yann sinclair
Nombre de messages : 26592 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 02 mars 1755: Décès de Saint-Simon Ven 1 Mar - 21:42 | |
| Les écrits de Saint-Simon constituent l’un des témoignages les plus complets du règne de Louis XIV. Installé à la Cour, l’écrivain et historien dépeint le quotidien de Versailles et se passionne également pour les affaires politiques. En 1715, à la mort du roi, il entre au Conseil de régence avant de s’éloigner de la Cour, dans son château de la Ferté-Vidame. Jean-Baptiste van Loo, Portrait de Saint-Simon (1728, détail), château de Chasnay, collection particulière.https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Rouvroy_de_Saint-Simon courtisan puis mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, naît le 16 janvier 1675 dans l’ombre du Château Louis-Nicolas Van Blarenberghe, Le Château de la Ferté-Vidame (vers 1750), musée des beaux-arts de BostonSon parrain n’est autre que Louis XIV et sa marraine Marie-Thérèse d’Autriche, l’épouse du roi. Acte de baptême de Saint-Simon, contresigné par le roi et de la reine, en bas à gauche. Archives du château de Versailles.Fils de Claude de Saint-Simon, ancien favori de Louis XIII, il est baptisé à Versailles en 1677. Il meurt le 02 mars 1755 à l'âge de 80 ansParti pour faire carrière dans l’armée, il choisit finalement la vie à la Cour et embrasse la carrière d’historien. Plongé dans les intrigues du Château, ami de plusieurs courtisans et ministres dont Pontchartrain et Desmarets, Saint-Simon en devient le meilleur chroniqueur. Peu apprécié du roi, il réussit à rétablir la situation en sa faveur suite à deux entretiens qu’il obtient avec Louis XIV, en 1710. Il réside alors dans un luxueux appartement à Versailles, grâce à sa femme devenue dame d’honneur de la duchesse de Berry. Témoin, Saint-Simon consigne dans ses Mémoires, ses observations et critiques. Aucun protagoniste de Versailles ne lui échappe. Il dépeint, parfois avec férocité, les dessous du Château. Le jour même du décè, les scellés sont apposés sur sa maison parisienne puis le 4 mars, sur la Ferté, le duc ayant laissé de lourdes dettes. Un marchand de bougies revendique des créances astronomiques Le notaire dresse un inventaire scrupuleux de ses biens, au nombre desquels figurent des œuvres u Titien, de Véronèse et de Michel-Ange parmi les onze officiers judiciaires, les commissaires, les créanciers et le conseiller du roi, son légataire universel, Claude de saint-Simon, évêque de Metz, demande à assister à l'inventaire, qui ressemble à une confiscation de précaution Sa requête est refusée L'évêque fait appel Le parlement consent à sa présence L'inventaire dure sept jours, il est verbalisé par le procureur Grimperel et vérifié par le notaire Maître Delaleu Tous les manuscrits sont minutieusement numérotés, décrits et listés; les Mémoires se composent de 2 756 grandes pages 'in-folio, 36X24), recouvertes d'une écriture serrée, régulière, rassemblées dans 173 cahiers, reliés par des cordons de couleur en onze grands dossiers en cuir vert portant les armoiries du duc Il y a aussi d'autres manuscrits, lettres et documents (parmi lesquels le " Journal du Marquis de Dangeau annoté par Saint-Simon), pour un total de plus de mille cahiers Grâce à ces dettes providentielles, aucun de ces trésors n'a été perdu ou volé Lorsque le Roi ordonne la mise au secret de tous les écrits de Saint-Simon qui concernent les affaires du royaume, il n'est pas difficile d'imaginer la nature explosive des Mémoires tout est alors enregistré et il devient tout simplement impossible d'en faire disparaître la moindre parcelle 02 mars 1755: Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon Portrait d'après Hyacinthe RigaudDécès de Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, homme de cour et écrivain français, célèbre surtout par ses « Mémoires » où il raconte les fêtes et dépeint les personnages du règne de Louis XIV et de la Régence.Louis de Rouvroyduc de Saint-Simon écrivain français, célèbre pour ses Mémoires.
vidame de Chartres marquis de Ruffec seigneur d'Aysié, d'Empuré, de Verriere, de Martreüil et de Charmé chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit Pair de France (Louis III de Rouvroy de Saint-Simon)
- Gouverneur à Blaye
- ambassadeur de France en Espagne
- Né le 16 janvier 1675 à Paris
- Baptisé le 29 juin 1677 en la chapelle du château de Versailles (RP de Saint-Julien)
- Décédé le 2 mars 1755 à Paris, (en son hôtel de la rue de Grenelle à l'âge de 80 ans
membre de la noblesse française, célèbre pour ses Mémoires qui racontent par le menu la vie à la Cour aux temps du roi Louis XIV et de la Régence.Il était le fils de Claude de Rouvroy, comte puis duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII et de sa seconde femme, Charlotte de L'Aubespine.Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825), philosophe et industriel français fondateur du saint-simonisme, est un parent éloigné de l'auteur.
- Marié le 8 mai 1695 avec Geneviève Françoise de Durfort 1678-1743
- dont
- Charlotte 1696-1763
- Jacques Louis 1698-1746
- Jean Armand 1699-1754
- Parrain et marraine
- Louis XIV le Grand de Bourbon, roi de France 1638-1715
- Maria-Teresa von Habsburg, reine de France 1638-1683
Filleul: Louis Gabriel de Rouvroy de Saint-Simon, marquis de Montbléru 1717-1777
Il fut fait vidame de Chartres par son père dont il hérita le titre ducal en 1693. Tout possédé qu’il était de l’idée de l’honneur chevaleresque et de la vraie noblesse (selon lui la noblesse du sang, la noblesse guerrière) il supportait mal ses obligations militaires et en 1702 il fit défection de son régiment pour la vie de cour, ce qui déplut Louis XIV. Le roi lui tint rigueur et Saint-Simon se vengea dans ses « Mémoires » le présentant toujours sous une lumière plutôt peu favorable même s’il reconnaissait la grandeur du règne. Il était surtout contre la présence des gens parvenus dans le gouvernement et l’administration et était à la tête de la réaction du parti aristocrate plus récalcitrant. Avec la Régence il sembla que son heure était arrivée, mais son inaptitude pour manœuvrer en politique fit qu’il fût supplanté de plus en plus par le cardinal Dubois. Après une ambassade en Espagne de 1721 à 1722, il trouve que c’est Dubois et non lui qui a été nommé ministre. La mort du Régent en 1723 détermine son éloignement définitif de la cour. Saint-Simon se retire alors dans son château de La Ferté-Vidame, où il mène une vie partagée entre les soucis d’un gentilhomme campagnard, la continuation de ses « Mémoires » et l’élaboration de généalogies. Il était un lecteur assidu du « Journal » de Dangeau dont il prenait des notes. En 1749 il termina l’œuvre de sa vie arrêtant son récit en 1723. Auteur des Mémoires Ecrivain et mémorialiste français, Saint-Simon est le fils unique du second mariage du duc Claude, écuyer de Louis XIII devenu duc et pair. Il faut savoir que son père le duc Claude est prêt à tout pour parvenir à son but. Il a une admiration aveugle pour le roi qui le fait duc de Saint-Simon puis Pair de France. Il va amasser une fortune colossale mais cela ne lui suffit pas. De son premier mariage avec Diane Henriette de Budos, il n'aura qu'une fille. Voulant à tout prix que ce duché ne soit pas perdu, il va se remarier en 1672 à l'âge de soixante cinq ans. Trois ans plus tard naît Louis de Rouvroy, le futur duc de Saint-Simon. Je suis né la nuit du 15 au 16 janvier 1675, de Claude, duc de Saint-Simon, pair de France, et de sa seconde femme Charlotte de L'Aubépine, unique de ce lit. De Diane de Budos, première femme de mon père, il avait eu une seule fille et point de garçon. Il l'avait mariée au duc de Brissac, pair de France, frère unique de la duchesse de Villeroy. Elle était morte en 1684, sans enfants, depuis longtemps séparée d'un mari qui ne la méritait pas, et par son testament m'avait fait son légataire universel. Je portais le nom de vidame de Chartres, et je fus élevé avec un grand soin et une grande application. Ma mère, qui avait beaucoup de vertu et infiniment d'esprit de suite et de sens, se donna des soins continuels à me former le corps et l'esprit. Elle craignit pour moi le sort des jeunes gens qui se croient leur fortune faite et qui se trouvent leurs maîtres de bonne heure. Mon père, né en 1606, ne pouvait vivre assez pour me parer ce malheur..." Frêle et seul, Louis, vidame (1) de Chartres, reçoit une formation intellectuelle et morale supérieure à celle que recevait habituellement un jeune seigneur. Particulièrement attiré par l'histoire, il n'aime pas trop le métier des armes. Mais ne devant pas déroger à la règle, il participe à diverses campagnes de Louis XIV de 1692 à 1701. N'ayant pas été nommé brigadier dans l'ordre du tableau de janvier 1702 suite à une invention de Louvois qui fit passer le mérite avant l'ancienneté et l'ancienneté avant la naissance, il décida de remettre au roi sa démission du service armé pour raisons de santé et s'établit à la cour. A la mort de son père en 1693, il sait qu'il faut consolider ses appuis à la cour. Il se marie donc en 1695 avec Marie-Gabrielle de Durfort de Lorge, (ou Geneviève Françoise) fille aînée du maréchal-duc de Lorge, petite nièce de Turenne et cousine du roi d'Angleterre Guillaume III d'Orange-Nassau. Le duc de Saint-Simon va toujours donner le change. Alors qu'on le croit désoeuvré et inoffensif, il passe son temps à épier les faits et gestes de la cour. Il arpente les corridors du pouvoir, compte les sourires et les sourcils froncés du roi, épie le va-et-vient des ministres, des maîtresses, des confesseurs, des favoris, recueille les souvenirs des vieux courtisans et écoute, au besoin, aux portes. C'est la nuit dans un cagibi qu'il consigne les événements mémorables de la journée. La mort du Dauphin en 1711, celle du duc de Bourgogne en 1712 et celle de Louis XIV en 1715 vont profondément modifier l'existence de Saint-Simon. Lui qui a longtemps eu des rêves de pouvoir va enfin les réaliser ou presque. C'est au duc d'Orléans qu'échoit la Régence. Bien que très différents, les hommes ont l'un vers l'autre une amitié très solide. Appartenant au Conseil de Régence, Saint-Simon est très déçu par la réalité du pouvoir. Son influence au Conseil diminue rapidement. Il obtient quand même une ambassade extraordinaire en Espagne, à la cour de Philippe V d'octobre 1721 à avril 1722. En décembre 1723, la mort du Régent met fin à sa vie publique. Fleury et le duc de Bourbon lui font comprendre que sa présence à la cour n'était désormais plus indispensable. Il se retire sur ses terres de La Ferté-Vidame pour poursuivre la rédaction de ses Mémoires au style pittoresque et imagé d'une grande originalité. Sa bibliothèque est composées de plus de 6200 volumes. Pendant les trente ans qui lui reste à vivre, plusieurs dizaines de milliers de pages sortiront de sa plume surchauffée. Il fera revivre, sous le règne de Louis XV dont il boude la cour, les règnes de Louis XIII et de Louis XIV dans un langage dont l'intensité et la puissance évocatrice sont restées inégalées. L'immense manuscrit que sera ses "Mémoires" prend forme. Il fut interrompu à la mort de sa femme en janvier 1743 puis repris six mois plus tard. Une autre interruption le voit rédiger ce chef-d'oeuvre qu'est le Parallèle des trois premiers rois bourbons en 1746 et ce n'est qu'en 1749 qu'il achève le manuscrit de deux mille huit cent cinquante quatre pages reliées en onze portefeuilles à ses armes et destinées à une publication posthume. Les Mémoires achevées en 1753 furent, après la mort de leur auteur le 2 mars 1755, confisquées avec d'autres papiers sur l'ordre de Louis XV contresigné par Choiseul. Leur première édition incomplète date de 1829-1830. Leur première édition complète date de 1879-1928. (1) Titre de l'officier qui représentait l'évêque dans l'administration de la justice temporelle et dans le commandement de ses troupes. D'après : histoire-en-ligne.com/article.php3?id_article=4.
- Personnalité ayant sa statue en façade de l'Hôtel de Ville de Paris,
- Ambassadeur de France en Espagne (1721-1722).
Ses « Mémoires » ne furent publiées de sa vie et ne le furent non plus intégralement jusqu’au XIXe siècle. Avant on ne connut que des fragments. Elles restent un des monuments de la Littérature française et même universelle, lecture obligée pour tout esprit qui se respecte.
- Mémoires de Saint-Simon. Texte intégral
- Pierre Perrin lit Saint-Simon. Critique littéraire
- Philippe Sollers et Saint-Simon. Critique littéraire
- Site dédié au Duc et à la Société Saint-Simon
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