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 26 février 1715: Claude-Adrien Helvétius

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yann sinclair

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Claude-Adrien Helvétius


latinisé en Helvétius

né le 26 janvier 1715 à Paris
mort le 26 décembre 1771 à Paris
Sépulture: Église Saint-Roch

philosophe, franc-maçon et poète français.

Biographie

Issu d’une famille de médecins, dont le grand-père, Jean-Adrien Helvetius (1661-1727)2, fils de Johann Friedrich Schweitzer, introduisit l’usage de l’ipécacuanha et le père, Jean Claude Adrien Helvetius3 (1685 – 1755) fut le premier médecin de Marie Leszczyńska, reine de France, Claude-Adrien, né rue Sainte-Anne à Paris, fut formé à Caen par son oncle maternel en vue d'une carrière financière, mais la poésie occupait son temps libre. Dès l'âge de vingt-trois ans, à la demande de la reine, il est nommé fermier général, un poste de perception d’impôts qui lui rapporte 100 000 couronnes par an. Ainsi pourvu, sa richesse lui permit de jouir à plein de la vie, de s'adonner à ses goûts littéraires et artistiques, et de participer notamment aux goguettes de la Société du Caveau, première et deuxième du nom, mais également au Club de l'Entresol progressiste. Il obtint, en 1751, la charge de maître d'hôtel de la reine. En vieillissant, stimulé par le succès de Maupertuis comme mathématicien, de Voltaire comme poète, et de Montesquieu comme philosophe, il commença à rechercher des distinctions plus durables.

Au sein des matérialistes de son siècle, Helvétius développe un sensualisme matérialiste, où l’intérêt seul dirige les jugements. Il considère l’éducation comme l’élément constitutif principal de l’esprit des humains, qui sont, selon lui, tous susceptibles de s’instruire également.

Helvétius est fortement inspiré par Locke, dont il lit très tôt l’Essai sur l’entendement humain. Ses idées sur la constitution de l’esprit humain en seront nettement influencées. Il veut dépasser cependant toute idée de Dieu en défendant un athéisme relatif. Il considère la croyance en Dieu et en l’âme comme le résultat de notre incapacité à comprendre le fonctionnement de la nature, et voit dans les religions, notamment la religion catholique, un despotisme n’ayant comme but que le maintien de l’ignorance pour une meilleure exploitation des hommes.

Il est souvent présenté comme un physiocrate (il monte une manufacture, fait faillite, puis connaît le succès) et un philosophe matérialiste (selon Michel Onfray4). Or, bien que matérialiste dans sa méthodologie, il est dans sa conception de l'origine un naturaliste déiste5. En effet, on trouve dans ses textes plusieurs références à Dieu et à son existence : « l'être suprême », « l’éternel », « le législateur céleste » sont des expressions qui reviennent plusieurs fois dans son ouvrage De l'Homme ; il y définit même Dieu comme étant « la cause encore inconnue de l'ordre et du mouvement ». La raison de cet amalgame est en partie due à la récupération politique de ses textes, qu'il s’agisse de discréditer son œuvre (jésuites, jansénistes, le pape Clément XIII ou encore le pouvoir royal de Louis XV) ou d’en faire un penseur incontournable du socialisme scientifique (marxistes).

Ainsi, si Helvétius est antichrétien, il ne nie pas l’existence d’une force dans la nature et il défend même l’idée d’une philosophie plutôt positive dans cette religion une fois épurée de son fanatisme, de ses superstitions et institutions.

Philosophie

Helvétius était naturaliste déiste dans sa conception générale du monde et un sensualiste. Cependant, d'un point de vue méthodologique, il était matérialiste. Ainsi, selon le sensualisme dans le champ du matérialisme, toutes nos connaissances et nos idées découlent des sensations objectives et immanentes, dont elles ne sont que la combinaison de plus en plus complexe. Le sensualisme s’oppose donc à l’activité spontanée de l’esprit.

Postérité
Geneviève Adélaïde Helvétius, comtesse d'Andlau (1754-1817)6

Outre la réputation que lui a valu sa philosophie, on peut rattacher l’histoire des Idéologues à Helvétius. En effet, ces figures de proue des Lumières, à la fin du XVIIIe siècle, conduites par Destutt de Tracy, se réunissent régulièrement pendant plus de cinq décennies dans le salon de son épouse Anne-Catherine Helvétius, avec Cabanis qui, dès 1778, s'était installé dans la propriété de la veuve inconsolable.

Leur fille cadette, Geneviève-Adélaïde Helvétius (janvier 1754, Paris - 20 novembre 1817, château de Voré à Rémalard), épousa, le 27 septembre 1772 à Paris, Frédéric-Antoine-Marc, comte d'Andlau de Hombourg (15 avril 1736, Hombourg - 20 juillet 1820, Paris), militaire et homme politique français.

Le légitimiste Albert de Mun est l'un de ses descendants.

À Paris, la rue Sainte-Anne a pris le nom de rue Helvétius de 1792 à 1814.

Œuvres principales


   De l'esprit (1758)7. Accepté par la censure lors de la parution, puis mis à l'index.
   De l’homme (posthume, 1773). « Ce qui est remarquable dans ce livre d'Helvétius, c'est la manière dont il explique comment les petits évènements de la vie infantile, et, notamment, les facteurs affectifs du milieu familial, peuvent entraîner une différenciation profonde des caractères et des intelligences. Il se montre là indubitablement un précurseur des conceptions freudiennes. » Jean Rostand, 1952.Voir bibliographie.

Rééditions:

   De l'esprit. Paris [Liège], Durand [Bassompierre], 1759. [À Paris, Chez Durand, Libraire, rue du Foin. M. DCC. LIX. Avec approbation et privilège du Roi.] In-8°, XX, 481, [2 (approbation)], [1 bl.] p. [Édition clandestine publiée après la révocation du privilège ; bibliographie : D. Smith, Bibliography of the writings of Helvétius, E8, pp. 159–163.]
   De l’esprit. Texte édité, présenté et annoté par Jonas Steffen, Paris, Champion, 2016, 600 p. (Coll. « Âge des Lumières », n° 79).
   De l'homme. Notes explicatives par Gerhardt Stenger. Établissement du texte sur le manuscrit original par David Smith assisté de Harold Brathwaite et de Jonas Steffen. Paris, Champion 2011, 669 p. (Coll. « Âge des Lumières », n° 61).
   Réflexions sur l'homme & autres textes. Texte établi par Jean-Pierre Jackson. Éditions Coda. 20068.

Littérature

   Le livre de Jacques Sadoul, Le grand art de l'alchimie, paru aux éditions J'ai lu, coll. « L'Aventure mystérieuse » (N° A329), cite Johann Friedrich Helvétius, grand-père de Claude-Adrien Helvétius

Notes et références

   ↑ Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, 1843, Tome 19, page 90 [1] [archive]
   ↑ Voir ici pour Jean-Adrien : http://www.cosmovisions.com/Helvetius.htm [archive]
   ↑ Généalogie de la famille [archive]
   ↑ « Helvétius, précepteur gauchiste [archive] », « Utilitariste anti-kantien [archive] » et « La religion d'un mécréant [archive] », conférences de Michel Onfray à l'Université populaire de Caen, août 2006. Dont on trouvera les synopsis ici [archive]
   ↑ Pascal Charbonnat, Histoire des philosophies matérialistes, éditions Syllepse, 2007, p339
   ↑ Portrait par Élisabeth Vigée Le Brun
   ↑ http://classiques.uqac.ca/classiques/helvetius_claude_adrien/de_l_esprit/de_l_esprit.html [archive]
   ↑ Les soi-disant Réflexions sur l’homme font en réalité partie des Progrès de la raison dans la recherche du vrai, un prétendu « ouvrage posthume de M. Helvétius », comme il est indiqué sur la page de titre de la première édition datée de 1775. Il s'agit en réalité d'un collage de passages plus ou moins longs, avec des omissions et des modifications mineures, tirés de la littérature philosophique du XVIIIe siècle parue ou rééditée dans les années 1766-1773. En voici le détail (la pagination est celle l’édition de 1775) : p. 7-22 : Voltaire, Tout en Dieu ; p. 22-35 : d’Holbach, Système de la nature, I, 6 ; p. 36-38 : Voltaire, Dictionnaire philosophique, article Catéchisme chinois, III ; p. 38-51 : J.-F. de Bastide, Réflexions philosophiques sur la marche de nos idées, Yverdon, de Félice, 1769, p. 12-17 et 20-41 ; p. 51-54 : J.-B. Robinet, De la nature, VII, 16-17 ; IV, 4 ; IV, 2 ; I, 5 ; VI, 6 ; VII, 9 ; Fontenelle, Éloge de Hartsoeker ; Ch. Bonnet, Palingénésie philosophique, VIII, 2 ; P. Bayle, Dictionnaire historique et critique, article Dicéarque, rem. L ; p. 54-55 : J.-L. Castilhon, Essai sur les erreurs et les superstitions anciennes et modernes, II ; p. 55 : J.-J. Rousseau, Profession de foi du Vicaire savoyard (cité d’après I. de Pinto, Précis des arguments contre les matérialistes, VII) ; F.-X. de Feller, Catéchisme philosophique, I, II, 1 ; p. 55-117 : J. Toland, Lettres philosophiques, V ; p. 117 : J. Toland, Lettres philosophiques, I ; p. 118 : Le militaire philosophe (fin). Le chapitre intitulé 'Caractère du vrai philosophe' (publié dès 1773 sous le titre Le Vrai philosophe), p. 118-134, est une transcription de Dumarsais, Le Philosophe ; le chapitre intitulé 'Discours entre un déiste et un athée', p. 135-139, provient d’A.-M. Ramsay, Les Voyages de Cyrus, La Haye, van Daalen, 1768 [1728], t. II, p. 229-234 et 327-328 ; le dernier paragraphe est tiré de J.-J. Burlamaqui, Principes du droit de la nature et des gens, avec la suite du Droit de la nature, qui n’avait point encore paru, Yverdon, 1767 [1766], t. III, p. 96.


Bibliographie

   Jean Rostand, « La conception de l'homme selon Helvétius et selon Diderot », L'Encyclopédie et le progrès des sciences et des techniques, Centre International de Synthèse, Paris : PUF, 1952, p. 10-19.
   (en) Ian Cumming, « Helvétius in England », dans Études anglaises, 16, 1963, p. 113-125.
   Jean-Claude Bourdin, « Helvétius, science de l'homme et pensée politique », dans Corpus. Revue de philosophie, 22/23, 1993, p. 163-179.
   Roland Desné, « Helvétius, fermier-général. À propos du procès-verbal de sa tournée en Champagne (1738) », dans Beiträge zur französischen Aufklärung und zur spanischen Literatur, Festgabe für W. Krauss zum 70. Geburtstag, Berlin, Akademie-Verlag, 1971, p. 49-81.
   Michèle Duchet, L’Anthropologie d’Helvétius dans Michèle Duchet, Anthropologie et histoire au siècle des Lumières, Albin Michel, 1995, p. 377-406 [Maspéro, 1971].
   Madeleine Ferland, « Entre la vertu et le bonheur. Sur le principe d'utilité sociale chez Helvétius », dans Corpus. Revue de philosophie, 22/23, 1993, p. 201-214.
   Albert Keim, Helvétius. Sa vie et son œuvre d'après ses ouvrages, des écrits divers et des documents inédits, Paris, Alcan, 1907 (rééd. Slatkine, 1970).
   Roland Krebs, Helvétius en Allemagne ou la tentation du matérialisme, Paris, Champion, 2006 (ISBN 978-2-7453-1450-5)
   Jean-Louis Longué, Le Système d'Helvétius, Paris, Champion, 2008 (ISBN 978-2-7453-1656-1)
   Kh. Momdjian, La Philosophie d'Helvétius, Moscou, Éditions en langues étrangères, 1959.
   Jacques Moutaux, « Helvétius et l’idée d’humanité », dans Olivier Bloch (éd.), Entre forme et histoire, Paris, Méridiens Klincksieck, 1988, p. 229-250.
   Michel Onfray, Contre-histoire de la philosophie (4) : Les Ultras des Lumières, GLM (Grasset), Paris, 2007 (ISBN 978-2-286-03237-1). Réédition dans le Livre de Poche 2009 (ISBN 978-2-253-08445-7)
   John C. O'Neal, « Le Principe fécond de la sensibilité physique chez Helvétius », dans Corpus. Revue de philosophie, 14/15, 1990, p. 111-28.
   Yannick Séité, « Helvétius en littérature : Les Liaisons dangereuses », Le Travail des Lumières. Pour Georges Benrekassa, Paris, Librairie Honoré Champion, 2002, p. 569-591. (ISBN 2745306405)
   David Smith, Peter Allan et Alan Dainard (dir.), Correspondance générale d'Helvétius, University of Toronto Press, 1981-2004 (5 vol.).
   (en) David Smith, Bibliography of the writings of Helvétius, Ferney-Voltaire, Centre international d’étude du XVIIIe siècle, 2001, (ISBN 2-84559-006-7)
   Sophie Audidière, Jean-Claude Bourdin, Jean-Marie Lardic, Francine Markovits, Yves Charles Zarka, Matérialistes français du XVIIIe siècle : La Mettrie, Helvétius, d'Holbach, Paris, PUF, 2006 (ISBN 2-13-055171-Cool



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