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 22 février 1680: Catherine Deshayes, dite La Voisin

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yann sinclair

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MessageSujet: 22 février 1680: Catherine Deshayes, dite La Voisin   22 février 1680: Catherine Deshayes, dite La Voisin Icon_minitimeVen 22 Fév - 9:19



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L’avorteuse empoisonneuse Catherine Deshayes, dite La Voisin, mêlée à l'affaire des poisons, est brûlée en place de Grève


Née d'un milieu très modeste, La Voisin est mariée très jeune à un bijoutier de Paris, le sieur Antoine Montvoisin qui lui donna une fille, et de qui elle devint vite veuve.

Née vers 1640 à Paris
Décédée le 22 février 1680 à Paris, Condamnée pour Sorcellerie

Activités
Sage-femme, empoisonneuse, magicien, diseuse de bonne aventure
tueuse en série (empoisonneuse) française, prétendue sorcière, mêlée à l'affaire des poisons.


Entre-temps, elle amasse une fortune considérable avec ses activités de chiromancienne et de vente de poisons. Très connue par ses contemporains (principalement des femmes) dans ces domaines, elle est suspectée d'être à la tête d'un réseau d'environ 100 empoisonneurs qui sévirent pour le compte de la haute société à la fin du XVIIe siècle, ce qui la fit mêler à l'« affaire des poisons »

Elle est également connue pour sa pratique d'avortements, illégaux et sévèrement punis à l'époque.



Née d'un milieu très modeste, elle est mariée très jeune à un bijoutier de Paris, le sieur Antoine Montvoisin qui lui donna une fille, de qui elle devint vite veuve.

Entre temps, elle amasse une fortune colossale avec des activités de chiromancienne et de ventes de poison. Très connue par ses contemporains (principalement des femmes) dans ces domaines, elle est suspectée d'être à la tête d'un réseaux d'environ 100 empoisonneurs qui sévirent pour le compte de la haute société à la fin du XVIIe siècle, ce qui la fit mêlée à l'« affaire des Poisons ». Elle est également connue pour ses pratiques d'avortements, illégaux et sévèrement punis à l'époque.

Elle se livrait souvent à la pratique de messes noires. Un jour, la célèbre Mme de Montespan lui demanda d'en organiser une pour qu'elle puisse revenir dans les faveurs du roi en éliminant sa rivale, Mlle de Fontanges, La Voisin accepta et fit appel à l'abbé Étienne Guibourg pour l'aider.

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Jugée avec 36 complices, elle raconta lors des interrogatoires qu'elle avait « brûlé dans le four, ou enterré dans son jardin, les corps de plus de 2500 enfants nés avant terme »[], fut condamnée à mort et brûlée en place de Grève le 22 février 1680. Quant à Mme de Montespan, elle ne fut pas inquiétée, par protection du roi, et continua à fréquenter la Cour.


Messes noires




La véracité historique des messes noires impliquant Mme de Montespan, décrites ci-dessous, est fortement sujette à caution, les documents issus des procès menés dans le cadre de l'affaire des poisons ayant été volontairement détruits sur ordre du roi.

La Voisin se serait livrée à la pratique de messes noires.
Selon elle, la célèbre Mme de Montespan lui demanda d'en organiser une pour qu'elle puisse revenir dans les faveurs du roi en éliminant sa rivale, Mlle de Fontanges, La Voisin accepta et fit appel à l'abbé Étienne Guibourg pour l'aider.

Pour plus de résultats, la messe devait être récitée trois fois.
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La Voisin et le prêtre Étienne Guibourg en train de célébrer une messe noire pour Madame de Montespan (allongée sur l'autel). Gravure de 1895 par Henry de Malvost.



La première fois, Mme de Montespan les rejoignit à Villebouzin dans un châtelet isolé entre Paris et Orléans.
Elle se dévêtit et se coucha sur les dalles froides et humides du château, les bras en croix, un cierge dans chaque main, et l’abbé déclama la messe sur son corps, un calice sur son ventre.
Puis, Guibourg souleva un nourrisson, lui trancha la gorge et récolta son sang dans le calice.
Guibourg et la Voisin récitèrent ces paroles: « Astaroth, Asmodée, princes d'amour, je vous conjure d'accepter le sacrifice de cet enfant. En échange, je voudrais conserver l'affection du roi, la faveur des princes et des princesses de la cour et la satisfaction de tous mes désirs »

La deuxième office eut lieu de la même manière, mais dans les ruines d’une cabane retirée en pleine campagne.
La troisième se déroula dans une maison chic de la rue Beauregard, à Paris, la demeure de la Voisin en personne. On a conservé le témoignage de la fille de la Voisin obtenu sous la torture, qui raconte comment elle aida sa mère à préparer la cérémonie.
Elle étendit un matelas sur des sièges, un tabouret à chaque bout. La Voisin avait accroché des tentures sur les fenêtres, rendant la pièce sombre.
Elle avait aussi disposé un ou deux chandeliers dans les coins. L’abbé Guibourg portait une chasuble blanche, brodée de pives noires. Mme de Montespan était entrée nue et s’était allongée sur le matelas.
On lui mit un napperon sur le ventre, un crucifix et un calice dessus. On raconte aussi que durant ce culte, le sang du nourrisson ne coulait pas car il était né prématurément, et Guibourg avait dû transpercer son cœur pour recueillir un peu de son sang.

Mme de Montespan en rapporta un petit peu pour en mettre dans la nourriture du roi.


La fin







Jugée avec 36 complices, La Voisin raconta lors des interrogatoires qu'elle avait « brûlé dans le four, ou enterré dans son jardin (Elle possédait une maisonnette au 23-25 rue Beauregard), les corps de plus de 2 500 enfants nés avant terme » (« Un cas particulier: le diable et la marquise [http://www.zetetique.ldh.org/sorcieres.html] »), fut condamnée à mort et brûlée vive en place de Grève le 22 février 1680.

Quant à Mme de Montespan, elle ne fut pas inquiétée, par protection du roi, et continua à fréquenter la Cour.

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Témoignage







Citation :
« Je ne vous parlerai que de Madame Voisin; ce ne fut point mercredi, comme je vous l'avais dit, qu'elle fut brûlée, ce ne fut qu'hier. Elle savait son arrêt dès lundi, chose fort extraordinaire. Le soir elle dit à ses gardes : « Quoi ? Nous ne faisons pas médianoche ? » Elle mangea avec eux à minuit, par fantaisie, car ce n'était point jour maigre; elle but beaucoup de vin, elle chanta vingt chansons à boire.
À cinq heures on la lia; et, avec une torche à la main, elle parut dans le tombereau, habillée de blanc: c'est une sorte d'habit pour être brûlée. Elle était fort rouge, et on voyait qu'elle repoussait le confesseur et le crucifix avec violence.
À Notre-Dame, elle ne voulut jamais prononcer l'amende honorable, et devant l'Hôtel-de-Ville elle se défendit autant qu'elle put pour sortir du tombereau: on l'en tira de force, on la mit sur le bûcher, assise et liée avec du fer. On la couvrit de paille. Elle jura beaucoup. Elle repoussa la paille cinq ou six fois; mais enfin le feu augmenta, et on l'a perdue de vue, et ses cendres sont en l'air actuellement. Voilà la mort de Madame Voisin, célèbre par ses crimes et son impiété »

— Madame de Sévigné à sa fille, 23 février 1680





L'affaire des Poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1672 et 1682, sous le règne de Louis XIV, qui secouèrent Paris et la Cour.

Plusieurs personnalités éminentes de l'aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de "chasse aux sorcières" et aux empoisonneuses.

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L'ancien Hôtel de ville et place de grève vers 1610, par Claude Chastillon
 À Paris, l’aventurière française Catherine Deshayes, veuve Montvoisin, dite la Voisin, condamné par sorcellerie, était brulée vive en place de Grève.






Cliquez sur le visage des personnes à marquer.
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Elle avait été jugée avec 35 autres accusés par la Chambre Ardente, instituée par Louis XIV comme tribunal extraordinaire pour entendre dans la célèbre et scandaleuse « Affaire des Poisons » qui secoua Paris et Versailles entre 1679 et 1682.

Ce procès, dons les recherches furent menées d’une façon assez efficiente par Gabriel Nicolas de la Reynie, lieutenant général de police de Paris, fut le champ de bataille des factions de la Cour, où s’affrontèrent le ministre de la Guerre Louvois et Colbert, le contrôleur général des finances.

Après l’exécution de la Voisin, sa fille mit en cause Madame de Montespan. Selon elle, la marquise, que le Roi avait délaissé pour se vouer à sa nouvelle maîtresse Marie-Angélique des Fontanges.

La Montespan aurait engagé les services de la Voisin pour obtenir des poudres propres à lui ramener l'amour du roi et aurait participé à des cérémonies de conjuration voire des messes noires célébrées par un prêtre défroqué, où le corps tout nu de la marquise aurait servi d’autel sacrilège.
Rien ne fut prouvé et l’ancienne favorite resta à la Cour, mais son étoile s’était éteinte.

Liste non exhaustive d’exécutions sous l’Ancien Régime 











1310: Marguerite Porete (brûlée)1549: Jacques Ier de Coucy (décapité)1559: Anne du Bourg (pendu puis brûlé)1574: le Comte de Montgomery (décapité)1602: Guy Éder de La Fontenelle (roué vif)1610: François Ravaillac (écartelé)1627: François de Montmorency-Bouteville1632: Louis de Marillac (décapité)1680: Catherine Deshayes, dite la Voisin (brûlée)1721: Louis Dominique Cartouche (roué vif)1757: Robert François Damiens (écartelé)1766: Thomas Arthur de Lally-Tollendal (décapité)

Le 22 février 1680, une femme est brûlée en place de Grève, face à l'Hôtel de ville de Paris, sous l'accusation de sorcellerie et d'empoisonnement. Née Catherine Deshayes 40 ans plus tôt, elle est connue dans le quartier de Saint-Denis, lieu de tous les trafics, d'après le nom de son mari, la «Voisin»

Il pourrait s'agir d'un fait divers parmi d'autres. Mais la Voisin, qui s'est enrichie dans la pratique des avortements et le commerce des poisons, a dénoncé avant de mourir nombre de ses clients et clientes, dont certains appartiennent à la haute aristocratie.

Madame de Montespan, la maîtresse du roi Louis XIV, est compromise ! C'est le point d'orgue d'une affaire à rebondissements...

La Voisin

À l'origine de l'«affaire des Poisons», il y a le 17 juillet 1676 l'exécution d'une autre empoisonneuse - de haut rang celle-là -, la marquise de Brinvilliers (46 ans). Elle débouche sur une multiplication de rumeurs à Paris sur des empoisonnements qui impliqueraient des personnes de haut rang.

Gabriel Nicolas de La Reynie, le «lieutenant de police de la ville de Paris», a été chargé par le ministre Louvois de faire toute la lumière sur ces affaires. Dans la plus grande discrétion, il lance ses limiers dans les milieux interlopes de la rue Saint-Denis, où se pratique le commerce des poisons.

L'enquête est suivie avec la plus grande attention en hauts lieux, car certains affirment que Louis XIV lui-même est menacé...

Une tireuse de cartes, Marie Bosse, puis une certaine Vigouroux, enfin la fameuse Voisin, tombent dans les rêts de la police et se voient inculpées d'empoisonnement

Poisons et messes noires au Grand Siècle

En avril 1679, l'affaire prenant de l'ampleur et les inculpés se faisant toujours plus nombreux, le roi décide de mettre en place à l'Arsenal une cour extraordinaire de justice qui prendra le nom évocateur de «Chambre ardente» - ainsi nommée car elle siégeait dans une pièce tendue de draps noirs et éclairée par des flambeaux.
Une véritable hantise gagne la population parisienne, laquelle voit l'œuvre des empoisonneuses dans le moindre décès prématuré. Or, rien n'effraie les empoisonneuses, qui se trouvent au cœur des pratiques les plus sordides de l'époque. On découvre que certaines, comme la Voisin, se rendent complices de «messes noires», au cours desquelles de faux, voire de vrais prêtres, posent un calice sur le ventre d'une femme nue et, au-dessus de celui-ci, sacrifient au diable un nouveau-né !

C'est dans cette atmosphère pour le moins sulfureuse que travaille la Chambre ardente. Elle siège pendant trois ans, jusqu'en juillet 1682, date à laquelle elle aura au total prononcé 442 jugements, dont 36 condamnations à mort, 23 bannissements et 5 condamnations aux galères.

La Voisin est exécutée après avoir mis en cause beaucoup de monde. Elle se refuse à livrer le nom de la Montespan mais le nom de la maîtresse royale ressurgit dans la suite des interrogatoires. La fille de la Voisin l'accuse d'avoir participé à une «messe noire».

Le roi est horrifié d'apprendre que sa maîtresse, alors en défaveur, lui aurait fait absorber des philtres d'amour et aurait aussi manigancé le renvoi de Mlle de La Vallière, voire la mort de Mme de Fontanges et la stérilité de la reine !... Empressé d'en finir, il suspend les interrogatoires et jette lui-même dans la cheminée les papiers qui compromettent son ancienne maîtresse.

Les principaux accusés non encore condamnés sont mis aux fers dans différentes forteresses, à raison de six par cachot, jusqu'à ce que la mort les délivre.

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Bibliographie








  • Arlette Lebigre, L'Affaire des poisons, 1679-1682, Bruxelles, Complexe, coll. « La Mémoire des siècles » (no 213), 1989, 173 p. (ISBN 2-87027-279-0, présentation en ligne [archive])
    Réédition : Arlette Lebigre, 1679-1682, l'affaire des Poisons, Bruxelles, Complexe, coll. « Historiques » (no 127), 2006, 173 p. (ISBN 2-8048-0094-6).
  • Jean-Christian Petitfils, Crime et sorcellerie au temps du Roi Soleil, Paris, Perrin, 2011.



Conte








  • E.T.A. Hoffmann, Mademoiselle de Scudéry, conte écrit en 1818, évoque l'histoire de l'empoisonneuse.



Filmographie







La Voisin a été interprétée à l'écran par:

  • Pauline Carton dans Si Versailles m'était conté... (1954) de Sacha Guitry
  • Viviane Romance dans L'Affaire des poisons (1955) d'Henri Decoin
  • Joëlle Bernard dans Angélique et le Roy (1966) de Bernard Borderie
  • Anémone dans Marquise (1997) de Véra Belmont
  • Suzanne Clément dans la série Versailles (2015-aujourd'hui).


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