Ils décidèrent de faire construire une église, placée sous l'invocation de Sainte-Anne-la-Royale, en l'honneur d'Anne d'Autriche.
Les travaux furent entrepris en 1661 sur des plans donnés par un architecte militaire, Maurizio Valperga.
Dès octobre 1662, le général des théatins remplaçait celui-ci par un élève de Borromini, Camillo-Guarino Guarini, qui imagina un édifice baroque énorme et compliqué[2], dont le coût excédait les possibilités financières des théatins.
Guarini abandonna le chantier en 1666 alors que seuls les bras et la croisée du transept avaient été construits.
On se borna alors à couvrir le transept qui devint la nef de l'église.
Le bâtiment fut ensuite terminé par l'architecte Nicolas Liévain vers 1720-1721.
Des vestiges de la façade orientale sont visibles dans la cour du n° 13 quai Voltaire, tandis que l'ancienne chapelle Saint-André-Avelin, construite par Liévain, subsiste, quoique remaniée, dans la cour du n° 30 rue de Lille.
Avaient en outre été créés deux passages ouverts sur le quai et sur la rue par des portails réalisés par l'architecte Pierre Desmaisons.
Celui sur la rue de Lille a été conservé et constitue le n° 26 de cette voie.
Le portail donne accès à un vestibule sur lequel s'ouvrent les escaliers desservant les immeubles élevés de part et d'autre du passage.
La cour rectangulaire est ornée d'un ordre dorique.
L'ensemble a été gravé par La Marcade.