madame antoine
Nombre de messages : 6903 Date d'inscription : 30/03/2014
| Sujet: Cinq Brivistes au cœur de la Révolution française Lun 14 Jan - 9:08 | |
| Voici la présentation d'un livre relatant le parcours de personnages issus de Brive-La-Gaillarde. Ils ont donné leur nom à un lycée ou à un boulevard. André Reix a écrit un ouvrage d'histoire sur les personnages marquants de Brive comme Cabanis ou Brune. Les connaissez-vous bien ?© Stéphanie ParaAndré Reix attendait la retraite pour réaliser deux projets : apprendre le Grec ancien et écrire un ouvrage d’histoire sur les personnages marquants de Brive, sa ville natale. S’il a toujours un peu de mal à traduire les textes de Platon et Socrate, il vient d’achever un livre qui retrace le rôle de cinq « Gaillards » dans la Révolution française.
Un ouvrage passionnant, fruit de recherches que cet « historien contrarié », qui vit désormais à Bordeaux, a menées pendant plusieurs années. « Rien ne me ferait plus plaisir que de venir à Brive présenter mon livre lors de conférences et d’entamer un dialogue avec des Brivistes intéressés par la contribution exceptionnelle de leur ville à une page essentielle de l’Histoire de France », explique André Reix.
Nous lui avons demandé de résumer le parcours des cinq « personnages » évoqués dans son ouvrage.- 1. Le plus politique : Treilhard
De tous les Brivistes dont traite l’ouvrage d’André Reix, Jean-Baptiste Treilhard est sans doute celui « qui a fait la plus grande carrière politique. Son destin est extraordinaire. Comme je suis très jacobin, j’ai un faible pour lui. »
Jean-Baptiste Treilhard est pourtant assez peu connu. Présent dans toutes les organisations de la Révolution, ce juriste devint président du Conseil des 500, l’équivalent de l’Assemblée nationale avant de présider brièvement le Directoire. « C’était le premier ministre de l’époque, illustre André Reix. Il a traversé la Révolution du début à la fin, sans y perdre ni son âme ni sa tête?! » Jean-Baptiste Treilhard partage avec Pierre Cabanis l’honneur d’être inhumé au Panthéon. À Brive, son nom est associé à sa maison familiale, une des plus anciennes du centre-ville, rue Charles-Teyssier.
Les premiers contacts d’André Reix avec Brune remontent à son enfance. « Je faisais du tricycle autour de sa statue, sur la Guierle », se souvient-il. Guillaume Brune est sans doute le plus connu des révolutionnaires brivistes. « C’était un enragé », estime André Reix. Brune a longtemps été proche de Bonaparte, avec lequel il a « rétabli l’ordre en mitraillant les royalistes » devant l’église Saint-Roch, lors de l’insurrection du 13 vendémiaires. « C’était un homme excessif en tout. Par sa taille, déjà, puisqu’il mesurait 1,90 m. Pour André Reix, le maréchal Brune était aussi un « homme bon », qui s’est soucié du bien-être des enfants de Desmoulins après sa décapitation.- 3. Le plus philosophe : Cabanis
« L’intellectuel de la bande » est connu pour avoir donné son nom à un lycée de Brive. Il a surtout été un philosophe influent, proche de Mirabeau et Condorcet, rappelle André Reix. « C’était un idéologue, mais aussi un médecin qui a été le premier à théoriser le fait que le cerveau était peut-être plus important que le cœur pour l’être humain. » Cabanis était « un athée profond », chose rare pour l’époque.
Il a fait partie de ceux qui, au bout de dix ans, ont cherché « comment sortir par le haut de la Révolution ». C’est lui qui écrivit la proclamation aux Français prononcée par Bonaparte le 19 brumaire.- 4. Le plus obscur : D’Espagnac
Il est celui dont on ne parle jamais. Le « mouton noir », image André Reix. Un « anti-héros » tombé dans les oubliettes de l’histoire, qui fut guillotiné en même temps que Danton et Camille Desmoulins. « Tout l’accable, constate l’écrivain. C’était un affairiste, un agitateur qui faisait de l’argent sur le dos de la République. Mais cela doit être nuancé par le fait qu’il agissait aussi au profit de Danton et de Desmoulin.- 5. Le plus savant : Latreille
Ce prêtre réfractaire, fils naturel de l’oncle d’Espagnac, est devenu un entomologiste de renom. Alors qu’il devait être envoyé en Guyane avec d’autres religieux contestataires, un médecin s’opposa à cette déportation. À la mort de Robespierre, Latreille rejoignit Paris et le museum d’Histoire naturelle. Il fut d’abord l’adjoint de Lamarque avant d’en prendre la direction. Si vous souhaitez aller voir la tombe du « prince de l’entomologie » lors d’un prochain voyage à Paris, sachez qu’il est enterré au Père Lachaise.https://www.lamontagne.fr/accueil.html Renseignements pratiques :L’ouvrage d’André Reix est en vente à La Baignoire d’Archimède et au magasin Cultura du centre-ville. Pour contacter l’auteur : a.reix@laposte.net madame antoine _________________ Plus rien ne peut plus me faire de mal à présent (Marie-Antoinette)
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