yann sinclair
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| Sujet: 23 mars 1673: La corporation des perruquiers date du règne de Louis XIV Lun 25 Mar - 10:23 | |
| La corporation des perruquiers date du règne de Louis XIVBenoît Binet est un coiffeur français, perruquier du roi Louis XIV BiographieLouis XIV portant une belle binette Monsieur Benoît Binetcoiffeur français, perruquier du roi Louis XIV, demeurait rue des Petits-Champs à Paris (actuellement dans le 2e arrondissement) Le roi Louis XIV ordonne qu'on lui trouve un perruquier qui puisse mêler ses propres cheveux au complément capillaire et Benoît Binet 1, demeurant rue des Petits-Champs, est choisi. Binet se qualifiait comme « artiste qui fait les perruques du roi, demeurant rue des Petits-Champs2 »Il envoya ses assistants en coiffure dans tout le pays avec un échantillon de la chevelure royale et la mission de ramener des cheveux de couleur semblable à celle du roi. Ses perruques, d'une grande extravagance, sont appelés binettes ou perruques à la binette; d'où l'expression « avoir une drôle de binette »3On lisait dans le Journal des coiffeurs: - Citation :
- « Vous avez une bien jolie binette ! Disait-on lorsqu'on voulait complimenter quelqu'un sur la beauté de sa perruque. Aujourd'hui, et sans savoir pourquoi, on dit souvent par moquerie: Oh la drôle de binette4 ! »
En peu de temps, les perruques s'établirent sur toutes les têtes. Louis XIV et sa cour en portaient qui pesaient plusieurs livres, et coûtaient plus de mille écus; les tresses descendaient sur les hanches, et le toupet dominait sur le front à une hauteur de cinq à six pouces. L'Histoire nous a conservé le nom de l'artiste ingénieux qui inventa cette coiffure, il se nommait Binette Les perruquiers avaient alors des escouades de coupeurs de cheveux qui sillonnaient les provinces pour en acheter, ou même pour raser les morts. Les plus estimés venaient du Nord « Je prélèverais toutes les têtes du royaume pour parer celle de Sa Majesté » disait Binet. Benoit Bine t, Perruquier, il y avait à la chambre du Roi Louis XIV, à la fin du XVII ème siècle 8 barbiers, un barbier ordinaire Sieur Benoit Bine t & François son fils, leur fonction est de peigner le Roi tant le matin qu'à son coucher, lui faire le poil et l’essuyer au bain après qu'il ait joué à la paume, mais ce Binet qui faisait les perruques du Roy demeurait rue des petits champs. Ses perruques, (dont la forme fut longtemps à la vogue) s'appelaient à cause de lui des Binettes ou perruques-binette. Son fils qui fut son survivancier dans la charge, devint capitaine de cavalerie, aide de camp du maréchal de Villars et chevalier de Saint Louis. Le premier commissaire de police de Versailles, Narbonne, écrit dans son journal qu'il obtint finalement la charge de premier valet de chambre de Mgr le Dauphin. Il fit bâtir sur l'avenue de Paris à Versailles un hôtel particulier qu'il revendra à Mme du Barry. Le petit fils de Benoit Binet devenu Binet de Boisroux, ayant la survivance de la charge de premier valet de chambre du Dauphin, fut l'objet d'un scandale sous Louis XV, en juin 1761 son épouse première femme de chambre de Mme la Dauphine a été convaincue de vol d'argent, d'habits, de linges et même d'un diamant d'une valeur de 6000 livres, qu'elle avait vendu à un juif Bordelais. Elle fut enfermée dans un couvent de Bretagne à Guingamp, par lettre de cachet. Son marie dut quitter sa charge .... Le roi Louis XIV ordonne de lui trouver un perruquier qui puisse mêler ses propres cheveux au complément capillaire; c'est Benoît Binet1, demeurant rue des Petits-Champs, qui est choisi.
Celui-ci envoya ses assistants en coiffure dans tout le pays avec un échantillon de la chevelure royale et la mission de ramener des cheveux de couleur semblable à celle du Roi.
Ses perruques, d'une grande extravagance, sont appelés binettes ou perruques à la binette; d'où l'expression « avoir une drôle de binette »2.
On lisait dans le Journal des coiffeurs: Citation: « Vous avez une bien jolie binette ! Disait-on lorsqu'on voulait complimenter quelqu'un sur la beauté de sa perruque. Aujourd'hui, et sans savoir pourquoi, on dit souvent par moquerie: Oh la drôle de binette3 ! »Binet se qualifiait ainsi: artiste qui fait les perruques du roi, demeurant rue des Petits-Champs4 Citation:« En peu de temps, les perruques s'établirent sur toutes les têtes. Louis XIV et sa cour en portaient qui pesaient plusieurs livres, et coûtaient plus de mille écus; les tresses descendaient sur les hanches, et le toupet dominait sur le front à une hauteur de cinq à six pouces. L'Histoire nous a conservé le nom de l'artiste ingénieux qui inventa cette coiffure, il se nommait Binette5 » Il aurait déclaré "Je pèlerai toutes les têtes de France pour parer celle de Sa Majesté"
Le 23 mars 1673, il créa la communauté des barbiers-baigneurs-étuvistes-perruquiers, à laquelle toute pratique chirurgicale était interdite, et c'est précisément cette année-là qu'il commença à prendre perruque. Il avait trente-cinq ans lorsqu'il se soumit à cet usage, que son opulente chevelure lui donnait le droit de mépriser. On composa pour lui, dit Pellisson, des perruques avec des jours par où passaient les mèches de ses cheveux, dont il ne voulait pas faire le sacrifice. Son fils, le grand Dauphin, n'y mettait pas tant de façons: « Monseigneur, écrit Dangeau, a encore fait raser ses cheveux, qui étaient revenus plus beaux que jamais. Il trouve la perruque plus commode. Le Livre commode pour 1692 , nous a conservé les noms de Pascal, de Pelé, de Jordanis, de Vincent, « renommez pour faire les perruques de bon air »; de La Roze, « renommé pour les perruques abbatiales »;de Binet enfin, le célèbre fournisseur du roi et le créateur des perruques dite binettes, expression qui a fini par désigner dans le langage populaire la tête elle-même.
Sous Louis XIV parut la royale où l'in-folio, privilège de la haute société, crinière pleine de majesté, faite pour des statues plus que pour des vivants. La brigadière fut la coiffure habituelle des militaires, la moutonne bouclée ou bichonne celle des petites maîtresses et des bambins. Les gens du Palais portaient la robin. La perruque, symbole de la monarchie, partage sa fortune, s'affaisse avec elle, et, vers la fin du règne, perd beaucoup de son prestige. De l'in-folio, on est tombé à la cavalière, à la financière, à l'espagnole, à la carrée, à la nouée, à la naturelle, etc., vestiges encore imposants d'une splendeur évanouie. Nous voyons fleurir encore, sous Louis XVI, les perruques de palais, à oreilles, à la circonstance, brisée, à la grecque, en bonnet, à rosette, à cadogan ou catogan, gros nœud descendant sur la nuque ; à la Panurge ; à trois marteaux, qu'affectionnaient surtout les médecins et les apothicaires. Tout le monde alors portait perruque, depuis le vieillard décrépi jusqu'à l'enfant à peine sevré ; les nobles comme les roturiers, les bourgeois, les maîtres des métiers, les ouvriers. Le moindre laquais aurait eu honte de se montrer avec ses propres cheveux, et la condition des personnes se reconnaissait à la forme de leur perruque. La profession de barbier-perruquier était alors non un métier, mais un office héréditaire. Payé fort cher par les acquéreurs, il devenait leur entière propriété ; ils pouvaient le céder et le sous-louer, quoique le nom seul du titulaire figurât sur l'enseigne de la boutique. Pour avoir le droit d'exercer, il ne suffisait pas à celui-ci d'obtenir après apprentissage des lettres de maîtrise, il lui fallait acheter une charge, et il était mis en possession par le premier chirurgien du roi. Pour faire face à ses embarras financiers, Louis XIV augmenta sans cesse le nombre des offices de barbiers. En 1689, d'un trait de plume il le double, le porte à quatre cents. La communauté, redoutant une pareille concurrence, rachète ces deux cents charges moyennant cent dix mille livres versées au Trésor. C'était tout ce que demandait le roi ; aussi, encouragé par le succès, il crée de nouveau cinquante charges en février 1692. Le prix fut fixé au-dessous de trois cents livres, et on eut grand peine à les vendre, ce qui prouve que le besoin ne s'en faisait guère sentir. Pourtant, en juillet et en août 1706,sont créées d'un seul coup encore quatre cents charges : la communauté terrifiée voulut les racheter, et ne le put. En somme, le nombre des titulaires était de six cent dix à la fin de 1712 et de sept cents en 1719. Aux acquéreurs de charges créées par le roi, on ne demandait que de payer. Mais si l'on voulait acheter ou louer une charge de barbier à l'un des titulaires, il fallait avoir été apprenti pendant trois ans et compagnon pendant deux ans. La Révolution parvint à détrôner les perruques. Encore lui résistèrent-t-elles longtemps. Les vieillards, que l'usage des faux cheveux avait rendus chauves, s'obstinèrent surtout dans les vieilles coutumes, et la jeunesse les qualifia fort impertinemment de têtes à perruque http://www.coiffure-ducher.fr/barbier_perruquier.html Sources
- Claude Augé, Nouveau Larousse illustré, tome 2, p. 86, éd. Larousse, Paris, 1897-1904
- L'Illustration, janvier 1857, p. 187, Le véritable portrait de Louis XIV
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