Le Roi, le Dauphin, Monsieur et le prince de Condé (Louis II de Bourbon) accompagnés des chevaliers et officiers de l'Ordre, entendent la messe célébrée par l'archevêque de Paris François de Harlay de Champvallon en la chapelle du vieux château
François de Harlay de Champvallondit aussi François III de Harlay
duc de Saint-Cloud
Pair de France
Membre de l'Académie française (n° 83, 1671)
Abbé de Jumièges en 1648
Archevêque de Rouen (1651-1672)
Archevêque de Paris (1671-1695)
Abbé commendataire de Jumièges (1651-1695)
Né le 14 août 1625 à Paris
Décédé le 9 août 1695 à Conflans à l'âge de 69 ans
Parents Achille de Harlay+1657
Oudette de Vaudétar+1637
Député de Normandie à l’assemblée du clergé, il est nommé archevêque de Rouen en 1651, à l'âge de vingt-cinq ans, à cause du renoncement au siège de François II de Harlay.
En 1666, il prononce l'oraison funèbre de la reine-mère Anne d'Autriche.
Le 2 janvier 1671, il est nommé archevêque de Paris et obtient le premier que le titre de duc et pair soit attaché à ce siège.
Commandeur des ordres du roi, il préside l’assemblée du clergé en 1660.
Il célèbre le mariage secret de Louis XIV et de Madame de Maintenon, dont il aurait interdit la publication, et prend part à la révocation de l’édit de Nantes.
En 1671, il est préféré à Bossuet (pour « des motifs de convenance », dit le cardinal de Bausset) pour remplacer à l’Académie française Hardouin de Péréfixe de Beaumont, son prédécesseur à l’archevêché de Paris, mais il perd la feuille des bénéfices au profit de François d'Aix de La Chaise, jésuite et confesseur du roi.
Dans l'affaire de la régale, il soutient la cause royale contre Camille de Neufville de Villeroy, primat des Gaules, qui a pris le parti de Rome.
Il lutte contre les jansénistes de Port-Royal et il est l'un des inspirateurs de la politique anti-protestante de Louis XIV.
Mgr Harlay de Champvallon érige les Sœurs de l'Enfant-Jésus (dites Dames de Saint-Maur), fondées par le bienheureux Nicolas Barré, en congrégation diocésaine.
Il présida l'assemblée du clergé en 1660 ; il célébra le mariage secret de Louis XIV et de Mme de Maintenon, et prit part à la révocation de l'édit de Nantes.
Il fut préféré à Bossuet pour « des motifs de convenance, » dit le cardinal de Bausset, pour remplacer à l'Académie en 1671, Hardouin de Péréfixe, son prédécesseur à l'archevêché de Paris.
« Personne ne reçut de la nature un plus merveilleux talent pour l'éloquence. Il rassemblait non seulement tout ce qui peut contribuer au charme des oreilles, une élocution noble et coulante, une prononciation animée, je ne sais quoi d'insinuant et d'aimable dans la voix, mais encore tout ce qui peut fixer agréablement les yeux, une physionomie solaire, un grand air de majesté, un geste libre et régulier » (d'Olivet). C'était
« le plus beau, le plus avenant et le plus habile des prélats du royaume » (Sainte-Beuve)
Son éloquence était remarquable et d'une facilité tout à fait surprenante;
« il se montrait supérieur encore dans l'improvisation à ce qu'il était dans le discours étudié » (Sainte-Beuve)
Cordon bleu.
Un Nouveau Lundi.
Il y a de lui quatre éloges de l'abbé Legendre.
En raison de ces qualités et de sa fonction, il fut choisi par l'Académie pour haranguer Louis XIV et lui demander de devenir le protecteur de l'Académie.
Il avait été élève du Port-Royal et avait ouvert une académie théologique à l'abbaye de Saint-Victor, à Paris.
C'est lui qui refusa la sépulture religieuse à Molière