Après les femmes, c'est le tour des ouvriers et artisans du faubourg Saint-Antoine de manifester leur indignation.
Ils s'attaquent au donjon de Vincennes.
Pendant ce temps, quatre cents nobles tentent de prendre les Tuileries.
L'AFFAIRE DES "CHEVALIERS DU POIGNARD" des nobles tentent de sauver le Roi Louis XVI Les chevaliers du poignard est le surnom d'un groupe de royalistes de la Révolution française, qui tentèrent d'aider le roi Louis XVI lors d'une émeute le 28 février 1791 aux Tuileries.
À la suite du départ des Mesdames Adélaïde et Victoire du château de Bellevue pour l'Italie, en février 1791, la Convention nationale débat d'un projet de loi interdisant l'émigration. Mirabeau et la droite en rejettent l'idée.
Une foule nombreuse, favorable au projet, se rend alors à Vincennes, clamant qu'un complot prévoit de faire fuir Louis XVI depuis ce château. La Garde nationale, menée par le général La Fayette, intervient pour rétablir l'ordre.
Entre-temps, un groupe de nobles s'est réuni aux Tuileries pour protéger le roi de l'émeute qui semble se dessiner. Ces quelques centaines de partisans de la royauté se sont armés de pistolets et de poignards. Mais le roi leur ordonne de se retirer après avoir abandonné leurs armes, voulant éviter une confrontation sanglante. ils ne le firent pas sans essuyer des huées, des propos insultants, et même des coups.
Ces hommes sont dénoncés dans les journaux comme les « chevaliers du poignard » dès le lendemain , membres d'une conspiration contre-révolutionnaire visant à enlever le roi. Si cette conspiration ne semble avoir existé que dans les esprits échauffés du mouvement populaire, l'humiliation de la noblesse ce jour-là augmente la discorde au sein de l'aristocratie, dont les éléments les plus intransigeants appellent à l'émigration militaire et à l'abandon du monarque.
Évalué entre huit cents et deux cent cinquante membres, le groupe semble avoir été composés essentiellement d'officiers ou d'anciens attachés à la Maison du Roi ou à celle des Princes. Le duc de Villequier, premier gentilhomme de la Chambre, semble en avoir été l'initiateur.
Parmi les membres de ce rassemblement se trouve notamment le chevalier de Belbeuf, ancien député de la noblesse aux États généraux de 1789 pour le bailliage de Rouen, et le chevalier de Rougeville, qui tente plus tard de faire évader la reine Marie-Antoinette (complot de l'œillet), et qui sera le modèle du Chevalier de Maison-rouge d'Alexandre Dumas. On trouve également Pâris, futur membre de la garde constitutionnelle du Roi et assassin du député Le Peletier de Saint-Fargeau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_du_poignard
La Fayette désarme les chevaliers du poignardChevalier du poignard. Estampe représentant le signe de ralliement des chevaliers du poignard, dans la journée le 28 février 1791 aux Tuileries. Elle a été gravée sur un modèle ensanglanté trouvé sur le nommé de Villers, l'un des chevaliers du poignard, tué dans cette journée.Les chevaliers du poignard sont un groupe constitué lors de la Révolution française, le 28 février 1791 aux Tuileries.
La contrainte où vivait le roi Louis XVI, remarquée par des courtisans attachés au monarque et à sa famille, avait éveillé le zèle de quelques-uns d’entre eux, et fait concevoir le dessein de l’en délivrer. On a parlé d’une entreprise formée pour l’enlever et le conduire à Rouen par la rivière, entreprise qui ne fut peut-être qu’en projet, mais une autre, encore plus mal concertée, fut tentée par des jeunes gens de la cour.
Le bruit ayant couru qu’un attentat se préparait contre le roi Louis XVI, plusieurs centaines de gentilshommes se présentèrent aux Tuileries, le 28 février 1791. Ayant transformé en arsenal les armoires du château, ils y avaient caché des pistolets, de courtes épées, et jusqu’à des poignards, et venaient, portant pistolets et poignards, se mettre à son service.
Soupçonnant quelque complot, les chefs de la garde nationale, vinrent se plaindre au roi de l’évasion méditée, qu’ils appelaient une trahison. Le monarque ne trouva d’autre moyen d’épargner à ces jeunes gens de plus grands malheurs que de les désarmer lui-même, et de les engager à se retirer. Cependant, forcés de passer entre deux haies de gardes nationaux, ils ne le firent pas sans essuyer des huées, des propos insultants, et même des coups.
Le peuple parisien immortalisa cette journée en donnant le titre dérisoire de « chevaliers du poignard » à ceux qui, accusés d’avoir voulu enlever le roi et sa famille, restèrent tachés de ce nom pour avoir tenté sans succès de soutenir les débris d’une monarchie qui s’écroulait de toutes parts.
Source Louis-Pierre Anquetil, Histoire de France depuis les Gaulois jusqu'à la mort de Louis XVI, t. 9, Paris Janet et Cotelle, 1818.Journée des chevaliers du PoignardLe soir, le bruit se répand parmi la garde nationale de service au château des Tuileries, que les appartements du Roi sont remplis de personnes armées de pistolets et même de poignards; que ces personnes ne se cachent même pas cet appareil d’hostilité; si contraire, non seulement au bon ordre, mais encore à la sûreté publique, en y donnant pour motif leur zèle pour la défense du Roi.
Ce bruit se trouvant fortifié par l’affluence extraordinaire qui s’était rendu au château dans la soirée, et dans laquelle on a distingué des hommes très connus pour être ennemis de la révolution, occasionne dans la garde nationale une effervescence qui fait craindre quelques excès malgré les efforts des officiers pour calmer ces mouvements.
M. de Gouvion, s’est rendu chez le Roi, et lui fait part de cette disposition en lui disant « qu’il ne pouvait pas répondre des suites, si Sa Majesté ne faisait pas déposer tous les armes à ceux qui en étaient munis.
Louis XVI sort de son cabinet, et dit aux personnes qui se trouvent dans l’Appartement, qu’il sait que plusieurs d’entre elles portent sur elles des armes cachées; qu’il rend justice à leurs intentions, mais que ce zèle est aussi imprudent que superflu, et qu’il ne peut rien craindre au milieu des citoyens soldats dont il est environné.
En conséquence, Louis XVI requit tous ceux qui avaient des armes de les lui remettre sur le champ pour calmer les inquiétudes que cela avait occasionnés.
Aussitôt un grand nombre des assistants déposent sur une commode des pistolets, et quelques uns, des espèces de poignards, et tous se retirent successivement.
Comme on en soupçonne plusieurs de n’avoir pas remis les armes qu’ils avaient sur eux, on les fouille à mesure qu’ils passent devant la garde nationale qui garnisse les issues.