1er janvier 1770: Paul Pierre Henry Marie Champion de Cicé

Paul Pierre Henry Marie Champion de Cicé

   Né le 1er janvier 1770 à Saint-Sauveur, Rennes
   Tué le 2 ventôse an IV (21 février 1796) à Grandchamps (parmi les Chouans) à l'âge de 26 ans

Parents

   Louis Champion de Cicé, seigneur de Coesguel et de Saint-Saudien Officier de marine, chef d'escadre. Né le 6 août 1732 à Rennes. Baptisé le 19 décembre 1737 à Saint-Aubin, Rennes. Décédé le 28 janvier 1792 à Paris à l'âge de 59 ans. Inhumé au cimetière de la Madeleine à Paris

   Jeanne Geneviève Henriette de Fusée de Voisenon Née le 8 octobre 1742 à Saint-Roch, Paris - Décédée le 26 mars 1803 à l'âge de 60 ans


Louis Champion, comte de Cicé, participe à la guerre d'indépendance américaine, Membre d'origine des Cincinnati.
Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Carrière maritime de Louis-Toussaint Champion de Cicé

1746: il est garde-marine.
1747: il embarque sur Le Monarque, commandé par M. de La Bedoyère, où il sert avec Suffren. Il participe sur ce vaisseau au combat que livre le 25 octobre 1747 l'escadre de Desherbiers de L'Etanduère à 80 lieux au Nord de Finistère, avec les 14 vaisseaux de HAWKE. Six des vaisseaux français sont perdus ; mais le convoi de 250 voiles qu'il escortait est sauvé.
1749: le 1er mars, a la cuisse cassée au cours d'un duel à coups de fusil dans les rues de Brest avec M de Phélipeaux.
1751-1752: il est enseigne de vaisseau sur Le Léopard commandé par M de Rasily. 1753 : sur Le Tigre, commandé par M de La Villéon, puis sur L'Algonquin. 1755 : sur L'Algonquin. 1757 : sur L'Algonquin, commandé par M de La Villéon, escadre du Bois de la Motte, part pour le Canada. Elle y réussit heureusement mais revint en France avec des pertes énormes dues à la maladie. Pendant la campagne, il passe sur Le Protée. Au cours d'un séjour du Protée en rade à Port aux Princes, le tonnerre tombe à bord et met le feu en haut et en bas. Tout le monde s'attendait à sauter en l'air. Les chaloupes abandonnent le vaisseau. Personne ne veut monter dans les hauts. Il en donne l'exemple, bien qu'estropié pendant la nuit, et, malgré l'orage, monte sur la vergue de hune pour faire éteindre le feu. Il passe sur le Dragon de M du Chaffault.
1758: il est sur L'Hector, par M. de ROQUEFEUIL ( Martinique et Saint Domingue ).
1760: il est sur les prames La Monique et La Cunégonde.
1761-1762: sur Le Dragon par M. le chevalier des Rochers.
1762: escadre de M. le comte de Blénac : Martinique et Saint Domingue ; Le Dragon se perd. Il repasse sur Le Protée par M. de Breugnon.
1766: sur la frégate Terpsichore, par M. Deshayes de Cry (escadre de Rohan, à Saint Domingue).
1772: capitaine des vaisseaux du Roi du 18 février ; chevalier de l'ordre de St Louis ; commandant du 2ème bataillon de Bayonne.
1778: sur Le Zodiaque, vaisseau de 74 canons par M. de la Porte-Vezins, en qualité de commandant en second. Le Zodiaque fait partie de l'armée navale de d'Orvilliers, escadre bleue, qui est armée à Brest au début de la guerre d'Amérique. L'escadre, composée de 46 voiles, sort de Brest le 7 juillet 1778 et rencontre le 27 juillet l'escadre anglaise : ce fut le combat d'Ouessant qui se borna à une canonnade de 3 ou 4 heures et, quoique assez meurtrière, resta indécis, puisque les deux adversaires s'attribuèrent la victoire. D'Orvilliers sortit de nouveau de Brest le 17 août et quelques autres fois sans faire de rencontre importante.
1779: l'escadre d'Orvilliers fait la campagne de la Manche. Le 3 juin 1779, elle appareille de Brest, cingle vers les Siargas où elle attend deux mois ses alliés espagnols et, après quelques contretemps, se rend à Plymouth où elle mouille. Le 27 août, enfin, l'escadre anglaise est en vue, et, chassée sans succès. Le 14 septembre l'escadre doit rentrer à Brest, ayant tenu la mer pendant 104 jours sans trouver le succès. Les équipages ont beaucoup souffert du point de vue sanitaire. Le 21 septembre, d'Orvilliers, fatigué, remet son commandement à du Chaffault. 1780 : commandement du Solitaire, vaisseau de 65 canons dans l'escadre de Guichen. L'escadre de Guichen quitte Brest le 3 février 1780 pour aller remplacer celle de d'Estaing aux Antilles. (Lacourt-Gayet page 333 et 643) au nombre de 16 vaisseaux, 4 frégates, et un convoi de 83 voiles. Elle se joint à l'escadre de Grasse. Guichen avec 22 vaisseaux (Le Solitaire faisait partie de l'escadre blanche et bleue ; chef d'escadre Sade) appareille de Fort Royal le 13 avril, ayant pour objectif de couvrir un convoi pour Saint Domingue et attaquer La Barbade. Le 16 avril, il rencontre Rodney avec 16 vaisseaux également. La bataille s'engagea, mais resta indécise. De même, le 15 mai et le 19 mai. Ces trois journées laissèrent les choses telles qu'elles étaient et les Français renoncèrent à leurs projets. Le 16 août, Guichen repartit pour Cadix et la France, mais Le Solitaire resta aux Antilles sous les ordres du baron de Monteil ; ce dernier participa à l'expédition contre Pensacola en Floride (octobre 1780 ), laissant Le Solitaire avec 3 autres vaisseaux sous les ordres d'Albert-Saint-Hippolyte à l'aiguade de Porto Rico: La Victoire, Le Réfléchi, Le Solitaire et Caton.
1781: ces quatre vaisseaux furent bloqués ensuite à Port-Royal par l'amiral Hood, jusqu'à l'arrivée, le 28 avril 1781 de l'escadre de Grasse (20 vaisseaux) partie de Brest le 22 mars 1781, après avoir bousculé les vaisseaux anglais. De Grasse se tourne immédiatement vers Tobago qu'il reprend avec Bouillé, et finalement mouille au Cap le 16 juillet. Il y trouve La Concorde amenant 25 pilotes américains, et des dépêches de La Luzerne transmettant un rappel pressant des américains pour un secours immédiat. Il appareille sans tarder le 4 août et arrive à Chesapeake le 30 août. C'est un véritable coup de foudre pour les Anglais : l'amiral Graves, renforcé par Hood arrive avec 19 vaisseaux. Les Anglais engagent le combat sans la moindre confiance le 5 septembre 1781. De Grasse fait couper ses câbles, et livre combat, laissant Le Triton, Le Glorieux, Le Vaillant, L'Expérimenté à l'embouchure de la James river. Quinze vaisseaux français seulement purent s'engager, mais très vivement. L'ennemi fut très endommagé. Du 6 au 10 septembre, de Grasse manœuvra pour conserver l'avantage de vent, mais Graves se retira pendant la nuit. Ne le voyant plus le 11, Grasse le croit parti pour Chesapeake, n'y trouve que 2 frégates. Il revient à son ancien mouillage ou Barras le rejoint sans difficultés. Malgré des bruits de renforts ennemis, de Grasse se décide à rester dans la Chesapeake en s'y organisant, assurant ainsi la capitulation de Yorktown le 19 octobre 1781. Le 4 novembre, Grasse quitte la Chesapeake pour les Antilles et mouille le 25 novembre 1781 à Fort Royal. On répare les vaisseaux en faisant de fréquentes sorties. Grasse tente de s'emparer de La Barbade de 17 et le 28 décembre, mais en est empêché par le mauvais temps. 1782 : le 2 janvier 1782, Grasse marche sur Saint Christophe et débarque les troupes de Bouillé. Apprenant cette tentative, Hood rallie avec 24 vaisseaux. Un combat très vif s'engage le 26 janvier et le 12 février. St Christophe capitule, mais Hood réussit à s'échapper.

A ce moment, ont lieu dans l'escadre de nombreuses mutations, et Le Solitaire fait route vers la France ; il entre dans le port de Brest désarmé le 29 mai 1782. Louis-Toussaint Champion de Cicé débarque et se rend à Paris. Il échange une correspondance assez acrimonieuse avec le ministre afin d'obtenir des récompenses pour son équipage. Il semble que ce soit sans grand résultat.

1784: Louis-Toussaint Champion de Cicé est nommé chef d'escadre. Il n'a pas été possible de trouver de renseignement sur ses affectations jusqu'à la date de sa mort survenue le 27 janvier 1792 à Paris

Cette notice a été établie à la suite de recherches effectuées aux archives nationales (section marine C7/66) par Etienne Louis Rousseau (magicien sur Roglo), arrière arrière-arrière-arrière petit-fils de Louis-Tousssaint Champion de Cicé, au cours de l'année 2006 en complément des études de Jean Rousseau eu 1966.

Sous l'ancien Régime, le chef d'escadre était le contre-amiral le plus ancien d'une flotte. Il était chargé, sous le commandement d'un lieutenant-général des armées navales, de diriger l'arrière-garde de la flotte.