Milan rend hommage à celui qui fut un grand promoteur des arts.
Ingres et l’Art au temps de Napoléon au Palazzo Reale
La mort de Léonardo Da Vinci de Jean-Auguste-Dominique Ingres | ©Petit Palais/Roger- Viollet
Le Palazzo Reale rend hommage à Ingres et au néo-classicisme des années 1800. A voir jusqu’au 23 juin, l’exposition Ingres et la vie artistique au temps de Napoléon avec 150 œuvres du monde entier.
Le peintre français Jean-Auguste-Dominique Ingres représente parfaitement la vie artistique sous Napoléon. Ayant vécu pendant plus de vingt ans en Italie, il est un acteur puissant de la sensibilité européenne qui aujourd’hui encore, unit les cultures.
Grâce à la participation et aux prêts de grandes collections du monde entier, dont le Metropolitan Museum of Art de New York, le musée du Louvre et le musée de Montauban ville natale de l’artiste français, l’exposition consacrée à Jean-Auguste-Dominique Ingres et à la vie artistique au temps de Napoléon entend redonner vie à l’art des années 1800.
Héritier de Raffaello
Parmi les œuvres présentes dans l’exposition, 60 ont été réalisées par le grand maître français au parcours singulier et surprenant. Considéré comme un inclassable, il est perçu comme l’héritier de Raffaello et le précurseur de Picasso. Maestro de la belle forme et de la non-forme, Ingres est avant tout un révolutionnaire. Il fascine tant par ses exagérations expressives que par son goût de la vérité.
Né en 1780 dans le sud-ouest de la France à Montauban, Ingres démontre un talent extraordinaire pour le dessin. En 1797, direction Paris pour devenir l’un des élèves de Jacques-Louis David. Neuf ans plus tard et après avoir terminé l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre Napoléon 1er sur le trône impérial, l’Empire envoie Ingres en Italie pour diriger les sites impériaux de Rome. Amoureux du Belpaese, il y vit jusqu’en 1824 pour diriger la Villa Médicis.
Napoléon 1er sur le trône impérial | © Paris - Musée de
l'Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Emilie Cambier L’art sous Napoléon
Pour documenter la grande variété stylistique et thématique du néo-classicisme, l’itinéraire de l’exposition se développe en quatre sections.
La première partie met en lumière l’évolution de l’art français entre l’Ancien Régime et la Révolution française, dont David et ses étudiants furent les principaux acteurs avec des œuvres représentants des corps virils et une grande énergie.
Les sections suivantes retracent la campagne en Italie de Napoléon avec de célèbres travaux d’artistes européens du XIXe siècle tel qu’Appiani, Finelli, Gerard ou Greuze. Le parcours de l’exposition aboutit ainsi sur le portrait de Napoléon 1er en costume sacré. Ce dernier est précédé d’une série de dessins préparatoires d’Ingres, précurseurs de la pièce finale.
La dernière partie est principalement composée d’œuvres d’Ingres, venant exceptionnellement tout droit du Musée de Montauban. L’exposition se termine sur une attention particulière portée à Milan qui a joué un rôle fondamental dans la réorganisation politique et artistique de l’Italie sous Napoléon Bonaparte.
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