27 décembre 1793
- Odieux massacre de plusieurs centaines de Vendéens dans la "prée" de Saint-Gemmes.
Ces vendéens, "préalablement mis à nus", sont fusillés en bloc.
Ceux qui, malgré les décharges à bout portant, donnent encore signe de vie sont achevés sur place.
La plupart de ces victimes s'étaient rendus volontairement après la mi-septembre 1793, sur promesse d'amnistie.
Avant leur exécution, ils avaient été emprisonnés dans la cathédrale d'Angers.
Pour certains auteurs, ces fusillades eurent lieu pendant "huit jours de suite". Pour l'abbé Simon Gruget, curé de La Trinité d'Angers, les fusillades eurent lieu les 27, 28 et 29 décembre 1793.
Au moins 1500 personnes furent fusillées dans la "prée" de Sainte-Gemmes.
On sait que les cadavres d'une trentaine de ces Vendéens furent écorchés et leurs peaux tannées... Un certain Robin, témoin de toutes ces horreurs, raconta à Victor Godard-Faultrier (1810-1895), le 31 mai 1852: "Je puis vous affirmer qu'ils étaient écorchés à mi-corps, parce que, continua-t-il, on coupait la peau au-dessous de la ceinture, puis le long de chacune des cuisses jusqu'à la cheville des pieds, de manière qu'après son enlèvement, le pantalon se trouvait en partie formé; il ne restait plus qu'à tanner et à coudre".
Le 02 octobre 1859, une croix des Martyrs, une simple croix de bois fut élevée près de la prairie de Sainte-Gemmes en souvenir des massacre de décembre 1793.
Cette croix fut remplacée par une croix de pierre qui fut inaugurée le 03 octobre 1869.