Grand TrianonSalle de bain de Louis-Philippe
Cette salle de bains est percée d’une seule fenêtre, revêtue de deux rideaux de croisée en perse fond blanc à bouquet.
Contigüe à la chambre-cabinet, elle était accessible par trois portes. Celle qui fait face à la fenêtre donne sur une petite garde-robe et est flanquée de panneaux de lambris en bois peint en blanc. Sur le mur latéral contigu à la chambre-cabinet, une porte est située à gauche de la cheminée, flanquée de deux grands panneaux de lambris et visiblement surmontée d’un trumeau de glace. Enfin, sur le mur latéral opposé, se trouve une porte identique jouxtant la baignoire, encadrée de deux panneaux de lambris.
Le parquet en point de Hongrie est recouvert de deux tapis de foyer en laine extraits d’une série de huit exemplaires répartis dans divers appartements.
Son ameublement est suffisant pour garantir un certain confort. Le Roi dispose pour sa toilette d’un lavabo en acajou et d’une baignoire accompagnée d’un divan, servant de dessus de baignoire couvert en perse fond blanc, à bouquets ponctuée de pompons en soie vert et cerise.
Chose inattendue, une commode et un bureau occupent aussi la petite pièce. La commode, décorée de bronzes dorés et coiffée de granit, s’ouvre par trois tiroirs dits à l’anglaise. Le bureau, quant à lui, possède comme toujours trois tiroirs et deux tablettes à coulisse, mais se distingue par son maroquin noir à vignettes dorées.
Les quatre chaises, de forme ronde, sont toutes foncées en canne, alors que le fauteuil gondole, aux accotoirs à volute, est tendu de toile perse, comme le divan.
Une chaise longue munie d’une housse en perse blanche à bouquets meuble pendant quelque temps la salle de bains en 1837, avant d’être reléguée au magasin de lustrerie en 1839.
Sur la cheminée, une pendule en forme de piédestal tout en marbre griotte d’Italie est ornée de chimères et de lyres en bronze doré.
A cela s’ajoute une paire de vases de porcelaine de Sèvres, dont la forme étrusque et le décor en or se détachant sur un fond bleu sont très courants. Enfin, la présence d’une paire de feux décorés d’une lionne.
De part et d’autre de la cheminée figurent deux bras de lumière à trois branches, décorées de raisins et de rinceaux de feuilles de vigne.
Christophe Duarte