Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

 

 19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison

Aller en bas 
AuteurMessage
yann sinclair

yann sinclair


Nombre de messages : 26281
Age : 66
Localisation : Versailles
Date d'inscription : 10/01/2016

19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison Empty
MessageSujet: 19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison   19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison Icon_minitimeMar 19 Fév - 9:08


19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison Moon2466

vendredi 19 février 1790


 (Paris)

19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison 250px-Marquisdefavras


L'exécution par pendaison du marquis de Favras le 19 février 1790 à Paris


Thomas de Mahy, marquis de Favras

chevalier de l'ordre de Saint-Louis

né le 26 mars 1744 au château de Favras (Feings), près de Blois,
pendu le 19 février 1790 à Paris à l'âge de 45 ans

militaire et gentilhomme français et soutien de la cause royaliste durant la Révolution française.


Il paie de sa vie une intrigue menée par Mirabeau et le duc d'Orléans organisant la fuite du roi et prévoyant la levée d'une armée royale.



Il paie de sa vie une intrigue menée par Mirabeau et le duc d'Orléans organisant la fuite du roi et prévoyant la levée d'une armée royale

Sous la Révolution française

Favorable à une profonde réforme de l'État royal et en particulier à la réforme des finances royales et de l'administration royale, le marquis de Favras est cependant hostile à toute contestation de l'autorité royale.
(« Observations à messieurs les électeurs de la prévôté et vicomté de Paris, suivant la prestation des sermens ([Reprod.]) / par M. le marquis de Favras; 1790 » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k40212b/f15.image.r=favras.langfr])
Dans le contexte tendu qui suit la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, le Marquis de Favras aurait de ce fait commencé à élaborer un plan de contre-révolution, mais les journées des 5 et 6 octobre 1789 vont l'obliger à revoir ses projets. Lors de ces journées il se fit remarquer en proposant de réunir des hommes et des chevaux afin de protéger Versailles et le roi des émeutiers, ce qui échoua. Il escorta alors Louis XVI et sa famille jusqu'à Paris afin de le protéger de la foule agitée.(La Revue hebdomadaire (Paris. 1892) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5733319k/f183.tableDesMatieres])

Après les journées des 5 et 6 octobre 1789 et l'arrivée du roi à Paris, le Marquis de Favras et sa famille s'installent dans un pied à terre mis à leur disposition par Monsieur Le Roy de la Roullé, ancien conseiller au Parlement de Paris et fidèle ami de la famille tandis que celui-ci séjournait dans ses terres auvergnates. Il leur proposa d'ailleurs de venir le rejoindre, craignant que le Marquis ne se laisse happer par l'agitation révolutionnaire.
(« La Place Royale: la fin de l'hôtel des Tournelles, le camp des Chevaliers de la gloire, les duels historiques, la Fronde, la Révolution, l'appartement du Mis de Favras, à travers le théâtre, Marion Delorme, les scandales, les amours, scènes ridicules et burlesques/ par Lucien Lambeau » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65255949/f247.image.r=favras.langFR])
Il n'en fut rien. Thomas de Mahy de Favras élabora le projet de lever une garnison capable de protéger le roi et sa famille en cas d'émeute. Il fit appel à deux racoleurs nommés Tourcaty et Morel ainsi qu'à un officier des gardes françaises nommé Marquier, fervent royaliste à qui il remet un pamphlet intitulé « Ouvrez donc les yeux » dont il aura charge de transmettre à ses hommes dans le but de les recruter. À la suite des dénonciations de ses racoleurs, il est placé sous surveillance et ses projets furent révélés. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1789 le marquis de Favras est mis en état d'arrestation ainsi que son épouse la princesse de Anhalt. (« Plaidoyer pour Monsieur Thomas Mahy de Favras, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis; 1790 » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k51738v/f3.image])
Des billets furent diffusés dans tout Paris l'accusant lui et le comte de Provence, non sans une certaine complaisance, d'avoir ourdi un complot destiné à faire évader le roi, assassiner La Fayette et Jean Sylvain Bailly, susciter une révolte, bloquer et affamer Paris. D'après Tulard, La Fayette aurait monté l'affaire pour mettre en cause le comte de Provence mais la provocation n'aboutit pas. Il en résulte que Monsieur se rendit à l'hôtel de ville le lendemain et y prononça un discours où il affirma que son lien avec Favras ne tient qu'à son souhait de contracter un emprunt afin de financer ses frais de maison, chose invraisemblable au vu de sa fortune qui fait de lui un des plus riches particuliers de France (« Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Pierre Larousse » [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k205360r/f172.zoom.r=favras.langFR]) ([url=, La Revue hebdomadaire (Paris. 1892) [archive]], La Revue hebdomadaire (Paris. 1892) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5733319k/f183.tableDesMatieres][/url])
Dans sa captivité, la marquise de Favras aurait en réalité révélé à Jacques-Mathieu Augeard que le marquis de Favras s'était coalisé avec plusieurs gentilshommes dont le comte de Luxembourg, le comte de la Châtre, le marquis de Lévis, le comte d'Entraigues, etc, ainsi que Monsieur dans le dessein de sauver le roi, et à cette fin, ce dernier aurait mandaté Favras de négocier un emprunt de deux millions avec le banquier Chomel.( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5446882j/f233.image.r=favras.langFR [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5446882j/f233.image.r=favras.langFR])

Le tribunal du Châtelet est chargé d'instruire le procès de Thomas Mahy de Favras. Son procès fut l'occasion de violentes émeutes jusqu'aux abords de sa prison tant le sujet était devenu brûlant à Paris. Ce dernier, rassuré par le soutien du comte de Provence, s'obstine à innocenter le futur Louis XVIII et se déclare prêt à endosser la responsabilité du projet d'évasion du roi. Durant son procès, Favras sut se défendre avec calme et présence d'esprit . Louis-Marie Prudhomme écrivit sur lui que Dans tout le cours de sa défense, il ne perdit jamais cette attitude qui convient a l'innocence, et il répondit a toutes les questions avec netteté et sans embarras. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36264t/f316.image.r=favras.langFR [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k36264t/f316.image.r=favras.langFR])
Mais lorsqu'il entend le réquisitoire de l'avocat général qui demandait pour lui la sentence de mort, il comprend que le comte de Provence s'était joué de lui et, dès lors, il songe à dénoncer ses complices. Il informe un lieutenant civil par un écrit rédigé de sa main que non seulement le comte de Provence était le principal incitateur du complot, mais que Marie-Antoinette d'Autriche elle-même s'y trouvait mêlée. Antoine Omer Talon sait être convaincant. Il demande à Thomas Mahy de Favras de faire le sacrifice de sa vie en lui certifiant que la « terre serait légère à ses enfants », que de toute façon, même si, grâce à ses déclarations, il réussissait à échapper à la potence, des vengeurs sauraient l'atteindre où qu'il se trouve. Selon une autre source, Omer Talon lui aurait donné sa parole qu'une lettre lui apporterait la grâce de Louis XVI à l'instant où il monterait les marches de l'échafaud. Thomas Mahy de Favras est mené en place de Grève; et il usa de tous les moyens pour faire reculer le moment de son exécution, dans l'attente du courrier promis. Mais il attendit en vain.
L'exécution du marquis de Favras le 19 février 1790 à Paris

Le 19 février 1790, Thomas de Mahy de Favras eut en effet à faire amende honorable devant Notre-Dame de Paris, dicta son testament durant plus de quatre heures à l'hôtel de ville, laissant patienter la foule venue nombreuse pour assister à son exécution, puis fut conduit à la potence dressée en place de Grève. Outre son confesseur fut dépêché un second clerc, l'abbé Le Duc, fils naturel de Louis XV. Voyant qu'aucun secours ne lui sera apporté, Favras sembla songer à révéler ce dont Antoine Omer Talon avait eu vent, mais cet abbé aurait glissé à ses oreilles qu'il devait se soumettre au sort qui lui est réservé au nom de la famille royale et de sa famille, ce qui finalement le dissuada de parler. Il fut alors pendu. L'abbé Le Duc aurait aussitôt accouru au Palais du Luxembourg où résidait alors le comte de Provence pour lui transmettre la nouvelle du décès de Favras. Monsieur qui reçut cela avec soulagement aurait dit alors en se frottant les mains Allons, nous pouvons nous mettre à table et souper de bon appétit, ce qu'il fit effectivement. (Souvenirs et fragments pour servir aux Mémoires de ma vie et de mon temps , par le Marquis de Bouillé [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55660q/f131.image.r=favras.langFR])
Un légende veut que, après avoir pratiqué une saignée sur le marquis de Favras il se soit réveillé pour un court instant, ouvrant les yeux et rendant un dernier soupir.

Le marquis de Favras fut inhumé au cimetière Saint-Jean en Grève jusqu'en 1804, date de sa destruction à l'occasion de laquelle ses ossements furent transportés aux catacombes. La marquise de Favras n'apprendra son exécution que le lendemain, de la bouche d'un marchand de journaux qui criait la nouvelle sous la fenêtre à barreaux de sa cellule.(La Revue hebdomadaire (Paris. 1892) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5735129w/f111.image])


_________________
19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison C_icgp11
👑    👑   👑
   ⚜king
Revenir en haut Aller en bas
http://louis-xvi.over-blog.net/
 
19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté par pendaison
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» 19 février 1790: Le marquis de Favras est exécuté place de Grève
» 19 février 1790: marquis de Favras
» 05 février 1790, Le marquis de La Fayette et M. Bailly
» 19 février 1790
» 21 février 1790

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Au fil des jours :: 1790 :: Février-
Sauter vers: