Billaud-Varennes

IL a joué , comme on a pu le voir , un rôle très important dans les massacres de septembre.

http://www.tombes-sepultures.com/crbst_94.html

Ce monstre a participé aux massacres de septembre. Non seulement il y a assisté, mais il les a encouragés, allant jusqu'à féliciter les tueurs pour leur ardeur dans les tueries.

Il est présent dans la cour de l'Abbaye pendant les massacres. L'une des victimes expira à ses pieds en tentant vainement d'implorer son secours, éclaboussant de son sang les habits du conventionnel.

Il fait partie des conjurés ayant décidé d'éliminer Robespierre. Mais son retournement de veste ne le sauvera pas, et il est condamné à "la guillotine sèche", c'est à dire, la déportation en Guyane.

Billaud-Varenne , géant de la révolution de
Arthur Conte
Olivier Orban, 1989, 526 p

Voici la quatrième de couverture :

"Voici, comment racontée comme un roman à travers les heures les plus chaudes de notre histoire, la première grande biographie de l'homme clé de la Révolution , Billaud Varenne , qui , plus que Danton , Carnot et Robespierre , en fut l'artisan numéro un.

Prodigieux destin que celui de ce petit séminariste natif de la Rochelle , avocat, auteur dramatique, théoricien , entraîné dans la Révolution par ses écrits, premier républicain , inspirateur de la mort du Roi puis de la Terreur et de la guerre révolutionnaire, membre le plus actif du Comité de Salut Public , et véritable " tombeur" de Robespierre au 9 thermidor. Mais, tenu pour responsable de la Terreur par les THermidoriens eux-mêmes, il est condamné à l'exil à Cayenne , où il passera vingt ans, refusant la grâce de Bonaparte qui le veut pour ministre. Il finira à Haïti , en planteur philosophe, veillé par une belle esclave.

Portrait à la fois émouvant et impitoyable d'un homme au coeur de la tourmente, cet ouvrage nous apporte un éclairage saisissant sur la Révolution !"


Ce peu ragoûtant personnage est issu d'une des provinces de l'Ouest : l'Aunis. Il est issu d'un milieu bourgeois , expert en affaires et attaché à une bonne réputation.

Voici l'hypothèse de l'auteur sur ce nom de Billaud :

"Etymologie du nom de Billaud : difficile à pénétrer.Le Billaud est donné comme " outil de ciseleur, pointu d'un côté, recourbé de l'autre "; l'origine est moins évidente. Tout naturellement , on pense aux racines latines , à la bulla , petite sphère de métal qui servait à Rome d'ornement aux jeunes patriciens , ou à la pila , balle à jouer , ou au latin populaire bilia, tronc d'arbre , nom très prisé par les bûcherons.
Mais d'autres supposent le terme formé sur le francisque bikkil , qui désigne le dé.
Quant à Varenne ( souvent orthographié Varennes ), c'est le nom d'un domaine de la famille , avec habitation et vignoble , situé non loin de la ville , et les " Varennes", typiques noms de lieux, abondent dans la Province , comme dans tout l'Ouest de la France , pour désigner différents types de terres meubles , profondes et souvent fertiles , le plus souvent grises ou beiges , parfois graveleuses , et originellement si riches en fourrés et en bois que l'appellation finit par être choisie pour les chasses royales. DE la sorte avons-nous eu la Varenne de Saint Maur et la Varenne du Louvre. "

Le milieu social est un milieu bourgeois. Le père, Nicolas-Simon-Marie Billaud est avocat au siège présidial de La Rochelle , conseiller du roi lieutenant des traites foraines et domaniales de ladite ville et substitut du procureur général de la cour des Aides . La mère , Henriette-Suzanne Marchant est confite en religion et prie à longueur de journée.
Dès le début des tensions s'installent dans ce couple à cause de la proximité du beau-père ( Tiens, tiens, cela me rappelle vaguement quelque chose... ).
Mais ensuite , la paix revient tranquilement avec la prospérité économique.

La famille s'agrandit avec la naissance de deux frères : Henri naît en 1762 et Benjamin en 1768.
Très vite, il connaît une enfance livrée à lui-même et très vite , son imaginaire se développe au contact de la mer et des pêcheurs et autres classes sociales !