Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Les Architectures rêvées (1660-1815)

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MessageSujet: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeVen 25 Jan - 6:43

Cette année, Versailles nous conviera au rêve, avec une exposition sur ses projets d'architecture. Very Happy

Le château de Versailles nous dévoile quelques uns de ses secrets dans l'exposition Les Architectures rêvées (1660-1815), à découvrir du 3 mai au 3 août 2019. Pour la première fois, cette exposition propose de découvrir les projets les plus fous des architectures de France pour ce Château d'exception !

Les Architectures rêvées (1660-1815) 42646210
crédit photo : Projet de façade du palais de Versailles, côté de l’entrée, 1811-1813
Alexandre Dufour (1760-1835) et Pierre François Léonard Fontaine (1762-1853)
Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
©️ RMN - Grand Palais (château de Versailles) / Gérard Blot


Direction la Galerie de pierre haute, dans le Château de Versailles, pour l'exposition fantaisiste, Architectures rêvées (1660-1815), qui nous offre à voir du 3 mai au 3 août 2019 les projets les plus fous imaginés pour le Château de Versailles par les architectes de toute la France.

Grâce à de nombreux prêts français et étrangers, l’exposition rassemble une centaine de dessins, plans et textes de projets généraux proposés successivement par des architectes pendant plus de 150 ans, de 1660 à 1815.

On y retrouve alors les plans d’innombrables projets, à l'instar de projets successifs de chapelle et de salles de spectacle, et d’architecture de jardins, qui n'auront jamais vu le jour faute de moyens financiers ou techniques. On y apprend qu'un pavillon pour les Globes de Coronelli avait été étudié, tout comme un « pavillon d’Apollon » imaginé par Tessin sur les bords du Grand Canal !

Ces croquis, font preuve de beaucoup d'audace. C'est que, contrairement à d'autres châteaux, Versailles a toujours été en chantier, afin d'y faire la démonstration des capacités des meilleurs ouvriers de France aux dirigeants du monde entier. Depuis le lancement du chantier à Versailles en 1660 à la dernière transformation du palais en musée par Louis-Philippe en 1837, le Château de Versailles fut un chantier permanent.

Cette exposition nous promet un très bon moment de curiosité, et en y sortant, il suffira alors d'un peu d'imagination pour faire vivre ce Versailles « tel qu’on ne l’a jamais vu mais tel qu’il aurait pu être » !
https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/184668-les-architectures-revees-de-versailles-l-exposition-du-chateau-de-versailles




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Airin

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeJeu 7 Fév - 9:38

Cette exposition ainsi que l'objectif dans laquelle elle s'inscrit, s'annoncent très intéressants.


  • Dans le cadre de la première Biennale d’architecture et de paysage de la région Ile-de-France, se déroulera au château de Versailles du 3 mai au 13 juillet 2019 l’exposition : « Versailles. Architectures rêvées 1660-1815 ».


Les Architectures rêvées (1660-1815) Image-10
Projet de façade du palais de Versailles, côté de l’entrée, 1811-1813. © DR


  • L’exposition prendra place dans la galerie de Pierre Haute, soit l’aile nord du château, et entend présenter les projets d’agrandissements spectaculaires proposés par les architectes du roi jusqu’en 1837, date à laquelle le château a été définitivement transformé en musée par Louis-Philippe. Ces projets hors-norme, qui n’ont jamais vu le jour, seront exposés grâce à des centaines de dessins, plans, élévations d’architecture ou projets généraux. En plus des collections versaillaises, des prêts français et étrangers vont venir enrichir l’exposition.

    Versailles à l’heure du numérique
    Le visiteur pourra découvrir les nombreux questionnements autour de « l’enveloppe » qui constitue la façade côté ville du château, mais également les différents projets autour de la chapelle, des salles de spectacle et des jardins. Les plans du site ont été entièrement numérisés, dans le cadre du projet Verspera, pour permettre aux visiteurs de s’imaginer Versailles comme il ne le sera jamais. Cette composante numérique doit permettre d’attirer un public plus jeune et de relier l’histoire et la technologie pour toujours plus de pédagogie.


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Versailles entouré d’une colonnade à la façon de Saint-Pierre de Rome. ©DR


  • Numériser le château de Versailles
    Le projet de recherche Vespera lancé en 2013 vise à rendre « accessibles à tous, les plans du domaine de Versailles sous l’Ancien Régime et à en restituer certains espaces grâce à la numérisation à la modélisation 3D ». Le Centre de recherche du château de Versailles en partenariat avec les Archives nationales, la Bibliothèque nationale de France et le laboratoire Etis, a lancé une vaste opération de numérisation de près de 9 000 documents graphiques relatifs au domaine. Environ 750 documents fragiles ont été restaurés. L’objectif final de ce projet est de mettre gratuitement à disposition 16 000 images numériques extrêmement variées : plans, coupes, détails architecturaux, décoration, etc.


Source : https://www.lejournaldugrandparis.fr/
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de Neubourg

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeVen 22 Fév - 19:28

Sur le thème Quand le château de Versailles faisait rêver les architectes, BATIACTU nous offre 3 publications :

  • RENDEZ-VOUS. Dans le cadre de la Biennale d'architecture qui se tiendra à Versailles en 2019, le château réaménagé par Louis XIV accueille une exposition intitulée "Versailles. Architectures rêvées 1660-1815", du 3 mai au 3 août prochain. Est ainsi présentée la variété des projets architecturaux qui auraient pu façonner un autre visage de ce lieu de pouvoir symbolique.

    Les Architectures rêvées (1660-1815) 20190210

    "On ne fait jamais rien d'extraordinaire, de grand et de beau, qu'en y pensant plus souvent et mieux que les autres." Cette phrase de Louis XIV, issue de ses Mémoires, pourrait bien se transposer à l'histoire du pavillon de chasse qu'il a transformé en lieu de pouvoir, symbole de la toute-puissance française : le château de Versailles, à travers sa longue histoire, n'a cessé d'être un "chantier permanent". De l'installation du Roi-Soleil dans ses murs à sa conversion définitive en musée sous le règne de Louis-Philippe, nombreux furent les projets architecturaux visant à conférer une nouvelle esthétique et une majesté réaffirmée au palais. C'est l'objet de l'exposition intitulée "Versailles. Architectures rêvées 1660-1815", qui prend ses quartiers du 3 mai au 3 août 2019, dans la galerie de pierre haute de l'aile nord du château.

    S'inscrivant dans le cadre de la Biennale d'architecture et de paysage de la région Ile-de-France qui prend place à Versailles du 3 mai au 13 juillet 2019, ce rendez-vous se veut avant tout historique : "Le but de cette exposition est de montrer ce que Versailles aurait pu être si d'autres décisions avaient été prises", explique la commissaire de l'évènement, Elisabeth Maisonnier, également conservateur au château. "L'originalité de l'exposition tient au fait qu'elle est présentée dans la galerie de pierre haute, dans l'aile nord, qui est un lieu à la fois linéaire et minéral et qui s'harmonise avec l'architecture." Les organisateurs ont opéré une sélection de 120 dessins, uniquement des documents papiers, sous forme de fac-similés, provenant soit des collections versaillaises, soit d'autres institutions : Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, Institut de France... Quelques tableaux et un dispositif multimédia complèteront la visite, qui s'intégrera dans le parcours classique du château, après la section consacrée à l'histoire de sa construction.


  • Une exposition en six parties

    L'exposition se composera de six parties : le règne de Louis XIV, les travaux de réflexion autour de deux lieux spécifiques (le théâtre et la chapelle), l'architecture des jardins (en se focalisant sur les bâtiments du parc), les projets de Ange-Jacques Gabriel (Premier architecte de Louis XV), et les plans dessinés sous l'Empire. "Il n'y a eu aucune rupture architecturale pendant les différentes périodes historiques", note Elisabeth Maisonnier. "Certains des projets présentés n'étaient pas loin d'aboutir. Mais l'enjeu est de ne pas faire une exposition sur la construction du château. Nous voulons montrer le moins possible l'état réel du palais, pour éviter la confusion entre l'état réel et l'état projeté, et faciliter l'entrée du public dans les dessins."


  • Colbert lança un appel à projets en 1669

    "Contrairement à ce que beaucoup de gens pourraient penser, Versailles ne s'est pas construit avec une idée directrice. Au contraire, cela s'est fait par tâtonnements, ordres et contre-ordres, particulièrement sous le règne de Louis XIV. Le goût du monarque changeait rapidement", précise la commissaire. Jean-Baptiste Colbert, un des plus fidèles ministres du Roi-Soleil, craignait une dérive des coûts pour le chantier de reconstruction du château. Celui qui fut contrôleur général des Finances du royaume et surintendant des Bâtiments du Roi lança ainsi, en 1669, un appel à projets pour centraliser toutes les réflexions architecturales, ayant pour objet la métamorphose de l'ancien pavillon de chasse de Louis XIII. Une initiative qui avait aussi pour objectif d'écarter l'architecte du roi, Louis Le Vau, avec lequel Colbert n'était pas en bons termes, et de trier les nombreuses influences auxquelles Louis XIV était soumis.


  • "La question de la noblesse de la façade reste posée"

    L'exposition débute en 1668, mais une problématique est mise en exergue tout au long de la visite : "C'est toujours la façade sur la ville qui va poser problème. La question de la noblesse de la façade reste posée, car quelque part elle ne correspond pas à un château royal ; elle manque de majesté. Louis XIV ne voulait sans doute pas trop modifier le pavillon de chasse de son père, mais peut-être aussi qu'il a croulé sous un trop grand nombre de projets. C'est pourquoi Versailles ne ressemble à aucun autre château ou monument historique. De plus, il faut toujours prendre en compte le contexte politique, économique et militaire de chaque époque." En 1682, la Cour s'installe à Versailles, ce qui institutionnalise encore plus ce lieu symbolique du pouvoir.


  • Louis XVI était prêt à lancer des travaux, juste avant la Révolution

    "Cette exposition est un véritable catalogue d'architecture. Les contributions proviennent aussi bien d'architectes célèbres que d'illustres inconnus. Mais d'une manière générale, les idées de bâtiments faisaient dans le spectaculaire, le grandiose", ajoute Elisabeth Maisonnier. L'évènement s'attarde particulièrement sur le "grand projet" de Ange-Jacques Gabriel, qui se soldera malheureusement par un "grand échec". "Il a proposé des plans extrêmement détaillés qui auraient grandement changé le château, en permettant une meilleure circulation et une harmonisation des façades, mais son rêve de reconstruction ne se réalisera pas." Par la suite, Louis XVI se dotera d'une sorte de ministre des Arts, dont le rôle et l'influence furent comparables à ceux de Colbert, en la personne de Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d'Angiviller. En 1780, ce dernier proposera au monarque de sortir de l'impasse des projets de Gabriel et de lancer un nouveau concours d'architecture.

    Une partie des réponses à cet appel d'offres est exposé durant la visite, mais le "cahier des charges" de l'appel à idées lui-même n'a pu être retrouvé. "Ce que nous sommes en mesure d'affirmer, c'est que Louis XVI a hérité d'un château parfaitement hétéroclite, sans doute très laid, et donc plus du tout satisfaisant. Les réponses à ce concours sont globalement uniformes : il semblait difficile d'imaginer autre chose qu'une grande façade avançant sur la cour. Les contributeurs de ce second appel à idées étaient soit des architectes travaillant déjà au château, soit des architectes parisiens réputés davantage pour leur utopie que pour leurs constructions." Au final, les réponses n'étaient pas vraiment réalistes mais s'inscrivaient plutôt dans l'illusion de ce que devait être un palais. Quoi qu'il en soit, Louis XVI était certainement prêt à lancer les travaux de modernisation de Versailles. Mais, l'Histoire étant ainsi faite, rien ne pourra voir le jour à cause de la crise économique des années 1780 et de la crise politique et sociale qui s'ensuivra, prélude à la Révolution.


  • Fontaine, architecte de Napoléon, avait synthétisé les projets

    Sous l'Empire, le premier architecte de Napoléon Ier, Pierre-François-Léonard Fontaine, a compilé les projets, les archives et les mémoires de ses prédécesseurs. Le travail de synthèse, repensé pour l'Empereur, lui a ensuite été présenté, puis conservé dans le bureau de Fontaine. Or celui-ci sera mis à sac et brûlé lors de la révolution de 1848, anéantissant ainsi les sources dont les historiens pouvaient disposer. "Beaucoup de feuilles ont dû être exposées et sont restées au château. Et il est possible que d'autres feuilles soient encore présentes quelque part", souligne Elisabeth Maisonnier. Par la suite, Louis XVIII décida, avant de prendre ses quartiers à Versailles, de faire détruire le pavillon de la vieille aile pour en faire construire un nouveau, symétrique à l'aile Gabriel, renforçant encore plus l'ensemble hétéroclite du site. Puis les projets finirent par se tarir, puisque plus aucun gouvernement ne souhaita s'installer dans ce lieu emblématique de l'Histoire de France.

    Pour conclure la présentation de cette exposition "Versailles. Architectures rêvées 1660-1815", une citation de l'architecte Fontaine semble fort à propos, issue de son journal à la date du 30 juillet 1810 : "Examen des projets faits jusqu'ici, grands pourparlers, discussions, incertitudes, choses inutiles et pour tout résultat, rien."

    Les Architectures rêvées (1660-1815) Zducre12


D'autres passionnantes publications sont à lire sur leur site :
https://www.batiactu.com/
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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeSam 9 Mar - 9:36

Voici un autre de ces rêves architecturaux. Le projet de terrasse ci représenté sous le Roi Louis XIV n'a effectivement jamais dépassé le stade du dessin.

Les Architectures rêvées (1660-1815) L-expo10
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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeVen 12 Avr - 12:28

Des nouvelles de cette exposition majeure :


  • Contrairement à la croyance populaire, ce n’est pas exactement le Roi Soleil qui fut à l’origine de l’installation de la royauté à Versailles. Cette idée vient en réalité de son père Louis XIII, qui aimait beaucoup chasser et qui voulait s’éloigner de l’effervescence parisienne. C’est sûrement cet attachement familial particulier qui poussa Louis XIV à en faire l’incroyable château baroque que l’on connaît tous aujourd’hui. Du début des travaux en 1660 jusqu’à sa transformation définitive en musée par Louis-Philippe en 1837, la demeure royale est en perpétuelle transformation pendant plusieurs siècles. D’innombrables projets ont vu le jour grâce à l’administration des Bâtiments du roi dont les figures les plus emblématiques sont Colbert ou le comte d’Angiviller, et d’autres grâce à l’imagination d’architectes tels qu’Ange-Jacques Gabriel, afin d’adapter le château aux nouveaux usages, d’y simplifier la vie quotidienne, d’accentuer sa monumentalité ou pour l’habiller selon les modes esthétiques des époques successives. Malheureusement, les finances du royaume et les circonstances politiques empêchent la réalisation de nombreuses idées. Rassemblant plus de cent dessins, plans, élévations d’architecture et esquisses utopiques, l’exposition met en lumière le Versailles « tel qu’on ne l’a jamais vu, mais tel qu’il aurait pu être » et veut changer notre perception du palais. Elle se focalise essentiellement sur la question de l’aspect extérieur du château et de la façade du côté de la ville qui a fait l’objet de centaines de propositions. Elle évoque également les projets successifs de chapelle et de salles de spectacle et plusieurs exemples d’architectures de jardins. Le château de Versailles demeure aujourd’hui un symbole français puissant, bien qu’il ait encore quelques secrets à nous révéler…


Article assorti de riches illustrations. Les Architectures rêvées (1660-1815) 646837

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Bint Georch

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeVen 12 Avr - 12:32

Cette exposition porte bien son nom, car il est vrai que ces projets laissent rêveur. Wink

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeSam 11 Mai - 6:26

Une histoire de goût et d’usages, de circonstances politiques et financières, d’ententes ou d’inimitiés : une exposition de dessins et de plans retrace les projets non réalisés pour le château de Versailles.

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Projet de façade du Palais de Versailles, côté de l'entrée, par Pierre François Léonard Fontaine et Alexandre Dufour, 1811-1813.
© Château de Versailles / Christophe Fouin.



Versailles ne s’est pas fait en un jour, ni selon un plan établi. C’est au contraire par tâtonnements, revirements, hésitations, par constructions, agrandissements, réaménagements successifs qu’il a pris sa forme actuelle. Un état qui nous semble abouti… mais qui aurait pu être bien différent ! Cette première exposition à Versailles consacrée au dessin et à l’architecture n’a pas pour objectif de refaire l’histoire de la construction du Château, déjà bien connue. À travers cent vingt œuvres environ – plans, élévations, coupes, dessins parfois inédits, rarement exposés en raison de leur format ou de leur fragilité – provenant des collections du château de Versailles (Cabinet des arts graphiques et archives de l’établissement public), d’autres institutions en France (Bibliothèque municipale de Besançon, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque de l’Institut, Archives nationales, musée du Louvre…) ou à l’étranger (National Museum de Stockholm), il s’agit d’évoquer les projets non réalisés. L'exposition permet au grand public de voir Versailles tel qu’on ne l’a jamais vu, mais tel qu’il aurait pu être, renouvelant sa perception du Château et mettant en valeur ce qui fait aujourd’hui encore sa singularité. Quant aux amateurs, elle leur offre l’occasion de découvrir des aspects étonnants et méconnus de l’architecture du monument.

Les Architectures rêvées (1660-1815) Zducre17
Projet pour la restauration du Château de Versailles ordonné par Monsieur le Comte D’Angiviller : élévation perspective en grand, par Etienne-Louis Boullée, 1780.
© Paris, Bibliothèque nationale de France / Département Estampes et Photographies.



Une façade « digne du palais du Roi »

Les œuvres présentées concernent principalement la façade côté ville qui a fait l’objet de centaines de propositions. Sont également évoquées différentes réflexions pour l’Enveloppe côté jardin ainsi que pour l’aménagement d’une chapelle et d’une salle de spectacle – lieux incontournables de la vie de cour. Des projets d’architecture de jardins sont aussi exposés : parfois grandioses, souvent irréalistes, ceux-ci auraient donné une dimension architecturale forte au parc. De l’installation de Louis XIV à Versailles à la transformation définitive du palais en musée par Louis-Philippe en 1837, la demeure royale fut, selon l’expression consacrée, un chantier permanent. D’innombrables projets – plus ou moins ambitieux ou novateurs – tentèrent d’adapter le château aux nouveaux usages, d’y simplifier la vie quotidienne, de l’habiller selon les modes esthétiques des époques successives, d’accentuer sa monumentalité et sa majesté ou de lui donner plus de cohérence architecturale. Il s’agit surtout de concevoir, côté cour, une façade digne du palais du Roi qui se veut le plus puissant d’Europe, en cohérence avec celle côté jardin. Pour ce faire, certains architectes n’hésiteront pas à proposer de supprimer la cour de Marbre et les appartements qui l’entourent pour ne conserver du corps central que les Grands Appartements et la galerie des Glaces.
  • «Nombre de ces projets auraient donné à la façade polychrome de Louis XIV, si caractéristique mais longtemps critiquée, une apparence majestueuse, monochrome… et quelque peu ennuyeuse.»

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Coupe longitudinale de la chapelle de la grande aile du château de Versailles.
Projet de construction d’une chapelle à plan centré au centre de l’aile nord, proposé par Jules Hardouin-Mansart.
© Château de Versailles / Christophe Fouin.



Propositions et appels à idées

Les architectes du Roi, Jules Hardouin-Mansart ou Ange-Jacques Gabriel, élaborèrent des propositions globales, mais aucune ne fut acceptée ; du Grand Projet de Gabriel, seules la construction de l’Opéra, achevé en 1770 pour le mariage du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette, et la reconstruction de l’aile du Gouvernement, qui menaçait ruine, furent menées à terme. Comme Colbert, surintendant des Bâtiments du Roi, en 1669, le comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments, lança en 1780 de véritables appels à idées auprès de plusieurs architectes : Louis XVI étudia les projets, parfois grandioses, de Pierre-Adrien Pâris, de Jean-François Heurtier et d’Étienne-Louis Boullée, mais la Révolution interrompit brusquement ces rêves de reconstruction. Nombre de ces projets auraient donné à la façade polychrome de Louis XIV, si caractéristique mais longtemps critiquée, une apparence majestueuse, monochrome… et quelque peu ennuyeuse. Le goût des monarques, la nécessité de déplacer la Cour, le temps des travaux, dans un autre château, les circonstances politiques et militaires, la situation des finances du royaume ne permirent à aucun de voir le jour.

Des réticences qui datent de Louis XIV

La façade brique et pierre fut conservée, comme l’avait finalement souhaité Louis XIV après de multiples revirements : « le Roi voulut toujours conserver le petit château. On eut beau lui dire qu’il menaçoit ruine et qu’il boucloit en plusieurs endroits ; il se douta du dessein, et dit d’un ton fort et qui paroissoit ému de colère : “Faites ce qu’il vous plaira, mais, si vous l’abattez, je le ferai rebâtir tel qu’il est et sans y rien changer.” Ces paroles rafermirent tout le château et rendirent ses fondemens inébranlables ». (Charles Perrault, Mémoires de ma vie) Lorsque Napoléon envisagea de s’installer à Versailles, Pierre Fontaine tenta une ultime synthèse des propositions antérieures. Dans son journal, il résume de manière lapidaire l’échec de ces multiples tentatives : « examen des projets faits jusqu’ici, grands pourparlers, discussions, incertitudes, choses inutiles et pour tout résultat, rien » !

Élisabeth Maisonnier,
conservatrice au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon
http://www.lescarnetsdeversailles.fr/

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Biname

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeMar 14 Mai - 22:38

Quelques mots de la Présidente :

L’exposition présente ainsi « ces projets plus ou moins fous auxquels Versailles a échappé, résume Catherine Pégard, présidente de l’Établissement public du Domaine national de Versailles. Elisabeth Maisonnier, commissaire de l’exposition et conservateur au château, nous entraîne dans les fantasmes des monarques et des architectes qui les accompagnent. Les utopies laissées dans les cartons témoignent des pensées des architectes et de leurs glorieux commanditaires mais aussi de l’énergie artistique et politique d’une époque.
https://actu.fr/


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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeSam 18 Mai - 18:27

Des palais et des rêves


Marianne Niermans / Pigiste

Les Architectures rêvées (1660-1815) 22669910
Des palais et des rêves © Archives nationales


Les grands travaux mitterrandiens qui fêtent leurs trente ans sont les seuls à voir été menés à bien. Du Louvre, à Versailles, la colline de Chaillot et les Tuileries, l'histoire est pavée de grands projets inachevés. Restent les esquisses, les plans, les élévations...

« Qu'on ne me parle de rien qui soit petit », s'exclame Le Bernin appelé par Louis XIV en consultation pour l'achèvement du Louvre et sa jonction avec les Tuileries. À la demande de Colbert, l'architecte italien a envoyé deux projets. Le 29 avril 1665, le Cavalier Bernin, 66 ans, prend la route vers la France. « Ce n'est pas avec de l'argent, mais avec de l'esprit qu'on fait une belle demeure », clame-t-il. Mais l'homme qui vient d'achever la colonnade de Saint-Pierre de Rome est aussi courtisan. Son entrevue avec Louis XIV à Saint-Germain-en-Laye marquera le monarque tout acquis à l'idée « qu'un roi tel que lui se devait d'avoir un palais plus grand qu'aucun autre »... L'époque est à la démesure.

Le premier projet du Bernin, comportant deux corps de bâtiments reliant un pavillon central en demi-cercle, ne plut pas. Le deuxième était un aménagement du premier. Le troisième, colossal, coiffé d'antiques et de balustrades rappelait l'austérité massive des palais romains. On le trouva démodé et peu conforme au goût français. On posa la première pierre en grande pompe, et ce fut tout. Louis XIV commençait à s'enticher de Versailles. Pour mettre un terme à l'aventure, Colbert jugea qu'en dépit des fastes des escaliers d'honneur et des salons d'apparat, l'ensemble manquait de confort et que le roi s'y trouverait « aussi serré » qu'auparavant. Claude Perrault, Charles Le Brun et Louis Le Vau héritèrent du projet. Six ans plus tard, le 9 février 1671 le roi passait sa dernière nuit aux Tuileries, abandonnant sa capitale pour ne plus y résider.

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Premier projet pour le palais du Louvre, avec l'élévation de la façade principale, proposé en 1664,
par Le Bernin. Refusé par Louis XIV ©️Erich Lessing/akg-images



Reste qu'à Versailles le problème du confort royal reste entier... « Dès le départ, le château était bancal, mal foutu. Et cela n'allait pas en s'arrangeant », s'amuse Raphaël Masson, conservateur en chef au château de Versailles. Le château se développe de manière déséquilibrée et anarchique. « Contrairement à l'idée reçue, le roi avance par tâtonnements, sans plan directeur. Il est versatile, et change d'avis constamment... », précise Elisabeth Maisonnier, commissaire de l'exposition « Versailles architectures rêvées, 1660-1815 » et conservatrice au château de Versailles.

Dès la seconde partie du règne de Louis XIV, côté ville, la façade de brique est jugée peu royale. Son manque de majesté contraste avec ouvrant sur le jardin - dite l'Enveloppe de Le Vau. Jules Hardouin Mansart sera le premier architecte à vouloir harmoniser l'ensemble. Cela ne se fit pas... et ne se fera jamais. Même si, en 1771, la malheureuse tentative de Louis XV - auquel Ange Jacques Gabriel parvient péniblement à arracher son accord - connaît un début d'exécution. Ce Grand projet que l'architecte peaufine depuis des décennies et sur lequel il revient inlassablement depuis 1759 reprend les réflexions de Mansart : exit la partie Louis XIII, les petits appartements, la cour de Marbre. Place à une prestigieuse façade avancée soulignée par un ordre colossal corinthien, le tout coiffé d'un dôme et flanqué de deux ailes dont une seule sera réalisée sous Louis XV en place de l'aile dite du Gouvernement : l'aile Gabriel qui devait accueillir l'escalier du roi...

  • VERSAILLES ? LE GRAND DESSEIN DE LOUIS XVI

    Manque de conviction, de volonté royale, de moyens. La mort de Louis XV en 1774 viendra enterrer l'ambitieux projet. Louis XVI hérite d'un château fatigué, sans cohérence, où l'aile neuve de Gabriel fait pendant à la vieille aile Louis XIV en brique et pierre à moitié en ruine. Où la disparition de l'escalier des Ambassadeurs entraîne un circuit peu royal. Où les cours intérieures sont d'une tristesse absolue, la distribution intérieure des plus chaotiques. « On arrive au curieux paradoxe d'un palais aux somptueux intérieurs qui ne sont pas desservis », note Raphaël Masson.

    De plus, les modes de vie ont changé. La représentation permanente n'est plus. Les besoins d'intimité de la famille royale et de la cour entraînent de nouvelles réflexions architecturales. Les propositions de Gabriel ne conviennent pas à Louis XVI qui arrête les travaux sans balayer l'idée d'un remodelage. Le roi envisage de tout refaire... « Les astres sont bien alignés. Les théories économiques sont favorables aux grands travaux. Le comte d'Angiviller, le directeur des Bâtiments du roi a réorganisé l'administration. Le contexte d'habitation a été préparé. Le château de Compiègne est achevé. Louis XVI a acheté le château de Rambouillet sur sa cassette personnelle pour en faire une résidence de chasse et le château de Saint-Cloud qui domine Paris. Conscient que Versailles ne sera plus habitable pendant des mois, voire des années, le roi envisage des résidences royales de replis. On a l'impression que tout est prêt », analyse Elisabeth Maisonnier.

    En 1780, d'Angiviller, lance un appel à idées auquel huit architectes répondent. Parmi lesquels Jean-François Heurtier, Pierre Adrien Pâris, Marie Joseph Peyre, et le théoricien Etienne-Louis Boullée. Du réalisme à l'utopie, les projets les plus divers naviguent entre convenu, monumental, spectaculaire et visionnaire. L'époque est au néoclassique. La symétrie est de rigueur. Tous les ordres, les ornementations, les modénatures sont permis sans compter les dômes, les frontons, les alignements sans fin de colonnes, de balustres, de statues et de pots à feu. À ces nouveaux visages monumentaux tournés vers la ville, s'ajoute une totale refonte des appartements et des circulations du château. Des accès d'apparat aux appartements de réception sont proposés, les espaces royaux repensés, seuls les grands appartements et la galerie des Glaces restent intouchables.

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    « Ruines des Tuileries » (1871), par le peintre de genre Jean-Louis-Ernest Meissonier
    ©️Coll-Peter Willi/SUPERSTOCK/SIPA



    Quant à la modification de la façade sur le jardin, personne ou presque ne s'y risque, à part Boullée qui se permet de changer la perception du château depuis les jardins. Il triple la façade, construit de chaque côté du corps central une aile équivalente à ce dernier, ajoute une colonnade de circulation flanquée de deux petits pavillons, supprime l'aile des Ministres, le Grand Commun, les bâtiments qui enserrent le château pour ne garder que les grands appartement et la galerie des Glaces. Louis XVI est-il prêt à faire table rase du passé ? Que stipulait le cahier des charges ? « Au regard des projets le roi a-t-il rencontré le bon architecte ? Ce n'est pas sûr, remarque Raphaël Masson. Vue l'ampleur des travaux, il se peut également qu'il n'y ait pas eu de la part du souverain une sérieuse volonté de les entreprendre. » Reste que les réponses au concours données entre 1781 et 1785 arrivent un peu tard. Contexte politique, idées nouvelles, manque de moyens, l'idée de refaire Versailles n'est plus à l'ordre du jour. Une fois encore rien ne sortira des cartons.

    Le 6 octobre 1789, le départ forcé pour Paris de Louis XVI et de la famille royale semble sceller le sort du palais. Mais quelques années plus tard, les ambitions dynastiques de Napoléon exhumeront les rêves déchus. En 1805, l'empereur demande à voir les projets de 1780 avec la même obsession que celle de ces prédécesseurs « trouver le moyen de faire du côté de Paris, une façade aussi vaste et belle que celle sur les jardins », relève Elisabeth Maisonnier.

    « Versailles rattache Napoléon à une tradition, une dynastie. Depuis son mariage avec Marie-Louise, nièce de Marie-Antoinette, l'empereur se voit véritablement l'héritier des rois. Il cherche à recréer symboliquement une continuité », analyse la conservatrice. Une multitude de projets, synthèses des propositions antérieures, sont avancés par Pierre Fontaine qui note quelque peu découragé : « L'Empereur veut de la magnificence et de la grandeur. Il propose de cacher derrière une façade postiche tous les petits bâtiments du château de Louis XIII. Je ne puis m'empêcher, en approuvant un peu cette idée, que cette exécution doit paraître extravagante et même ridicule. » Et quelque temps plus tard « L'Empereur propose maintenant de détruire les ailes des Ministres et de tout envelopper sous la même ordonnance ». Le château prend de la démesure et des airs de caserne. Répondant à la demande impériale, la rigidité de la conception offre des répétitions d'arcades, de colonnes inscrites dans la symétrie convenue des ailes et des loggias. Derrière la vision grandiose de ce palais austère se profile l'autoritarisme du régime.


CHAILLOT ? UN PROJET « ASIATIQUE »

À Paris, d'autres rêves se font jour à Chaillot. En 1810, Napoléon y voit « un palais d'été ou une résidence de plaisance », un voeu auquel répond un projet de Fontaine avec un jardin à l'anglaise englobant le bois de Boulogne, le château de la Muette et Bagatelle. Un véritable Versailles avec ses Trianon à la lisière de la capitale. L'architecte écrit : « J'avoue que je suis un peu effrayé d'un si beau rêve... » « Asiatique » - traduisez étrange -, répond l'empereur néanmoins séduit, qui ajoute sans pour autant prendre de décision,« si jamais je me laissais aller à la folie de construire ce serait sur cet emplacement ».

Le 20 mars 1811, la naissance du roi de Rome confirme les intentions de Napoléon qui suggère la construction « d'un Kremlin cent fois plus beau que celui de Moscou ». Et le couple d'architectes Charles Percier-Pierre Fontaine d'imaginer un palais d'un genre nouveau, intégrant quatre casernes sur le Champ de Mars et, vers les Invalides, une cité culturelle réunissant entre autres les Archives impériales, l'université et les résidences des savants et des professeurs émérites. « Basé sur la symétrie autour de l'axe Ecole militaire-pont d'Iéna, ce pôle en bordure de Seine était compris dans un urbanisme ambitieux. Il préfigurait la capitale impériale de Napoléon fondée sur une société militarisée et un savoir proche. Le tout avec terrasses et rampes inspiré des modèles romains, déployant une longueur de façade de quatre cent trente mètres de long : l'échelle des palais qui seront construits ultérieurement », explique l'historien Pascal Ory.

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Le palais du roi de Rome, imaginé par Percier et Fontaine à la demande de Napoléon Ier,
sur la colline de Chaillot ©️bridgemanimages



En 1813, les travaux de terrassement débutent. Mais soumis aux aléas de la fortune militaire, l'avancement piétine, les rêves s'effritent. Et Napoléon ne parle plus que « d'un petit Sans Souci, un palais de convalescent ou d'habitation pour un homme sur le retour de l'âge ». La chute de l'Empire portera un coup fatal au projet. Fontaine, qui surveillera lui-même la démolition de ce qui avait été bâti, écrit que l'édifice aurait été « ce que l'art et la nation peuvent produire de plus admirable ». De ce palais rêvé de l'Aiglon, il ne restera que les fondations retrouvées en 1878 sur lesquelles s'appuiera un nouveau palais...

Ainsi les grands projets glissent sur le fil de l'histoire. Et celui de la reconstruction du palais des Tuileries incendié le 23 mai 1871 par la Commune, sur la couleur d'un drapeau monarchique. Durant les douze ans qui suivirent, les ruines occupèrent le coeur de Paris, partisans de la reconstruction et défenseurs de la restauration s'affrontent. Mandaté par Adolphe Thiers pour réfléchir à un projet de reconstruction d'un édifice comprenant entre autres une habitation du chef de l'Etat, Hector-Martin Lefuel, l'architecte de Napoléon III propose un bâtiment central monumental relié de part et d'autre par des portiques aux pavillons de Flore et de Marsan.

Mais, en mai 1873, la démission de Thiers puis la fin des espoirs royalistes de restauration mettent un terme à l'idée. « En quelques mois le projet perdit le chef du gouvernement qui le soutenait et l'occupant éventuel », souligne l'historien Guillaume Fonkenell. Dix ans plus tard, en février 1883, on s'attaque de nouveau à la démolition des ruines pour bâtir une construction imaginée par Charles Garnier, qui ne vit jamais le jour. Dernier avatar, en 1965. De Gaulle charge Henry Bernard, l'architecte de la maison de la Radio de réfléchir à une construction pouvant accueillir la résidence du président de la République. L'esquisse du projet rappelle de très près le projet de Lefuel. Un bâtiment central relié par deux colonnades aux pavillons de Flore et de Marsan. L'histoire est un éternel recommencement...
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  • POUR ALLER PLUS LOIN

    À voir :
    L'exposition « Versailles architectures rêvées, 1660-1815 ». Château de Versailles, jusqu'au 4 août.

    À lire :
    Le palais de Chaillot, Pascal Ory. Coéditions Cité de l'architecture et du patrimoine, Aristeas, Actes Sud, 32,50 euros.
    Le palais des Tuileries, Guillaume Fonkenell. Edition Honoré Clair/Cité de l'architecture et du patrimoine, 49 euros.


Très bonne idée, ce voyage mental drunken drunken drunken

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MessageSujet: Re: Les Architectures rêvées (1660-1815)   Les Architectures rêvées (1660-1815) Icon_minitimeSam 13 Juil - 15:05

La construction du château a été longue, semée d’hésitations et de réalisations partielles. Ce tableau d’Adam Frans Van der Meulen montre la construction vers 1680.

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