yann sinclair
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| Sujet: 21 février 1619: La rocambolesque évasion de Marie de Médicis du château de Blois Mer 20 Fév - 15:47 | |
| La rocambolesque évasion de Marie de Médicis du château de BloisLe château de Blois en 2010 - Marie de Médicis, par F. Pourbus (Palais des Beaux Arts de Valenciennes) A RASMUSSEN SOREN/SIPA - E.R.L./SIP En ce mois de juin, le Royal Blog de Paris Match vous conte de royales histoires en lien avec les châteaux de la Loire. Premier épisode: quand Marie de Médicis s’évade de celui de Blois. Nuit du 21 au 22 février 1619. Marie de Médicis est au château de Blois, où son fils, le roi Louis XIII, l’a exilée avec sa cour depuis le printemps 1617. Mais, après des mois d’une apparente soumission, elle a, cette fois, bien l’intention de s’en échapper. Tout est organisé. La reine mère doit s’enfuir en passant par une fenêtre de son appartement. Une fois en bas, elle rejoindra un carrosse qui l’attend au bout du pont sur la Loire. Entre Alexandre Dumas et Louis de Funès«L’affaire commence comme dans un récit d’Alexandre Dumas», raconte Jean des Cars dans son livre «Les châteaux de la Loire» qui vient d’être réédité en poche*. A 3 h du matin, en pleine nuit noire, «voici la veuve d’Henri IV qui retrousse sa robe, dans laquelle elle a cousu ses bijoux», écrit-il. Enjambant la croisée après son premier écuyer, elle est suivie de sa servante, de deux policiers, d’une de ses naines et d’un ou deux valets italiens. «Jusqu’ici, un stratagème bien digne du XVIIe siècle… Mais à ce moment, le burlesque prend le relais, comme dans "La Folie des grandeurs" avec Louis de Funès», poursuit-il. Marie de Médicis a en effet beaucoup grossi et, le souffle court, elle peine à avancer, ralentissant tout le monde. Puis, arrivée sur la terrasse ouest, elle est prise de vertige. «Il faut enrouler Marie dans un manteau, l’attacher à la corde pour la descendre et atteindre le talus qui s’achève en pente sur une trentaine de mètres. La fugitive atterrit dans les gravats des travaux d’un mur. Des passants, certains qu’il s’agit d’une fuite d’amoureuse infidèle, lancent des commentaires grivois. Ils réjouissent Marie, enchantée qu’on la prenne "pour une bonne dame"», rapporte l’historien. A relire: Pour Charlotte, son dernier amour, Henri IV a failli déclencher une guerre Il reste alors à franchir le pont sur la Loire et embarquer dans le carrosse. Sauf que celui-ci n’est pas où il devait être. La petite troupe s’affole avant de trouver enfin son attelage, un peu plus loin, tous feux éteints. «Alors, au grand galop, la voiture roule vers Montrichard où une centaine de cavaliers l’attendent, puis la reine mère gagne le château de Loches. L’équipée a pris presque trois heures…», signale Jean des Cars. L’auteur explique que Marie de Médicis prétendit à Louis XIII, furieux de cette évasion, qu’on l’avait enlevée et qu’elle craignait pour sa vie. «Du grand art, "la Médicis"!», comme le dit l’historien qui rappelle que, suite à cette rocambolesque évasion, mère et fils se réconcilièrent. * Le livre de Jean des Cars, «Les châteaux de la Loire», aux éditions Plon, a été réédité en poche aux éditions Perrin (collection tempus) en mars 2018. 268 pages. En vente au tarif de 8 euros.Paris Match Dominique Bonnet _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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