Mardi 05 février 1793
(17 pluviôse an I)
Henriette Françoise Michel de Tharon
Victime de la Révolution française
- Née en 1738
- Guillotinée le 05 février 1794 (17 pluviôse an II) à Paris à l'âge de 56 ans
- Inhumée au cimetiere de la Madeleine
Parents
- Gabriel Michel, seigneur de Tharon 1702-1765
- Anne Bernier 1708
- Mariée en 1757 avec Jacques Ange, marquis de Marbeuf Maréchal de Camp-gentilhomme de la manche du Duc de Berry †Décédé le 31 janvier 1789
MICHEL (Henriette-Françoise), marquise de MARBEUF.
Son mari, dont elle était séparée de biens, Ange-Jacques, marquis de Marbeuf, maréchal des camps et armées du Roi en 1761, gentilhomme de la manche du Roi, était mort le 31 janvier 1789, sans laisser d’enfants.
Il eut pour héritiers de ses biens considérables Yves-Alexandre de Marbeuf, archevêque-comte de Lyon, son frère, et Marguerite-Augustine-Marie de Marbeuf, femme de M. d’Hellenvilliers, sa sœur.
La marquise de Marbeuf était fort riche de son côté; elle possédait plusieurs hôtels à Paris, dont trois au moins nous sont connus: celui de Chaillot, nommé ici celui du faubourg-Saint-Honoré, dont il est question deux numéros plus bas, et un autre rue de la Ville-Lévêque.
(Voir aux Arch. nat. les dossiers T. 784 et 1109, qui contiennent des renseignements sur ces maisons et d’autres titres de propriété du marquis et de la marquise de Marbeuf.)
La marquise fut dénoncée au tribunal révolutionnaire par des fermiers infidèles comme accapareuse de grains et receleuse de produits.
Le procès mit en lumière ses nombreux actes de charité et démontra combien vaine était l’accusation. Cependant le tribunal la jugea animée de sentiments réactionnaires et antipatriotiques, et la condamna au dernier supplice.
La marquise de Marbeuf monta sur l’échafaud le 17 pluviôse an II, 05 février 1794.
MICHEL Henriette Françoise, veuve de Marboeuf, ex marquise, âgée de 55 ans, native de Nantes, domicilié à Champs département de la Seine et Marne, condamné à mort le 17 pluviôse an 2, par le tribunal révolutionnaire de Paris, comme convaincu d'avoir désiré l'arrivée des Prussiens et des Autrichiens, pour lesquels elle conservait des provisions.
(les Guillotinés)
Dans la Revue nobiliaire héraldique, Tome 2 pages 199 à 209, est publié le testament de cette dame fait en 1791: nombreux noms de parents, amis, personnels ...