Honoré Vialgénéral de division français de la Révolution et de l’Empire
né le 22 février 1766 à Antibes (Alpes-Maritimes)
tué au combat le 18 octobre 1813 à la bataille de Leipzig à l'âge de 47 ans
BiographieLe 12 avril 1792, Honoré Vial quitte la marine, où il sert depuis le 5 octobre 1788, pour passer, en qualité de sous-lieutenant, dans le 26e régiment d'infanterie. Lieutenant le 16 novembre, il se trouve à la défense de Bastia, et remplit les fonctions d'aide de camp provisoire du général Rochon le 10 ventôse an II. Attaché au même titre au général Delmas, le 12 messidor, il fait la campagne de Hollande, se distingue à la prise du fort Harten, et est nommé capitaine dans le 1er régiment de cavalerie le 23 vendémiaire an III.
Fait adjudant-général chef de brigade par les représentants en mission à l'armée du Nord, le 20 frimaire, et confirmé le 7 pluviôse, il sert à l'armée d'Italie. Le général en chef Bonaparte le nomme général de brigade le 16 frimaire an V.
Le 25 nivôse, à la tête des 4e, 17e et 22e demi-brigades légères, soutenues par l'infanterie de ligne, il attaque l'avant-garde des Autrichiens avant le jour, et la force à se replier en désordre sur San-Giovanni et Gambaron. Il assiste aux batailles de Rivoli et de la Favorite, et le général Bonaparte, dans son rapport au Directoire, le signal comme s'étant particulièrement distingué.
Dans la nuit du 25 au 26 nivôse, il reprend le poste de Saint-Marco, et dispute le lendemain, pendant douze heures, les hauteurs à l'ennemi. Il donne ainsi le temps à une colonne française de tourner les Autrichiens et de s'emparer de la Corona. Quelques jours après, il enlève à la baïonnette les redoutes de Saint-Michel, fait prisonnier 500 hommes et 12 officiers. Il chasse ensuite les Autrichiens de la ville de Trente, les poursuit sur les bords du Lavis, et force 800 hommes à mettre bas les armes.
« On ne saurait, disait le général en chef Bonaparte dans son rapport, donner trop d'éloges aux 4e et 17e demi-brigades que commande le brave général Vial »Le 3 germinal, à l'attaque du village de Tramin, il s'empare du pont de Neumarck, et traverse l'Adige pour empêcher les impériaux de se retirer sur Bozen. Appelé au commandement de Rome, entouré d'une populace nombreuse et fanatique, il sut, avec un très petit nombre de troupes, réprimer les séditions et imposer aux factieux.
En l'an VI, il passe à l'armée d'Orient, et y soutient sa brillante réputation. Le général Menou ayant été blessé à la prise d'Alexandrie, il prend le commandement de la division et contribue puissamment à la victoire des Pyramides. À Schouara, il fait des prodiges de valeur et défait avec 500 hommes 10 000 Turcs. Dans l'expédition de Syrie, il bat constamment l'ennemi, et montre une intrépidité peu commune au siège de Saint-Jean-d'Acre.
Rentré en France par ordre du 11 frimaire an VIII, il est mis en non-activité le 1er vendémiaire an X. Envoyé à Malte comme ministre plénipotentiaire le 26 floréal, il obtient le grade de général de division le 9 fructidor an XI. Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandant de l'ordre le 25 prairial, il se rend en Suisse en qualité d'ambassadeur, et y reste jusqu'à la fin de 1808.
Le 23 mars 1809, il fait partie de l'armée d'Italie, et l'Empereur lui confie le commandement de la place de Venise. Voici les termes du décret du 11 avril:
« La place de Venise étant en état de siège, armée, approvisionnée, à l'abri de toute attaque, pouvant soutenir un siège et résister à un long blocus, nous avons résolu de nommer pour commander cette place un officier d'une bravoure distinguée, et dont nous aurions éprouvé le zèle et la fidélité dans maints combats ;
Nous avons pris en considération les services du sieur Vial, général de division de nos armées, et nous l'avons nommé et nommons par ces présentes, signées de notre main, commandant de notre place de Venise en état de siège, etc... »Le 28 septembre, il prend le commandement de la division réunie à Trente, et obtient un congé le 23 août 1810. Le 13 mars 1811, il commande la 18e division militaire, à Dijon, et reçoit le titre de baron de l'Empire.
Le 3 avril 1813, il commande la 6e division du 2e corps de la Grande Armée.
Il est tué à la bataille de Leipzig, le 18 octobre suivant, et il emporte les regrets sincères de l'Empereur et de l'armée.
Distinctions Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 27e colonne (l’Arc indique VIAL).
GénéalogieFils de Sébastien Vial, procureur du Roi et de Blanche Rigues il est le frère du général Jacques Vial1
Bibliographie
A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 (lire en ligne [archive]) ;
Notes et références
↑ Généalogie d'Honoré Vial sur geneanet.org [archive]
↑ Source: Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial [archive]