yann sinclair
Nombre de messages : 26321 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 03 mars 1719: Jacques-Louis de Valon Mar 5 Mar - 11:24 | |
| Jacques-Louis de Valon
marquis de Mimeure
auteur et membre de l’Académie française français
né le 19 novembre 1659 à Dijon mort le 3 mars 1719 à l'âge de 59 ans
militaire, poète, traducteur français et académicien français.
Biographie
Menin du Dauphin, il entra dans la carrière militaire et devint lieutenant général. Louis XIV éleva la terre de Mimeure en marquisat autour de 1697 pour lui.
(En France, un menin était l'un des six gentilshommes qui étaient affectés particulièrement à la personne du dauphin. On les appelait aussi gentilshommes de la manche car il leur était interdit de tenir le prince par la main. (Yves Coirault, dans Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1983, t. I, p. 115, note 10) Venu d'Espagne, où le mot (en espagnol menino, emporté du portugais) désignait un jeune noble donné pour compagnon aux enfants royaux, ce mot fut employé pour la première fois en France quand on composa, en 1680, la maison du Grand Dauphin.
Parmi les personnalités ayant occupé cette charge sous l'Ancien Régime on peut citer le marquis de Dangeau, le marquis de Mimeure et le comte du Muy.
Sous la Restauration, qui remit en vigueur nombre des anciennes charges de cour, le duc d'Angoulême, devenu dauphin à l'avènement de Charles X en 1824, eut également ses menins, parmi lesquels le marquis d'Osmond.
En Espagne, le mot peut se féminiser lorsqu'il désigne de jeunes filles données pour compagnes à une princesse royale, comme on le voit dans le titre du célèbre tableau de Vélasquez: Les Ménines.)
Il composa quelques pièces de vers qui ne furent pas imprimées. Poussé par le prince de Conti, Madame de Montespan et Boileau, il fut élu à l'Académie française le 2 décembre 1707 (fauteuil 3). On dit que ce fut Antoine Houdar de la Motte qui composa pour lui son discours de réception.
Le dernier travail littéraire que nous lui connaissons est une ode imitée d'Horace en 1715.
Sa femme, Charlotte Magdeleine de Carvoisin d'Achy, lui survécut jusqu'en 1739 et entretint une correspondance régulière avec Voltaire.
Il mourut sans descendance et le marquisat de Mimeure passa à son neveu à la veille de la Révolution, Claude Fyot de Vaugimois, qui devint ainsi Claude Fyot de Mimeure. Claude Fyot, marquis de Mimeure, n'eut qu'un seul fils Casimir qui à son tour n'eut qu'un seul descendant Claude. Claude mourût sans postérité et transmit son marquisat à Ferdinand de Buyer en 1874.
Hommages
Une rue de Mimeure (en l'honneur de Jacques-Louis Valon) existe à Dijon.
Bibliographie
La Bourgogne à l'Académie française de 1665 à 1727, de Charles Muteau, 1862 Charlotte-Madeleine de Mimeure : une muse des Lumières, de Alain Niderst, édité par Alain Baudry & Cie, Paris, 2010 - (ISBN 978-2-35755-037-7) _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
|