Pleine Lune
Mercredi 05 janvier 1757St ConvoyonAttentat de DamiensLe Roi sortant de chez Mesdames de France et au moment de monter dans son carrosse pour se rendre à Trianon, est frappé à 5 heures trois quarts du soir par Damiens, d'un coup de couteau Le domestique Robert François Damiens frappe Louis XV d’un inoffensif coup de canif pour l’avertir de mieux songer à ses devoirs.
Il est écartelé en place de Grève (28 mars)
La rumeur, attisée par les jansénistes (Le Paige), dénonce faussement un complot jésuite (Damiens subissait l’influence des magistrats jansénistes)
À la suite de l’attentat, le roi, déprimé, fait machine arrière
Il sera écartelé en place de Grève le 28 mars.
↑ Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Éditions L'Harmattan, 2005 (ISBN 9782747596855, présentation en ligne [archive]) Attentat de Damiens sur la personne de Louis XVC’était un mercredi et la cour se trouvait à Trianon.
Madame Victoire, une des filles du roi, était resté alitée au château de Versailles à cause d’une indisposition.
Son auguste père lui rendit visite et quand il s’apprêtait pour regagner son carrosse, Robert François Damiens, un domestique au service de divers conseillers du Parlement de Paris, s’approcha de lui fendant la haie des gardes et le frappa au côté avec un canif à deux lames.
La blessure saignait abondamment mais n’était pas grave et aucun organe ne fut atteint. Toutefois, cette attentat causa une énorme sensation en France ainsi que le procès et l’exécution de Damiens, sur qui tomba tout le poids des anciennes lois en vigueur, qui choquaient la sensibilité du siècle des Lumières.
Louis XV avait déclaré qu’il pardonnait sincèrement son attaquant et saurait contenté d’une peine symbolique, mais le Parlement, qui cherchait toute occasion pour affermir son pouvoir face à l’autorité royale, réclama la juridiction pour juger le crime et mena le procès en secret.
Damiens fut condamné à être
« tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée au feu de souffre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et souffre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent »Cette sentence justement considérée barbare, provoqua l’indignation des esprits civilisés et les intellectuels des Lumières profitèrent, Voltaire à la tête, pour faire propagande de ses idées de tolérance à l’anglaise.
Damiens fut en effet le dernier condamné à l’écartèlement.
Louis XV resta très affecté par l’attentat et ne comprenait pas qu’on voulût tuer lui qui était appelé par le peuple « le Bien Aimé »
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Attentat de Damiens sur la personne de Louis XV
Robert François Damiens
né le 9 janvier 1715 à La Thieuloye, près d'Arras (Pas-de-Calais)
mort le 28 mars 1757 à Paris
célèbre pour avoir tenté d'assassiner le roi Louis XV et pour être la dernière personne à avoir été écartelée légalement en France, sous l'Ancien Régime[1]
Un ouvrage de l'historienne Marion Sigaut, intitulé Mourir à l'ombre des Lumières, l'énigme Damiens, apporte un éclairage nouveau sur la vie de ce domestique qui, le 5 janvier 1757, blessa légèrement le roi Louis XV d'un coup de canif.
Sa mort atroce fut un sommet de barbarie et, jusqu'à la parution du livre précité, personne n'avait encore percé la personnalité de Robert-François Damiens que tous ses contemporains ont calomnié, à l'exception de Casanova.
BiographieContrairement à ce qu'affirma Voltaire, il ne fut jamais soldat mais servit un militaire qu'il suivit en Allemagne lors du siège de Philisbourg en 1734.
Traumatisé par l'expérience, il devint valet à Louis-le-Grand, le collège de Jésuites à Paris, qu'il dut quitter pour s'être marié, la règle imposant aux valets d'être célibataires.
Il servit comme domestique chez de nombreux conseillers du Parlement de Paris, dont certains parmi les plus virulents contre le roi.
Damiens était grand, mince et brun.
Il avait un nez en bec d'aigle et tout le monde le trouvait beau.
Il forma avec sa femme et sa fille une famille unie et dut lutter, au fil de ses emplois, pour ne pas trop s'éloigner d'elles.
Il passait beaucoup de temps au Palais de justice, s'enquérant des nouvelles et faisant le coursier pour tel ou tel magistrat.
En ces temps de conflit entre le Parlement et le roi, Damiens vécut au cœur de l'opposition parlementaire, et on en conclut, légèrement, que là était la raison de son geste.
L'attentatLe mercredi 5 janvier 1757, alors que la Cour était à Trianon, Louis XV rendit visite à sa fille, Madame Victoire, qui était restée alitée au château.
Alors qu'il allait regagner son carrosse, Damiens fendit la haie des gardes, le chapeau sur la tête, frappa le roi et recula par la trouée qu'il avait pratiquée.
Louis XV crut d'abord à un coup de poing, puis trouva son côté ensanglanté.
Les gardes saisirent alors Damiens et le roi cria alors
« Qu'on l'arrête et qu'on ne le tue pas ! »Le roi retourna à sa chambre et demanda les derniers sacrements.
L'arme du crime était un canif à deux lames, trouvé dans la poche de Damiens.
Celle qui avait frappé le roi mesurait 8,1 cm.
La blessure, située du côté droit, se trouvait entre la quatrième et la cinquième côte.
Les nombreuses couches de vêtement notamment celles en soie, nécessaires à cause de l'hiver rigoureux, avaient amorti la plus grande force du coup.
La Martinière, premier chirurgien, sonda la blessure: aucun organe n'était atteint.
Il s'agissait donc d'une blessure sans gravité, à moins que la lame n'eût été empoisonnée préalablement.
Un courtisan se précipita auprès de l'assassin que l'on avait traîné jusqu'à la salle des gardes.
On l'interrogea, l'homme se récria:
« Non, sur mon âme, je jure que non »Damiens, alors que les gardes lui tenaillaient les pieds avec des pincettes rougies au feu, s'était écrié « Qu'on prenne garde à M. le Dauphin ! » pour faire cesser la torture.
Le garde des Sceaux, Machaut d'Arnouville, arrivé peu de temps après, ordonna qu'on mette un gros fagot dans le feu et qu'on l'y jette.
Il fut interrompu par l'arrivée du grand prévôt de l'hôtel qui prit en charge le prisonnier.
Robert François Damiens devant ses jugesL'instructionÀ Paris, l'agitation était grande.
On accusa d'abord les Britanniques, ensuite les Jésuites.
Louis XV déclara tout de suite qu'il pardonnait.
Il aurait sans doute préféré une peine symbolique pour une blessure bénigne mais ce genre de décision ne lui revenait pas personnellement.
Légalement, le crime de Damiens relevait de la prévôté de l'Hôtel du roi, chargée de la police dans les résidences royales.
Les premiers conseils tenus par le Dauphin évoquèrent une commission de conseillers d'État et de maîtres des requêtes.
Mais des tractations secrètes entre le Parlement de Paris et le roi permirent au premier d'être finalement chargé de l'instruction qu'il mena dans le plus grand secret.
Le 15 janvier, des lettres patentes ordonnèrent donc que Damiens serait jugé par la grande chambre du Parlement au lieu de la Tournelle, salle ordinaire des audiences criminelles.
Le chef d'accusation fut le parricide. Louis XV précisa en préambule:
« Les sentiments de religion dont nous sommes pénétrés et les mouvements de notre cœur nous portaient à la clémence. Mais nos peuples, à qui notre vie n'appartient pas moins qu'à nous-mêmes, réclament de notre justice la vengeance d'un crime commis contre des jours que nous désirons de conserver pour leur bonheur »Le procèsDans la nuit du 17 au 18 janvier, Damiens fut transféré de Versailles à la Conciergerie à Paris, là où Ravaillac avait été enfermé.
Aucune torture ne fut épargnée au malheureux qui fut attaché sur son lit par un assemblage inouï de courroies de cuir qui lui tenaient chaque membre et étaient retenues par des anneaux scellés au plancher.
Mais les deux médecins qui s'assuraient de sa santé obtinrent des magistrats qu'il lui soit permis de se déplacer dans sa chambre et de marcher chaque jour.
Tandis que les magistrats instructeurs entendaient le prisonnier dans le plus grand secret et faisaient arrêter tous les proches, tous également mis au secret, le procès s'ouvrit à la Grand'chambre le 12 février.
Dix audiences se passèrent et Damiens ne fut entendu que le 26 mars 1757
Harcelé de questions interro-négatives ("s'il n'est pas vrai qu'il a dit que", ou "s'il n'a pas dit que") ne lui permettant pas de s'exprimer, il réussit tout de même à dire: « Si je n'étais jamais entré dans les salles du palais, et que je n'eusse servi que des gens d'épée, je ne serais pas ici »
Damiens fut condamné, à « faire amende honorable devant la principale porte de l'église de Paris », où il devait être « mené et conduit dans un tombereau, nu, en chemise, tenant une torche de cire ardente du poids de deux livres », puis « dans le dit tombereau, à la place de Grève, et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée au feu de souffre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et souffre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent »[2]
On affirma, à tort, que Damiens affirma « La journée sera rude », ce qui est une invention.
Le 28, la sentence fut exécutée, dans des conditions particulièrement atroces.
Les bourreaux, sans réelle pratique de ce genre de torture, attachèrent quatre chevaux rétifs conduits par des cavaliers enivrés - probablement pour les besoins de la cause - et omirent de couper d’abord les tendons des membres pour faciliter l’arrachement.
Le supplice dura deux heures et quart, tandis que la mort de Damiens ne survint seulement qu’à la tombée de la nuit, à l’enlèvement du bras droit, le dernier membre; une image qui hantera le jeune bourreau Charles-Henri Sanson, alors tout juste âgé de 18 ans[3].
Alors que des femmes du grand monde crurent se faire bien voir du roi en trouvant plaisant le spectacle, la foule gronda car les exécuteurs, horrifiés, n'arrivaient pas à procéder.
Après sa mort, sa maison natale fut rasée avec interdiction de rebâtir.
Sa femme, sa fille et son père furent bannis du royaume, sous peine de mort immédiate en cas de retour, et le reste de sa famille fut contraint de changer de nom.
L'énigmeL'historienne Marion Sigaut, après une étude particulièrement fouillée et une comparaison minutieuse des interrogatoires manuscrits et de ce qui en a été publié, a mis au jour les motivations personnelles d'un Damiens rien moins que fou que les juges, pourtant en opposition ouverte avec le roi, avaient intérêt à taire.
Le procès Damiens aurait été un truquage destiné à masquer un secret d'État: les mœurs inavouables du père de la Nation et de ses principaux ennemis.
↑ L'ancienne France - La justice et les tribunaux, Firmin-Didot, Paris, 1888, p. 79
↑ Pièces originales et procédures du procès fait à Robert-François Damiens, 1757, tIII, p.372-374. in Surveiller et punir de Michel Foucault
↑ Jean-Baptiste Raymond: Louis XV et la société du XVIIIe siècle (1843) ; p. 281-283
Surveiller et punir (p. 9-12) s'ouvre sur la scène de torture de Robert-François Damiens, vue par l'officier Bouton, témoin supposé. Michel Foucault cite alors, comme l'indique la première note de l'ouvrage, Damien le régicide (1937) de A.L. Zevaes (p. 201-214)
Bibliographie Michel Antoine, Louis XV, Fayard, Paris, 1989 (ISBN 2-213-02277-1).
Berthe Thelliez, L'homme qui poignarda Louis XV, Robert François Damiens, Tallandier, Paris, 2002.
Claude Quétel, « On a voulu tuer Louis XV ! », L'Histoire n° 316, janvier 2007, pp. 23-24.
Marion Sigaut « Mourir à l'ombre des Lumières, l'énigme Damiens », éditions Jacqueline Chambon, mars 2010.
première page de l'arrêt du Parlement contre Damiens sur le site du ministère de la Justice français
https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert-Fran%C3%A7ois_Damiens
En ce 5 janvier 1757, un carrosse attend le roi Louis XV dans le passage couvert qui va de la cour royale au parterre nord. Vers 18h00, le souverain descend son escalier intérieur et traverse la salle des gardes du corps. Il est accompagné du Dauphin, du capitaine des Gardes du roi, des Grand et Petit écuyers et du colonel des Gardes suisses. Il fait nuit. Au sortir de la pièce, éclairée par des torches, le roi est assailli par un individu qui le frappe violemment. Ayant conservé son chapeau, le forcené est maîtrisé, car il aurait dû se découvrir devant le roi.
Portant la main au côté droit, le roi pense qu’on lui a donné un coup de coude ou de poing, selon les sources. Mais sa main est ensanglantée. Le couteau a pénétré entre la 4e et 5e côte, causant une blessure longue, mais superficielle. On transporte Louis XV dans sa chambre. Il saigne abondamment. Choqué, il finit par s’évanouir. Revenu à lui, il croit qu’il va mourir. Il réclame un prêtre, confie le royaume au Dauphin et demande pardon à la reine des peines qu’il lui a infligées.
ANECDOTESon supplice, à l’instar de celui de Ravaillac, compte de nombreuses tortures, avant qu'il soit écartelé et brûlé. Damiens s’est rendu coupable du crime suprême: celui de « parricide commis sur la personne du roi » et donc de lèse-majesté.
Le coupable est un domestique originaire d'Arras. Robert-François Damiens a 42 ans et a servi plusieurs conseillers au Parlement, très critiques envers le roi et la marquise de Pompadour. Ces critiques régulières sont montées à la tête de Damiens, au caractère influençable et exalté. Arrêté, celui-ci est soumis au supplice. On veut savoir s’il a des complices. Il ne dit rien. Transporté à la Conciergerie, comme Ravaillac, son procès a lieu du 12 février au 26 mars, et il est exécuté deux jours plus tard. Son supplice, à l’instar de celui de Ravaillac, compte de nombreuses tortures, avant qu'il soit écartelé et brûlé. Damiens s’est rendu coupable du crime suprême: celui de « parricide commis sur la personne du roi » et donc de lèse-majesté
https://maria-antonia.forumactif.com/t11391-05-janvier-1757-attentat-de-damiens#343115